Nom ✦Zananiri à sa naissance, Pierce depuis son adoption et Lewis pendant ses neuf années de mariage Prénom ✦ Mekare qui signifie amitié, affection et confiance,  Leïa comme la directrice de l'orphelinat Surnom(s) ✦ Meka Date et lieu de naissance ✦ 21 juin 1980 à Alexandrie Âge ✦ 33 Nationalité ✦ Egyptienne de naissance mais Anglaise d'adoption Activité ✦ En recherche d'activité après avoir été mannequin depuis ses 19 ans  Classe sociale ✦ Moyennement aisée Orientation sexuelle ✦ hétéro. Statut civil ✦ En plein divorce Date d'arrivée à Fairbanks ✦ il y a moins d'un an Lieu d'habitation ✦ Sunset housse à Holden District Crédits ✦ Tumblr

Toute ma vie j'ai du me battre. Pour me faire aimer. Pour avoir ce que je voulais. Pour exister.
Ça a commencé à ma naissance. Mekare Zananiri, mère morte en couche, de père inconnu, c'est ce qui est écrit sur mon acte de naissance. Je me suis retrouvée en orphelinat à peine quelques heures après ma naissance. Alexandrie a beau être une des villes les plus exotiques d'Egypte, elle n'est pas la plus saine qui soit pour ceux qui n'ont pas les moyens de se soigner. Ma mère biologique était déjà malade avant d'accoucher et les efforts fournit pendant le travail l'ont achevé. J'ai vécu huit ans dans cet orphelinat. J'espérais chaque jour quitter cet enfer, m'échapper de ce trou à rat pour enfin rejoindre une famille aimante. Sous mon oreiller, des photos issus de magazines montrant des familles aux sourires radieux, entourés d'enfants. Mais ça n'arriverait jamais. Peu d'enfants étaient adoptés. Nous n'étions que des gamins des rues dont personne ne voulait. Et puis ils sont entrés dans ma vie. Les Pierce. Un couple d'anglais, quittant l'Egypte après trois années à travailler en tant qu'historiens. Je ne saurais jamais comment ils se sont retrouvés sur mon chemin, mais ce que je peux dire c'est que sans eux, j'aurais finis par mourir dans la plus grande indifférence.

Je suis passé de la misère et la crasse égyptienne à la richesse et à l'amour londonien. Mes nouveaux parents m'ont donné leur noms, leurs amour, leurs familles. J'ai appris comment parler, manger, m'habiller. Les Pierce ont fait de moi la digne héritière qu'ils n'arrivaient pas à concevoir. Pour les remercier de tout ce qu'ils faisaient pour moi, j'ai suivis chacune de leurs décisions sans jamais m'y opposer. Je ne pouvais renier la main qui m'avait nourri.

 ✦ Brush your hair, fix your teeth.
Ma vie jusqu'ici très calme, a prit un tournant décisif l'année de mes quinze ans. Ma mère m'avait toujours dit que ma beauté naturelle me servirait un jour ou l'autre. Pas qu'elle ne me voyait uniquement comme un bout de viande, mais qu'elle savait que dans son mode, un physique était un atout. Elle l'avait vécu en ayant remporter plusieurs compétitions de beauté. J'avais jusqu'à présent, aucune conscience que mon physique pouvait plaire. Mais lorsqu'un chasseur de tête d'Elite m'avait interpellé en plein Piccadilly, je n'avais pas hésité longtemps. « Mademoiselle, pardonnez-moi de vous déranger. » J'avais légèrement reculé, observant cet inconnu. « C'est pour quoi ? » Il avait ouvert son sac pour en tirer une carte de visite et me la tendre. « Je travaille à l'agence Elite, je suis chargé de recruter de nouveaux mannequins.  » J'observais le bout de papier, caressant le logo du bout des doigts. « Je suis sur que vous feriez un tabac.  » « Vous croyez ? » De nouveau il fouilla dans son sac pour en sortir un petit appareil photo. « Certain. Je vais prendre une photo de vous, notez votre prénom et votre numéro de téléphone. On vous contactera rapidement. » Je me tournais vers ma mère qui m'accompagnait et lui demandait silencieusement son autorisation, elle acquiesça. Je relevais le buste, souriant légèrement et regardant droit dans l'objectif. « Parfait. J'en étais sur. Quel nom dois-je inscrire ? » « Pierce, Mekare Pierce. »

