Nom ✦ Jones. Ce nom peut paraître banal pour quiconque ne serait pas de Fairbanks mais, pour les habitants de la ville, il s'agit tout simplement du nom d'une des familles les plus influentes de Fairbanks. Prénom ✦ Clio Caelia. Clio vient de la mythologie et c'est parce que sa mère était fan de toutes ces histoires qu'elle a hérité de ce prénom qu'elle n'aime pas particulièrement. Ce prénom appartenait à une muse. Caelia lui a été donné en hommage à la reine des fées. Elle aurait d'ailleurs préféré que sa mère lui donne ce prénom en premier mais, si elle devait choisir, elle ne se serait jamais appelé par ses deux prénoms. Surnom(s) ✦ Aucun puisque son prénom est déjà assez court. Date et lieu de naissance ✦ Elle est née à Fairbanks un 26 octobre 1987, trente minutes après son jumeau, Arès. Sa mère lui a raconté qu'il n'avait pas neigé ce jour là mais, lorsque mon frère est né, il s'était mis à neiger. Âge ✦ 26 ans. Nationalité ✦ Les Jones sont américains depuis des générations malgré quelques origines européennes. Activité ✦ Secrétaire au cabinet médical Jeff Medical Office depuis deux ans.  Classe sociale ✦ Elle est aisée même si elle ne veut vivre que de son propre argent, ses parents continuent à lui en donner qu'elle le veuille ou non pour garder leur image selon eux.  Orientation sexuelle ✦ Hétérosexuelle. Statut civil ✦ Elle est célibataire mais amoureuse d'Aaron, son patron marié. Date d'arrivée à Fairbanks ✦ Elle y vit depuis toujours donc elle est arrivée le jour de sa naissance. Lieu d'habitation ✦ Farewell District. Crédits ✦ Tumblr.

Elle cherchait son frère partout mais ne le trouvait pas. Elle cherchait dans toutes les pièces de leur grande maison allant même à ouvrir tous les placards et à regarder sous tous les lits. Personne. Elle se demandait où il avait bien pu aller et elle commençait à perdre patience. « Arès ? Sors de ta chachette ! » Elle savait qu’elle était plus intelligente que son frère et qu’elle le trouverait facilement s’il parlait mais, il n’était pas bête non plus et cette fois, il savait qu’il ne devait pas parler. Alors, Clio le comprit et elle chercait une solution, un moyen de le faire sortir de son trou. Alors, elle fit semblant de tomber, criant comme si elle avait mal. C’était vicieux et la petite Clio alors âgée de huit ans le savait mais, elle avait décidé de sortir les grands moyens. Elle l’entendit courir jusqu’à elle et elle eut un petit sourire, fière d’elle. Son jumeau arriva, affolé par ce qui avait bien pu arriver à sa sœur. « Clio ! Ca va ? Tu t’es fait mal ? » Elle se mit à rire face à l’affolement de son frère. « Je t’ai eu ! » Elle se releva du sol avant de regarder son frère. Il avait l’habitude de ses fourberies mais parfois, elle se disait qu’il devait en avoir marre d’elle. Son jumeau fit la moue comprenant le manège de sa sœur. Elle l’avait bien eu encore une fois. « Pourquoi tu te cachais ? T’as fait une bêtise ? » Elle prit la main de son jumeau et les dirigea vers le salon où un bol de pop corn les attendait. Leur nounou les avait toujours gâtés quand leurs parents n’étaient pas là. « Tu veux regarder quoi comme film ? » Elle le laissa choisir pour se faire pardonner et ils passèrent leur soirée devant des films de Disney. Clio finit par s’endormir dans les bras de son frère. Comme toujours pendant les 30 jours de nuit.

