Don't cry because it's over, smile because it happened.
Je m'appelle Macarthur, Macarthur Weasley ! Est-ce une blague ? Oui, et de très mauvais goût je dirais ! Mes parent sont fait de ma vie, une histoire digne du premier avril rien qu'en me donnant ce prénom !
Ils ne t'aimaient pas ?
Bien joué l'ami ! En fait, je ne suis qu'un enfant non désiré, né dans une famille de riches. Oui, les gens de cette classe là peuvent avoir des accidents du genre. Une soirée bien arrosée, et une capote qui craque, ça, personne ne peut y échapper, ça peut arriver à n'importe qui ! Âgés de 25 ans à peu près, mes parents n'étaient pas encore mariés, ni fiancés d'ailleurs. Ils ne voulaient pas d'enfants, surtout que leurs carrières étaient au top niveau... Ma créatrice s'est rendu compte trop tard qu'elle était enceinte, donc pas de retour en arrière possible... L'adoption ? Non, ça ferait vilain ! Par contre, garder son gamin dans un coin paumé de l'Alaska, aucun soucis ! Mon père bossait en tant que journaliste, et ma mère n'est autre qu'une ancienne top modèle, reconvertit dans le cinéma. Ils n'étaient donc jamais à la maison, ou du moins celle de Fairbanks...
Beaucoup de personnes attendent impatiemment le jour où ils auront un enfant, et se rendent compte qu'ils ne peuvent pas pour des raisons médicales. Moi, je ne suis pas voulu, et mes parents me l'ont bien fait comprendre. Je suis né à Fairbanks, en Alaska, j'ai été élevé par Granny, la gouvernante, tandis que mes chers géniteurs se doraient la pilule sous les cocotiers de je ne sais quelle île des tropiques. Granny, j'l'adorait ! Elle avait déjà un certain âge, mais c'était déjà occupée d'autres enfants, dans d'autres familles. Elle travaillait pour nous depuis que notre "famille" était arrivée à Fairbanks, c'est à dire depuis 1971. Elle était comme moi, Une "abandonnée", sans famille... Du coup, elle faisait tout pour me rendre heureux, elle me faisait des gâteaux au chocolat et à la noix de coco, mes plats préférés, et ne me cuisinait rien que je n'aimais pas. A 10 ans, j'arrêtais l'école, suivant des cours par correspondance. Au moins, on ne me jugerait pas par rapport au chiffre derrière le compte en banque de mes parents... Et puis, je ne sais pas, savoir que tout ce monde qui me tourne autour, n'est pas forcément sincère, ça ne m'allait pas. Et puis, j'avais de meilleurs résultats, j'en étais fière. Peu de temps après, je faisais ma première fugue, j'avais onze ans, le mal d'amour parental peut-être... J'avais environ un appel tous les 4 mois de mes parents, me disant qu'ils étaient super bien là où ils étaient, mais qu'ils ne pouvaient m'emmener, de peur que je loupe l'école, et parce que je serais sûrement mieux en Alaska. Cela faisait un moment que j'avais compris qu'ils ne me voulaient pas de moi. Les seules fois que je les ai vu, c'était en photo... Et tout le temps, ils me ressortent la même excuse "On ne peut pas t'emmener, tu vas manquer à tes amis, tu vas louper çi, tu vas louper ça ! BLAH BLAH BLAH !" Ils ne savaient pas comment cela se passait, car je n'avais jamais moyen de parler, ils accaparaient la discussion de leurs marques de bronzages et de leurs amis acteurs. Je réfléchissais trop, et à force, je pétais un plomb. Je commençais déjà à fuguer, chercher une autre vie. J'ai erré pendant deux jours dans la ville, poursuivi par les services de police. Mais même en faisant cela, mes parents s'en foutaient ! Même Granny s'était bien plus inquiété qu'eux... Pas un appel, pas une réprimande, même après que les flics les aient prévenus.
Tu as recommencé ?
Non. Enfin si, deux trois fois. Plus ou moins longtemps d'ailleurs. J'essayais d'attirer leur attention, mais rien. Je me suis même mis à la mutilation. J'avais récupéré une lame de rasoir dans la salle de bain, une vieille de mon père, que j'avais accroché à mon cou avec ma chaîne en argent. J'l'ai même surnommé Stormaggedon ! Tous les soirs, je laissais glisser cette lamelle en travers de mes poignets, regardant perler les gouttelettes de sang... Me laissant envahir par les petites douleurs. Comme cela, je me sentais vivant. Granny, elle, me regardait, restant impuissante face à ma descente aux enfers. Elle me supprimait Stormy ? Aucun soucis, j'en retrouvais d'autres ! Malgré toute l'affection qu'elle me donnait, tout l'amour qu'elle m'offrait, cela ne remplacerait jamais les liens entre des parents et un enfant. Moi, je ne connaissais rien de tout cela. Et au fond de moi, j'enviais ce petit garçon, embrassant et câlinant ses parents au retour de l'école... A 13 ans, j'ai arrêté totalement l'école. Les cours, je n'y faisait plus rien. Plus aucune utilité. Je n'avais aucun ami, personne ne venait prendre de mes nouvelles... Même le facteur qui me demandait comment ça allait, chaque matin, ne me parlait plus... Granny, venait de m'annoncer qu'elle était malade, qu'elle avait un cancer des poumons. Son ex-mari fumait tellement comme un pompier qu'il lui a encrassé les poumons... Je ne savais pas vraiment ce que c'était, mais à l'allure où elle maigrissait, je savais que ce n'était pas comme un rhume... Là aussi, j'ai eu mal. Mais pas sur les bras, et puis bien plus fort que lorsque je me mutilais. Là, j'avais mal au cœur. Ça me serrait. Les larmes ruisselaient lentement sur mes joues. J'ai vu, petit à petit, l'état de Granny se dégrader. Sa peau devenait jaune. Elle perdait ses cheveux à cause d'un des médicaments qu'elle me disait, mais je trouvais ça bizarre... Et puis, un jour elle est tombée devant moi, elle ne bougeait plus, et j'avais l'impression qu'elle respirait pas très bien, j'ai eu peur, très peur. La seule chose que j'ai réussi à faire, fut d’appeler le 911. Au téléphone, on me dit de la mettre sur le côté, et de la surveiller, qu'ils envoyaient une équipe...
J'ai trouvé le temps long... Trop long... Granny devenait petit à petit bleue. Et là, ils sont arrivés. Ils lui ont fait pleins de choses, des piqûres, et pleins de trucs que je ne comprenais pas. Mais j'ai eu le droit de venir avec elle à l’hôpital...
Que s'est-il passé après ?
Après ? