Nom ✦ Jones, nom de famille très connu à Barrow, la famille est nombreuse et étendu, malheureusement associé à la tragédie. Ramsay nom de jeune fille de sa mère Prénom ✦ Isla, d'origine écossaise, prénom que portait la grand-mère maternelle de la jeune fille, Harper, prénom américanisant au possible, Surnom(s) ✦ Izy Date et lieu de naissance ✦ 7 mai 1993 à Fairbanks Âge ✦21 Nationalité ✦ Américaine Activité ✦ Serveuse  Classe sociale ✦ Aisée depuis peu  Orientation sexuelle ✦Hétéro Statut civil ✦ C'est compliqué, enfin non, on va dire célibataire Date d'arrivée à Fairbanks ✦ Retour en Décembre 2013, juste après NoëlQuartier ✦ Farewell District, en colocation avec ClioCrédits ✦ Tumblr ?

 ✦ You know nothing | Octobre 2013
« Je ne sais pas. » Ces quelques mots rythmaient ma vie depuis des mois maintenant. Je ne sais rien, et j'avais l'impression que jamais ça ne changerait. J'avais beau essayé de me concentrer, rien ne venait. Pourtant, j'avais bien eu une vie avant ça. Des parents, des frères et sœurs, une maison, des animaux peut-être bien. Quelque chose. Je ne sortais pas d'une rose. « Tu es sur ? » Je me levais du fauteuil sur lequel j'étais assise depuis une heure déjà pour aller observer le parc par la fenêtre. « Je sais que je vous fais perdre votre temps, mais oui, je suis sur. » Le cuir grinça derrière moi. « Ca fait quand même presque un an et demie maintenant. Ton amnésie ne devrait plus être présente. » Je soupirais. Si même le psychiatre ne savait pourquoi tout ne tournait pas rond, alors j'étais foutue. « Je ne sais pas. Je ne suis pas médecin. Ce n'est pas moi qui suis censé me dire ce qui ne va pas chez moi. » Ma voix était plus agressive que je ne l'aurais voulu. J'appuyais mon front contre la vitre. « Une amnésie n'est pas un problème, ou une maladie mentale. C'est une solution de protection pour laquelle ton cerveau a opté. Il a du se passer quelque chose de grave.» J'espérais que non. « Ton esprit a volontairement effacé des moments de ta vie pour X raisons. » « Mais pourquoi ? » Des gens vivent avec ce qu'ils ont sur la conscience. Moi je vis avec le vide dans ma conscience. Je voulais savoir, mais en même temps, j'avais peur. Et si ce que je découvrais ne me plaisait pas ? Ne pas me souvenir c'était avoir une deuxième chance, et recommencer à zéro, non ? « Isla...» « Harper. » Il soupira à son tour. « Harper.  Maintenant que tu peux marcher, ça serait peut-être bien que tu cherches à en savoir plus, tu ne crois pas ? » Je me retournais, posant mon regard sur l'homme qui ne se contentait pas de griffonner sur son calepin. « Et si je ne trouve rien là-bas ? Et si c'était une fausse carte d'identité et que je n'étais pas originaire de cette ville ? Je pourrais très bien venir des Etats Unis, d'un autre pays peut-être. Je pourrais même être une dealeuse qui fait passer des colis. » Il esquissa un sourire, ôtant ses lunettes pour se froter l'arrête du nez. « Honnêtement, je ne pense pas que tu sois quelqu'un de mauvais genre. Mais ça, tu ne le sauras jamais si tu ne vas pas de l'avant. » Je le regardais, lui qui m'avait accompagné dans ma reconstruction. C'était vrai. Pour aller de l'avant, j'avais besoin de revenir en arrière. Il fallait que je sache ce qui pouvait se cacher derrière Isla Harper Jones, 7 Mai 1993, Fairbanks.