Dés lors, les rendez-vous se sont enchaînés. Je me suis rendu à l'agence quelques jours après, rencontrant la directrice. Des photos, des mesures, des essayages. Tout ce que j'avais pu voir dans les films m'arrivait à moi. Les premiers castings n'étaient pas reluisant mais je me donnais à fond. Ma mère surveillait cela de prêt. Ça restait un loisir en parallèle des mes études, celles-ci étaient prioritaires, l'agence le savait pertinemment. Une fois mon bac obtenu, tout s'est accéléré.   « Paris ? » « Exactement ma belle. On a envoyé ton book à quelques créateurs, et deux d'entre eux te veulent absolument pour leur défiler. » Je ne pu m’empêcher de crier. Un contrat à l'étranger, à dix-neuf ans. C'était de la pure folie. « Tout est prit en charge par l'agence. Tu n'as qu'à faire ton sac et poser tes fesses dans l'avion. Là-bas, un chauffeur viendra te chercher et te mènera à ton appartement. Et il t’emmènera également aux ateliers.  » « Combien de temps vais-je devoir rester ? » « Le mieux serait tout l'été. » Je pris le temps de réfléchir. Un été loin de ma famille, dans un autre pays avec une autre langue. Je m'étais inscris en fac pour la rentrée, mais avec cette opportunité, je n'étais plus de vouloir continuer à être sur les bancs de l'école. « Vous pouvez les appeler et leur dire que c’est bon. » C'est comme ça que ma carrière commença.

 ✦ Be the girl you like.
« Mademoiselle Pierce, un certain monsieur Lewis demande à vous voir.» Je levais la tête mon journal. « Il a dit ce qu'il me voulait ? » « Juste qu'il voulait vous rencontrer. Et il a un énorme bouquet de roses. » Je souriais à mon assistante avant de lui indiquer qu'il pouvait entrer. Je me levais et enfilais un peignoir. Dans une heure j'allais défilé pour une marque de lingerie à la Fashion Week de Milan, j'étais déjà maquillé mais je préférais me vider l'esprit dans ma loge avant de monter sur scène. C'était mon petit truc pour être fabuleuse devant le public. Un léger toquement à la porte me tira de mes pensées, la porte s'ouvrit sur une homme en costume. « Bonsoir mademoiselle Pierce.» dit-il en tendant la main. Je la lui serrais et il y déposa un baiser. « Bonsoir monsieur Lewis.» Il m'emnvoya un sourire enjoleur. « Alors, pourquoi souhaitiez-vous me voir ? » Il me tendit le bouquet de rose qu'il avait à la main. « Pour enfin rencontrer le joyau de ce défilé. J'entend votre nom depuis quelques temps déjà. Vous êtes décrites comme l'héritière de Naomi Campbell et Tyra Banks. Et je peux désormais l'affirmer.» Je posais le bouquet sur la table derrière moi, croisant les bras sur la poitrine. Je devais avouer que ses compliments me flattait. « Ma carrière ne fait que commencer. Avant de pouvoir me comparer à elles, il va falloir attendre. » « Je ne me fais aucun soucis pour vous. » J'offrais un sourire à cet homme sans savoir qu'à vingt-deux ans, je venais de rencontrer celui qui deviendrait mon mari.


« Dis moi quand est-ce que je peux ouvrir les yeux.» « Attends encore quelques secondes ma puce. » J'inspirais, résistant à l'envie de retirer ce maudis bandeau sur mes yeux. Il semblait avoir tout préparé depuis longtemps. Ma journée avait été ponctué de messages mystérieux, mon emploi du temps avait été allégé pour que je puisse voir des amies. J'avais essayé de comprendre pourquoi mais il avait tenu bon. « C'est bon. » J'enlevais précipitamment le bandeau, regardant droit devant moi. La chambre d'hôtel qu'il avait réservé avait une vue imprenable sur Tokyo. La nuit était éclairé par les lumières des buildings et des enseignes lumineuses. « C'est.. C'est magnifique. » Il me tendit la main pour que j'approche, ce que je fis automatiquement. « Comment tu... » « Ne t'occupe pas de ça. Savoure juste le moment. » Il prit ma main et déposa un baiser dessus, comme à notre première rencontre. Je lui offrais un sourire avant de m'approcher de la baie vitrée, profitant de la vue. Il m'enlaça par derrière, glissant ses mains sur mon ventre. « Pour toi, je serais prêt à t'offrir le monde.» Il était plus que mon amant, il était mon manager depuis trois ans maintenant, quelques temps après notre rencontre. J'avais eu les plus beaux contrats dans les plus beaux pays du monde. Je ne pouvais rêver de mieux puisqu'il comblait mes désires un à un. « Le monde et bien plus encore. Mekare, je veux faire de toi la reine de ce monde. Et je peux pouvoir être toujours à tes côtés.» Ses mains bougèrent sur mon ventre, je baissais le regard vers elle et découvrais une petite pochette entre elles. Je l'attrapais et l'ouvrais. « Est-ce que tu veux devenir ma femme ? » Une bague en argent, orné d'un diamant blanc et de plusieurs petits diamants roses. Une larme roula sur ma joue alors que j'effleurais le bijoux du bout des doigts. « Ou..Oui. Je veux être ta femme. » Je me retournais, les yeux brillants et le cœur battant, avant de poser mes lèvres sur les siennes.