« Arès ! Arès ! Rends-moi ça Arès ! » La jeune Clio lui courait après, cherchant à récupérer son téléphone. Son frère avait remarqué qu’elle était plus collée que d’habitude à son téléphone et il se doutait qu’un garçon y était pour quelque chose. Ça avait toujours été comme ça entre eux et ça le serait toujours au fil des années. Mais, elle en avait marre parfois. Elle aurait aimé garder un jardin secret mais, son jumeau était toujours au courant de tout qu’elle le veuille ou non. Il était protecteur avec elle et il voulait toujours savoir qui était le garçon du moment qui faisait chavirer son cœur. Sauf que là, ça ne lui plairait sûrement pas. Lorsqu’elle retrouva son frère, il lisait les textos avec un regard plein de fureur. « Rends-moi mon téléphone Arès ! Ca ne te regarde pas ! » Il leva ses yeux du petit écran et elle savait qu’elle allait devoir faire face à son courroux. « Tu dragues mon pote ?! » Elle sentit le rouge monter à ses joues, mal à l’aise d’avoir fricoté avec l’ami de son frère. Mais ça faisait tellement longtemps qu’elle avait des vues sur lui qu’elle n’avait pas pu résister lorsque le jeune homme l’avait abordé. « Je…Que je sache, tu n’es pas mon père et je fais encore ce que je veux ! » Elle lui arracha le portable des mains et le rangea dans sa poche. Elle le fusillait du regard lui montrant son mécontentement. Il était peut-être son jumeau mais elle avait quand même le droit de voir qui elle voulait. Elle le regardait et voyait sa mine renfrognée. Elle soupira avant d’aller s’asseoir à côté de lui et de déposer sa tête dans le creux de son cou. Elle aimait faire ça, elle se sentait en sécurité dans cette position. « C’est juste comme ça. Je t’aime frérot et si ça te dérange alors, j’arrêterai de parler avec lui. » Elle lui sourit et déposa un baiser sur la joue de son jumeau. Elle l’aimait trop pour s’engueuler avec lui et encore plus pour laisser un garçon se mettre entre eux.

Elle pleurait, ne pouvant pas s’arrêter. Ca faisait mal, terriblement mal. Pourtant, elle savait que ça se passait comme ça dans la vie, que rien n’était éternel mais, ça n’en enlève pas la douleur. Elle tournait viré, sanglotant en silence pour ne pas réveiller la maison mais c’était dur. Alors, elle finit par mettre sa tête sous son oreiller et elle laissa son chagrin prendre de l’importance jusqu’à ne plus pouvoir respirer quelques fois. Une peine de cœur, ça fait mal mais, une peine de cœur avec votre premier amour, c’était pire. Il avait été son premier, celui qui lui avait fait connaître de nouvelles choses, qui lui a fait connaître ce qu’était l’amour, le vrai. Mais voilà, c’était fini et ça faisait mal. C’était dur à encaisser. Finalement, elle ne put tenir plus longtemps. Elle sortit de son lit, prit sa couverture, mis ses chaussons et partit dans un endroit où elle aimait se réfugier. Elle ne prit même pas la peine de faire preuve de politesse. Non. Elle entra sans même frapper, sans même y réfléchir à deux fois. Elle avait besoin de sa moitié, de la seule personne qui ne la laisserait jamais tomber. Elle enleva sa couverture, laissa ses chaussons aux pieds du lit et monta sur ce dernier. Elle s’approcha doucement, ne voulant pas réveiller violemment son jumeau. Elle lui caressa les cheveux et ça suffit à lui faire ouvrir les yeux. Il savait que c’était elle et elle le vit à la seconde où il ouvrit ses bras. Il avait l’habitude qu’elle vienne se blottir contre lui certaines nuits où elle faisait des cauchemars. C’était courant depuis qu’ils étaient petits et ça n’avait pas changé dix-sept ans après. Il n’y eut pas besoin de mots, juste ses bras autour de son corps frêle. Il essayait de l’apaiser en lui caressant le dos et son chagrin repartit de plus belle. « Il m’a quitté. Il m’a laissé pour Jenna. C’est fini… » Elle se blottit un peu plus dans son cou jusqu’à ce que ses larmes finissent par s’estomper. Et alors qu’elle sentait le sommeil la gagner, elle lui murmura quelques mots. « Tu es et tu resteras l’homme de ma vie. Je t’aime Arès. » Et elle sombra dans les abysses d’un sommeil profond.