 ✦ So wake me up | Février 2012
Avez-vous déjà vécu une expérience de mort imminente ? Cet instant où votre corps se fait aussi léger qu'une plume, que plus rien ne vous rattache au sol et que vous savez que dans un instant vous ne serez que néant, moi oui. Je n'ai pas vu de lumière, ou d'ange, juste mon corps allongé sur ce lit d’hôpital , et ces gens qui s'agitent autour de moi.
Une douleur dans la poitrine. Une vive chaleur dans mon estomac. Et une sorte de tourbillon. J'ouvrais difficilement les yeux, la lumière m'aveuglant. Qu'est-ce qui se passait ? Ou est-ce que j'étais ? Je tentais de remuer mais mes mouvements furent stoppés. « Ne bougez pas mademoiselle. » Les mots que je voulais prononcer restèrent derrière mes lèvres. « Tout vas bien. Vous êtes à l'hôpital, en sécurité. On s'occupe de vous. » Mon cœur qui battait la chamade commença à ralentir au son de cette voix, je m'accrochais à elle comme une bouée de sauvetage. « Voilà, c'est ça. On se calme, doucement, tout va bien. On s'occupe de vous. » Sécurité. Je l'étais. Je refermais les yeux, me raccrochant à cette voix qui me berçait.
J'ouvrais de nouveau les yeux, toujours aussi difficilement. La lumière, ou ce que je pouvais enfin détailler comme les murs et plafonds de la salle où je me trouvais. « Enfin de retour parmi nous. » La voix, elle était là. « Mmm... » « N'essayer pas de parler. Vous êtes encore fragile. » J'entendis un grincement, et puis des pas sourds. Et quelque chose vient gâcher ma vue. Une forme floue, avec des touches de couleur. Quelque chose de chaud qui se pose sur moi. Une lumière qui passe rapidement devant mes yeux. « Ca va aller. Vous avez traversé le plus difficile. » « Mmm... » « Chut. Economisez vos forces.» La chaleur disparu, la lumière vive aussi. Je papillonnais des yeux, cherchant à enlever le voile qui m’empêchait de tout voir correctement. Je levais doucement une main, mais une douleur vive stoppa mon geste. « Doucement vous allez arracher votre perfusion. » La chaleur se reposa sur ma main, appuyant légèrement là où la douleur avait surgit. « Ca doit être perturbant, mais vous êtes en sécurité ici. Vous êtes à l'hôpital de Sacramento, vous avez été admise avec plusieurs blessures assez grave. On vous a tiré d'affaire, mais il va vous falloir du repos. » Hôpital ? Blessures ? Je cherchais à m'en rappeler, mais rien. Le noir. Le vide.   « Vous êtes bien courageuse, on a faillit vous perdre plusieurs fois. » Je ne cherchais plus à bouger, me contentant de fixer le plafond et d'écouter cette voix rassurante. « Est-ce que vous vous souvenez de quelque chose en rapport avec vos blessures ? Un accident ? Une chute ? » Je fis un léger non de la tête. « Il est peut-être trop tôt pour parler de ça. Deux mois de coma ne disparaissent pas comme ça.  » Coma. C'était surement ça cet état léthargique, cette légèreté que j'avais ressentis. Ca aurait du m'angoisser mais je ne m'attardais pas là-dessus. « Je vais vous laisser vous reposer, mais Isla, n'hésitez pas à appuyer sur le bouton d'urgence. » Je mis quelques secondes à tilter. Bien que la douleur m'arracha la gorge, les mots jaillirent hors de ma bouche. « Qui.. est Is..Isla ?»