 ✦ Say it's juste a mistake.
« Où est-ce que tu étais ? » Je n'avais pas encore enlever mon manteau. « Au restaurant avec Maria et Petra. Je te l'ai dis ce matin chéri.»répondis-je en rangeant mes affaires dans le placard de l'entrée. Je retirais mes escarpins, appréciant le plat du plancher. « Tu rentres bien tard. » « On a beaucoup parlé c'est vrai, on ne s'en est pas rendu compte. » Je quittais l'entrée pour le salon, un léger sourire sur les lèvres en m'avançant vers mon mari. Je me penchais pour déposer un baiser sur ses lèvres mais il m'évita. « Tu sens l'alcool. » Je le fixais, surprise. « On a bu un peu de vin. Maria attend un bébé, donc on a fêté ça. » Il se recula, se tournant vers la baie vitrée de notre appartement. A l'époque nous vivions à Paris, j'étais sous contrat avec Dior pour toute la saison. « Elle est enceinte et elle boit ?» Sa remarque me destabilisa. Ou plutôt le ton qu'il employa. « Bien sur que non. Petra et moi oui, mais Maria a prit un perrier. » Je m'avançais vers lui, appuyant mon front entre ses omoplates. « T'as passé une mauvaise journée ?» Sa langue claqua. « Je susi fatigué, et j'aurais aimé voir ma femme à mon retour. » « Je t'avais dis que je sortais ce soir, c'était même écris sur le frigo. » Il se retourna vivement vers moi, le visage tendu. « Ça va être de ma faute maintenant ? » Il avait haussé la voix. C'était la première fois qu'il me parlait ainsi. « Non mais.. Je n'ai pas dis ça. C'est pas grave de toute façon. » « C'est cela oui.  » Je le fixais, perplexe. Il était différent ce soir. « Tu te fous de ma gueule ?» Là j'avais carrément sursauter. Il m'empoigna le bras, me rapprochant de lui. « Ca fait combien de temps que tu me trompes ? » « Hein ? Que..» « Arrête de mentir ! Tu rentres tard, tu as bu et tu veux me faire croire que t'étais avec tes amies ?! Tu me prends pour un con ? » Pour la première fois depuis des années, j’eus peur. Peur de lui, de ce qu'il pouvait faire. « J..Je ne te trompes pas Oliver. J'étais avec mes amies, je te le jure. Tu peux appeler si tu veux. » « Elles sont aussi menteuses que toi.» « Mais tu délires ! Je te.. » Je ne pu terminer ma phrase. Sa main heurta mon visage si violemment que je m'effondrais sur le sol. Mon cœur battait la chamade, m'assourdissant. Je portais ma main à ma bouche, palpant ma lèvre qui commençait à enfler. L'adrénaline me tiraillait l'estomac. Il se laissa tomber à genoux, tendant la main vers moi. « Oh Meka... Pardon. Pardon. Je suis désolé. Je voulais pas.. » Je le laissais s'approcher de moi, incapable de me mouvoir. Ses mains encadrèrent mon visage alors qu'il déposait des baisers sur mes joues. Il répondait en boucle qu'il était désolé. Alors je le pardonnais, à 27 ans je découvrais que mon mari n'était pas aussi charmant que je le croyais.