C'était un soir de janvier comme les autres. Un jeudi soir comme chaque jeudi où une soirée étudiante était organisée à l'université. Arès et Clio y avaient été pour se détendre et profiter un peu après avoir passé les derniers exams. Elle était en psychologie et lui, en droit. Malgré les années, son jumeau et elle étaient restés inséparables au point de ne jamais quitter l'autre. Sauf cette soirée. Elle avait été avec son coup de cœur du moment, laissant Arès se pavanait comme le mâle qu'il était devant ces demoiselles en chaleur. Elle s'était dit que tout se passerait bien, que tout se déroulerait comme à chaque soirée. Sauf qu'elle ne s'était pas attendu au fait que cette soirée là soit celle de tous les excès. Elle a toujours été raisonnable mais, Arès a toujours eu du mal à se limiter, à rester soft dans ce qu'il faisait. Là-dessus, ils étaient les opposés exact. Pourtant, Clio avait cru en la motivation de son frère de ne pas faire d'excès, pas cette fois. Alors, elle avait fait son petit bout de chemin jusqu'à ce que son corps lui dise qu'il était temps de rentrer. Elle avait mis du temps à le retrouver à cause de la foule mais aussi à cause du verre de trop qui l'avait rendue pompette. Elle avait fini par lui mettre la main dessus, dans un état plutôt normal. Enfin au premier abord. Mais Clio s'était lourdement trompée. Alors qu'ils avaient commencé à prendre la route, elle vit les yeux complètement dilatés de son frère et son comportement plutôt étrange. Et puis, la brune remarqua de la poudre blanche sur son t-shirt et fut horrifiée par ce qu'elle venait d'en déduire. « Tu t'es drogué ?! Et tu conduis ?! T'es malade! » Il rit et Clio s'énerva un peu plus, commençant à avoir peur pour leurs vies. Elle était légèrement pompette mais, elle n'avait bu que trois verres alors, elle était sûrement plus en état de conduire que lui. « Laisse moi le volant et arrête toi! » Il rit à nouveau, repoussant le corps de sa soeur contre le siège. « Dis pas de sottises, je suis apte à conduire. » Clio essaya de prendre le volant pour tourner au parking vers lequel ils arrivaient mais il repoussa sa main. Elle se détatcha alors pour avoir un peu plus de force contre lui sauf qu'au moment où elle toucha le volant, il donna un grand coup les envoyant dans la direction opposée. La brune entendit une voiture freiner et ce fut le trou noir.

Une main sur son cou. Une voix qui lui parle. Ses paupières sont lourdes mais elle essaie de les ouvrir pour voir ce qu’il se passe. Elle doit s’y reprendre à plusieurs fois avant d’y arriver et elle ne voit que le béton et des lumières étincelantes. Elle referme les yeux et les rouvre avant d’enfin apercevoir tout ce qui l’entoure. Un homme se tient devant elle. Elle se demande ce qu’il se passe mais n’arrive pas à parler, à demander à cet homme où est-ce qu’elle était. Elle essaya de se souvenir de ce qu’il s’était passé et elle se souvint de son frère, de cette soirée, des excès qu’Arès a fait. Le bruit de freinage lui revint en tête et elle réalisa qu’ils venaient d’avoir un accident. Sauf que voilà, elle avait mal partout et sa tête lui faisait un mal de chien. Elle peinait à bouger que ce soit ses jambes, ses bras ou même sa main. Elle était dans un état pitoyable mais ça, elle ne le savait pas encore. L'homme essaya de lui parler à nouveau mais elle n'arrivait toujours pas à lui répondre ou lui parler. Clio se sentait impuissante et comme prise au piège dans une prison de cristal que personne n'était en capacité de la voir. La brune essaya d'articuler quelque chose mais, c'est comme si aucun son ne voulait sortir. En fait, c'est comme si sa bouche ne voulait pas bouger pour que les sons sortent et parviennent aux oreilles de l'homme qui était près d'elle. Clio vit qu'il était blessé et elle comprit qu'il était dans l'autre voiture ou alors, qu'il se trouvait non loin de la scène lorsque ça c'est passé. Clio leva les yeux et vit la voiture de son frère non loin de l'endroit où elle se trouvait. Sauf que voilà, elle était loin de celle-ci quand même puisqu'elle se trouvait à l'intérieur lorsque tout ça s'est passé. Et puis, elle voyait son frère dedans, inerte. Elle aurait voulu crier à l'aide mais elle ne pouvait pas, elle n'y arrivait pas. Alors, elle attendit, patiemment, que quelqu'un leur vienne enfin en aide inquiète pour son jumeau.