 ✦ In instance you were gone | Décembre 2011
« Tu ne vas pas suivre Marlon quand même.» Le front appuyé contre la vitre de la voiture,  je soupirais. « Tu n'as pas envie de vivre ta vie, de te faire d'autres amis, de te construire un avenir.»Moi je voulais être en compagnie de Marlon. J'étais déjà bien chanceuse de l'avoir, ne pas le suivre c'était le perdre définitivement. Je ne pouvais pas laisser une autre fille me le voler. « Berkeley a beaucoup d'opportunités à t'offrir.  »Je ne cessais de soupirer.  Tout aurait pu aller pour le mieux si je n'étais pas cloué dans cette voiture. Mon père avait décidé de me conduire à Berkeley pour visiter la ville, et surtout l'Université de Californie. Du haut de mes dix-neuf ans je n'avais pas tellement eu le choix. Bien que voyageant de nuit, après un vol de cinq heure entre Fairbanks et Portland, mon père m'avait embarqué manu militari pour ce voyage, qui de mon point de vue, ne servait à rien.  « Cette université va te plaire. Ta mère et moi, nous nous sommes rencontrés là-bas, et ça a été les meilleurs années de ma vie. On y a fondé les bases de notre carrière, de notre famille.» Je me tournais vers lui « Mais je ne suis pas vous !» Ma voix avait été un peu plus poussée que voulu, et mon père réagit au quart de tour. « Ne me réponds pas !» L'énerver alors qu'il conduisait était une mauvaise idée, mais j'avais du mal à le laisser dicter ma vie avant même qu'elle ait commencé. «  Tu crois vraiment qu'il va t'emmener avec lui ? Il va avoir autre chose à penser que s'occuper d'une gamine.» « Je ne suis pas une gamine.» « Si tu l'es, et c'est ce que les garçons de son âge veulent. Une fille innocente, bien trop gentille pour les empêcher de faire quoique ce soit.» Il enclencha le clignotant au moment où le panneau indiquant la prochaine sortie vers Sacramento fut à portée de vue. « Tu ne l'as jamais aimé. La voilà la raison. » Je fixais la route devant moi, uniquement visible à quelques mètres devant nous. La nuit noire nous entourait et lorsque je fixais une énième fois mon téléphone en quête d'un message, je constatais qu'il était presqu'une heure du matin.  Du coin de l'oeil, je vis mon père tourner la tête. « Que je l'apprécie ou non, ce n'est pas la question. Je veux juste le meilleur pour toi.» « Ouais ouais...» « Isla.. Ne fais pas ta tête de m..» « PAPA !» Un crissement de pneu. Un tonneau, puis deux, trois. Je l'avais à peine vue. D'abord une forme floue, que je pensais être du à la fatigue et puis non. Un coyote avait coupé la route, et mon père ne l'avait pas vu à temps. Je criais alors que je sentais mon corps être secoué comme un panier à salade. Des éclats de verre. Des cris.  Des bruits assourdissants. Et puis, plus rien.

Tic. Tic. Tic. C'est quoi ce bruit ? Je papillonnais des yeux, cherchant à savoir ce que j'entendais. J'étais allongée, enfin à moitié. J'avais mal. J'avais froid. Qu'est-ce qu'il se passait. Toujours le même bruit. Je tournais la tête, regardant autour de moi, et me figeais avec horreur. Mon père. Du sang. Il avait le visage ensanglanté, éclairé par moment par la couleur reconnaissable du clignotant. Il y avait du verre partout, et son cou formait un angle étrange. Je le fixais, aucun son ne sortant de ma bouche. J'essayais de bouger, mais ma ceinture me retenait. Je tirais dessus comme une folle, je devais partir, vite. Enfin dégagée, je rampais en dehors de l'habitacle, comprenant que la voiture s'était retournée. La douleur de nouveau, plus importante encore. J'avais rampé assez loin pour voir la situation dans son ensemble. La voiture était dans un triste état, cabossée, aux vitres brisées, sur le dos. Le clignotant éclairant cette scène macabre. Mon cœur battait la chamade, mais aucun son ne franchissait ma bouche.  Et puis je me mis debout tant bien que mal, mon regard se fixant sur la voiture accidentée. Rien. Je ne ressentais rien. J'étais juste debout, le corps immobile, le regard vide. Je fis demi-tour et me mis en marche. C'était finit.

 ✦ Tell the world I'm coming home | Décembre 2013
Vingt-six Décembre. J'étais arrivée juste après Noël pour une bonne raison ; je ne voulais pas me retrouver seule dans une ville où tout le monde serait en famille. Ca aurait eu quelque chose de faussement dramatique. Bien sûr j'aurais pu arriver après le nouvel an, mais symboliquement je voulais commencer l'année là où j'étais née. Je posais mes maigres valises dans mon studio. J'avais encore du mal à me dire que j'avais un chez moi. Ca aurait pu être plus grand, mais je ne voyais pas l'utilité de vivre dans un palais quand on était seul. 
La ville ne me rappelait rien. Et pourtant ça aurait du. J'avais passé dix-neuf années de ma vie ici. J'avais sûrement des amis, une famille bien-sûr, des camarades de classe. Je devais bien vivre quelque part. Peut-être avais-je une voiture. C'était étrange de se dire qu'on pouvait tout avoir, et puis tout perdre. Mon psychiatre appelait ça une fuite dissociative. Un trouble psychiatrique qui avait pour origine un événement traumatisant et pour résultat de provoquer chez le sujet une perte de la mémoire, une perte de l'identité, tout lien qui se rattacherait à l’événement en question. Je savais qu'en venant ici je risquais de découvrir des choses qui ne me plairaient pas, qui me blesseraient surement. Mais j'avais besoin de le faire, j'avais besoin de savoir qui j'étais.