 ✦Took some time to live my life.
« C'est terminé. » Ces mots. Je pensais que je ne les prononçerais jamais, et pourtant. Dix neuf ans de carrière et presque dix ans de mariage et voilà que je plaquais tout. C'en était trop. Il avait été trop loin. J'observais mon visage dans le miroir de ma chambre d’hôpital. Les yeux rougies de larmes, l'autre violet de douleur, la lèvre fendue. Ce n'était pas les blessures les plus visibles les plus douloureuses. Je posais ma main sur mon ventre, appuyant sur la peau meurtrie et laissais les larmes rouler sur mes joues. Qu'il me blesse je pouvais l'accepter, mais lui, non.

« Oliver..» « Je t'ai tout donné ! Tout ! » Je reculais, effrayé par l'homme qui se trouvait en face de moi. Je pouvais presque sentir sa colère me brûler la peau. C'était encore un des nombreux moments où la rage prenait le dessus. Ces moments étaient de plus en plus fréquents depuis ces six dernières années. « Je sais ce que tu as fais pour moi. Et je t'en remercie. » « En me trompant ? En t'envoyant en l'air avec le premier venu ? » Il remonta les manches de sa chemise, s'avançant vers moi, menaçant. « Oliver, je t'en prie. Je ne te trompe pas, je ne l'ai jamais fais. » Sa main agrippa le bras, ses doigts se serrant jusqu'à imprimer leurs marques. J'étais clairement terrifiée. « Je n'aime que toi, et ça ne changera jamais.» Pour la première fois, je n'étais plus certaine des mots que je prononçais. « T'es qu'une salope ingrate.»cracha-t-il « J'ai fais de toi une star et tu me remercie comme ça.» Sa main lâcha mon bras pour attraper mes cheveux, m'attirant brutalement le visage contre lui. « Si tu pensais pouvoir me quitter, tu te trompes. Je vais te garder si prêt de moi que les gens pourront sentir mon eau de Cologne sur ta peau.» Mon corps se mit à trembler alors qu'il me gifla. Comme la première fois, je tombais sur le sol. Mon cœur battait à tout rompre, les yeux brouillés de larmes, je l'observais. J'étais une proie devant son prédateur. Il fallait que je stoppe cela, que je l'arrête. « Oliver.. S'il-te-plait. Je..Je suis enceinte.» Ce n'était pas comme ça que je voulais lui dire, mais je n'avais plus le choix. Il se figea, son regard s'agrandissant. « Quoi ?» Les minutes passèrent sans que l'un de nous ne bougent. J'espérais vivement que cette nouvelle le calme. « Enceinte ? .. Tu t'es fais engrossé par un autre ?!» Il m'attrapa le bras et me releva d'un coup, me poussant contre le mur. Ma nouvelle l'avait plus énervé qu'autre chose. Les coups se mirent à pleuvoir, mon visage sur sa trajectoire. Je sentais ma peau enfler à mesure que ses poings touchaient mon visage. Je m'écroulais de nouveau, incapable de me tenir sur mes deux pieds. C'est quand je vis son regard dévié sur mon ventre que je compris ce qu'il voulait faire. « NON !» Et son pied s'écrasa à l'endroit où notre enfant se développait. Le reste, je ne m'en souviens plus.


« Je veux divorcer. » J'aurais aimé lui dire en face, mais je ne voulais plus le voir. J'avais engagé le meilleur avocat de Londres après m'être réfugié chez mes parents. Tout les papiers passeraient pour lui, j'avais expliqué au juge que ma situation m’empêchait de me trouver en la présence de mon futur ex-mari. J'étais incapable de me trouver dans le même bâtiment que lui. La peur me rongeait de l'intérieur. Le moindre bruit me faisait sursauter. Le regard des hommes me dégoûtait au point que j'avais arrêté mon métier. Je n'étais plus capable de m'exposer. J'avais besoin de me retirer, d'être loin de tout ça. Un vol pour New York. Quelques mois à voir du pays, à changer de vie. Et un aller simple pour Fairbanks. Pourquoi ? Aucune idée. Je cherchais un endroit où personne ne penserait me trouver, ou me reconnaître. Mon visage avait été placardé dans les plus grandes villes. Ce que je comptais faire ? Je ne savais pas. Je n'avais pas tellement d'autres compétences que sourire, marcher droit et porter des vêtements de luxe. Tout ce que je savais, c'est que je voulais disparaître.