Clio se réveilla à cause du bip sonore incessant en fond. Plus les secondes -ou les minutes- passées et plus le son devenait fort et agaçant. Elle aurait voulu qu'on l'éteigne, qu'on fasse cesser ces bruits monstrueux mais, elle était encore dans les ténèbres qui étaient difficiles à quitter. Elle sentit une main se poser sur la sienne. Une main toucha son front pour y dégager ce qu'elle identifia comme ses cheveux. Finalement, les yeux de Clio finirent par s'ouvrir et elle vit le visage de sa mère qui était penchée au-dessus d'elle. Sa mère lui sourit et continua de lui caresser le front mais Clio eut du mal à accepter ce contact. Pourquoi ? Ses parents n'avaient jamais été présents que ce soit pour elle ou pour Arès alors, elle n'acceptait pas qu'ils jouent aux bons parents maintenant. Elle comprit qu'elle était à l'hôpital et son premier réflexe fut de faire le tour de la pièce du regard pour tout examiner et voir si son frère était avec elle ou non. Clio poussa gentiment sa main histoire de garder les apparences avant de demander de l'eau. Elle avait du mal à parler et sa gorge était sèche. « Où est Arès? » C'était tout ce qui comptait pour le moment. Elle se souvenait de son frère dans la voiture un peu plus loin de là où elle se trouvait. Elle avait peur d'avoir compris ce qu'ils allaient lui annoncer quand elle vit leurs yeux changer d'expression. Ça ne pouvait pas être possible. « Clio. Ma chérie. Ton frère... Il n'a pas survécu à l'accident. Il... » Clio voyait sa mère complètement bouleversée pour la première fois mais, ça ne la toucha pas. Pourquoi ? Elle avait l'impression que rien n'était réellement sincère. Tout n'avait toujours été qu'apparences chez les Jones et ce n'est surement pas maintenant que ça changera. « Ce petit con s'était drogué ! Tu ne vas pas le pleurer ! Il est le déshonneur de la famille Jones! » Clio regarda son père dans les yeux voulant le regarder pour la dernière fois. « Sors de cette chambre! » Il ne bougea pas alors, elle décida d'être plus virulente. « J'ai dit DEGAGES! » Et ce fut la dernière fois qu'elle vit réellement ses parents. Sa mère l'appelle une fois par semaine et lui envoie de l'argent mais, Clio avait décidé de ne plus les voir, honteuse d'avoir de tels parents.