✦ EVOLUTION : Décembre 2013 -> Mai 2014
Quelques temps après mon arrivée, j'ai fais la rencontre du dernier membre de ma famille habitant Fairbanks, ma cousine Clio. Petit à petit j'ai réussi à lui faire confiance, à de nouveau la considérer comme quelqu'un de ma famille bien que mes souvenirs d'elle restent floue. Savoir qu'elle m'était  liée par le sang m'a aidé à aller vers elle. Après avoir passer plusieurs heures à discuter de ce que je ne me souvenais pas, elle m'a proposé de vivre avec elle pour m'aider à surmonter mon amnésie.


N'ayant pas envie de rester sans rien faire, Harper a décidé de trouver un emploi même si elle a un compte en banque bien fourni. Elle est donc barista au McCaffety's. Ça lui permet de voir du monde, de faire fonctionner ses mains et sa mémoire, mais surtout d'occuper sa journée. A côté de cela, Harper a décidé de se réinscrire en Université, elle a choisi le cursus Arts car Clio lui a parlé de sa passion pour le dessin. A vori si la jeune fille sera capable de s'adapter à sa nouvelle vie.

 ✦ Clio C. Jones
Plus jeune que Clio de quelques années, Harper était bien plus qu'une cousine pour la brune. La petite soeur qu'elle n'avait pas, une amie, une poupée à cajoler. Et de cette affection, Harper en redemandait. Elle répétait à qui voulait l'entendre que plus tard, elle serait comme sa cousine. Même lorsqu'elle grandit, elle resta proche de Clio, se confiant à elle comme à personne d'autres.  Elles étaient dans le même lycée, mangeant de temps en temps ensemble avec Arès, Harper se sentait proche de ses cousins. Clio fut la première, bien avant ses amies, à savoir que Harper avait le béguin pour un garçon. Elle pouvait lui parler de tout et n'importe quoi, elle savait qu'elle pouvait avoir confiance. La perdre fut difficile pour Clio, bien qu'elle resta persuadé pendant longtemps que sa petite blonde soit en vie, elle finit par aller de l'avant comme le reste de la famille.

 ✦ Marlon Dixon
Marlon, ou le grand amour d'Harper. A peine plus vieux qu'elle, Marlon représentait tout ce qu'elle cherchait chez un homme. Il était beau, charmeur, passionné, souriant. Elle l'avait repéré à son entrée au lycée à l'âge de 15 ans, lorsque celui-ci était en première année alors âgé de 17 ans. C'est sur les conseils de Morgana qu'Harper a jeté son dévolu sur le beau brun, afin d'oublier son ami Joseph.  A cette époque, lorsque de temps en temps elle l'épiait, pensant être discrète, elle ne pouvait imaginer qu'il l'avait remarqué, cette petite blonde timide. Elle était mignonne assurément, et elle venait d'une des familles les plus riches de la ville. Marlon était populaire, membre de l'équipe de Hockey du lycée, au top de sa forme donc s'amuser avec une petite nouvelle n'était que la continuité des choses. Sauf qu'il n'avait pas prévu de tomber amoureux. Il refusa de l'admettre.Leur couple n'était pas parfait. Il y avait eu des hauts et des bas, beaucoup et surtout du côté de Marlon. Il la trompa à plusieurs reprises, toujours avec la même fille.Mais Harper, avec la naïveté qui la caractérisait, ne se voyait pas sans lui, alors elle pardonnait.
Sans le savoir, c'est à cause de lui que l'accident s'est produit. Le père d'Harper désapprouvait leur relation, car il voyait bien qu'Harper serait prête à mettre ses rêves de côté pour le suivre où qu'il aille. Il voyait ce jeune garçon étendre son influence sur sa fille et cela, il ne le permettrait pas. Une énième dispute à son sujet a éclaté le soir de l'accident et a empêché Mr Jones de se concentrer sur la route.