Elle était là, dans son lit, à attendre que les heures passent et qu'une nouvelle journée se termine. Elle commençait sérieusement à se sentir dépressive et déprimée à rester coincée dans ce lit d'hôpital une bonne partie de la journée. Clio n'aurait jamais pu imaginé à quel point la convalescence serait longue après l'accident et à quel point ses blessures étaient graves. Si on lui avait dit qu'elle aurait besoin d'une rééducation pour marcher avec sa jambe droite, elle aurait ri. Mais c'était la dure réalité et son genou ne serait plus jamais aussi souple qu'avant. Sa mâchoire s'était bien remise finalement de son trauma et malgré qu'elle ait été cassée, Clio n'avait plus aucun mal à mâcher ou à parler à son plus grand bonheur. Mais, elle savait plus rien ne serait pareil maintenant. Arès ne sera plus là. Elle avait envoyé sur les roses Aidan, son petit-ami depuis deux ans. Pourquoi ? Elle en avait marre de voir la pitié dans son regard. Elle ne voulait plus être la corvée du soir pour lui. Elle avait bien vu que ça le gênait de passer la voir dans ce lit alors qu'il avait bien d'autres choses à faire. Alors, elle avait laissé tomber l'idée de continuer cette histoire et elle y avait mis un terme. Elle se rappelle encore de la scène. Aidan en face d'elle et elle qui lui disait : « Je t'aime mais, je vois bien que tout ça te déplaît et que tu n'as pas envie d'être là. Sauf que pour le moment c'est ma vie et si elle te dérange, tu n'as plus rien à faire dedans. » Elle avait pleuré après ça, elle avait maudit la terre entière mais, comment lui en vouloir ? Personne ne supporterait cette situation. Heureusement qu'elle avait un rayon de soleil dans cette petite vie. Aaron. Il passait tous les jours la voir et discuter avec elle. Au départ, il s'inquiétait pour son état et passait lui dire bonjour et s'assurer que tout allait bien. Maintenant, ils avaient noué une réelle amitié et Clio lui en était reconnaissante. « Merci de passer tous les jours Aaron. Merci de me prouver que tout n'est pas que noir. J'en ai besoin et ça fait du bien. » Le plus ironique dans tout ça ? Elle l'avait déjà rencontré cet homme. A la base militaire lorsqu'elle avait été observé des anciens marines revenus du combat pour ses cours de psycho. Elle l'avait trouvé très beau et elle mentirait si elle disait qu'elle n'avait pas eu de coup de cœur pour lui. Mais, il est marié et donc pas libre. Alors, elle profitait de sa compagnie en attendant de pouvoir reprendre une vie normale.

Finalement, Clio avait fini par sortir de l'hôpital après deux mois. C'était long mais, ça avait été une sorte de nécessité aux yeux des médecins et de l'hôpital. Elle avait quand même était projetée d'une voiture pour atterrir quelques mètres plus loin sans y avoir perdu la vie. C'était plutôt miraculeux mais les blessures avaient été d'une telle ampleur qu'il avait fallu autant de temps pour qu'elles guérissent toutes. Sauf une. Le manque de son frère dans sa vie. Cette blessure ne s'effacera jamais et elle le savait. Mais, elle s'estimait chanceuse car la conductrice de l'autre voiture était plus mal en point qu'elle. Elle, elle ne pourra sûrement plus jamais remarcher et elle avait perdu son bébé. Arès aurait eu beaucoup d'ennuis s'il n'avait pas péri dans cette accident alors, Clio se disait que finalement, il était préférable pour lui qu'il soit là où il est plutôt que derrière les barreaux ou n'importe où ailleurs. Elle avait appris que la conductrice était la femme d'Aaron et elle se sentit désolée pour lui. D'ailleurs, pendant un moment elle avait refusé de le voir et de lui parler, trop honteuse et coupable pour ça. Si elle n'avait pas laissé Arès conduire, Mila et Aaron seraient bientôt d'heureux parents. Mais c'est la vie et elle ne pourra jamais remonter le temps. Clio avait revu Aidan et finalement, ce dernier lui avoua qu'il voyait quelqu'un d'autre depuis peu. Elle avait été tellement en colère qu'il avait eu le droit à une sacrée remontrance de sa part. Il faut avouer que c'était plutôt suspect comme attitude. Alors, la jeune femme avait décidé de reprendre sa vie en main et d'avancer elle aussi. Elle avait donc décidé d'arrêter ses études et de trouver un emploi. C'est là qu'elle rencontra Jeff, le médecin traitant de la ville. Elle lui avait parlé de son besoin de trouver un boulot et il lui avait proposé de faire un essai comme secrétaire chez lui. Elle accepta sans même réfléchir et fit cet essai le lendemain. Tout se passa merveilleusement bien et c'est ainsi qu'elle devint la secrétaire du cabinet médical de la ville. Ça lui plaisait et c'était l'essentiel. Elle pouvait gagner sa vie -et plutôt bien- et c'est tout ce qu'elle demandait. Alors, c'est à ce moment là qu'elle sut qu'elle pourrait avancer maintenant et reprendre sa vie en main. Et vous savez qui a été le premier à savoir pour son nouveau boulot ? Aaron.

Ca faisait maintenant six mois que sa vie avait pris un nouveau tournant. Pourquoi ? Et bien, il y avait le retour d'Harper, sa cousine qu'elle pensait disparue à tout jamais dans les mêmes circonstances que son frère. Elle se souvient encore de la façon dont elle l'avait rencontrée par hasard en ville. Elle avait vu une crinière rose et lorsqu'elle vit le visage de la jeune femme, Clio crut d'abord avoir rêvé avant de se rendre compte que c'était bel et bien sa cousine disparue depuis des années. Elle avait été touchée par le fait qu'elle ne se souvienne pas d'elle et lorsqu'Harper lui expliqua son amnésie, elle eut de la peine pour sa cousine mais pour elle aussi. Sa seule famille ne se souvenait même pas d'elle. Alors, après avoir papoté des heures, Clio avait proposé à Harper de s'installer chez elle. D'ailleurs, ça lui faisait bizarre de l'appeler Harper car normalement, elle s'appelle Isla mais, elle trouvait que ça lui convenait mieux Harper après réflexion. Tout aurait pu être parfait si Marlon n'avait pas refait surface dans sa vie. Lui, elle s'en serait bien passé mais bon, sa cousine est assez grande pour faire ses propres choix. En revanche, elle ne promet pas de rendre la vie dure à ce type...

A côté de ça, Clio a vu le cabinet médical, où elle travaillait, changer de propriétaire. Au départ, elle ne savait pas qui reprendrait la suite et elle avait peur de perdre son boulot. Bah oui, après tout, elle n'avait aucun compétence particulière en la matière à proprement parler. Sauf qu'elle connaissait le nouveau propriétaire et ça la soulagea quelque peu. Aaron allait donc reprendre la suite du cabinet Jefferson et l'idée de travailler avec lui lui plaisait bien. Pourquoi ? Et bien, elle était toujours en contact avec lui et elle avait lié une réelle amitié avec le temps. Et puis, elle en était secrètement tombée amoureuse au fil des mois mais elle ne lui avouerait sûrement jamais. Mila était toujours dans le tableau de la vie d'Aaron et Clio n'est pas le genre de femmes à détruire un couple. Surtout pas un couple qui a vécu un choc par la faute de son frère. Elle se sentirait trop coupable, trop honteuse de faire ça à la femme de l'homme dont elle était amoureuse. Alors, elle continuerait à être à ses côtés tout en gardant ses distances de peur de faire quelque chose de mal qu'elle finirait par regretter.

Et puis, Aidan était revenu dans sa vie. Pas comme ça, pas comme avant. Ils se revoient en tant qu'amis mais Clio sent leur alchimie d’antan refaire surface de temps à autres. Elle se rendait compte qu'elle avait toujours des sentiments pour lui malgré tout ce temps. Bien sûr, ils avaient perdu de l'ampleur mais, avec un peu d'insistance, elle finira par craquer. Mais pour le moment, elle ne voit qu'Aaron et elle sait que c'est mal, qu'elle ne devrait pas mais elle n'arrive pas à faire autrement. Il faudrait qu'elle tourne la page et qu'elle commence à rencontrer d'autres hommes qui seraient célibataires, eux. Et Aidan est en quelque sorte l'homme parfait. Elle savait déjà comment il est et surtout, elle l'a déjà aimé une fois, elle n'aurait pas de mal à retomber amoureuse de lui.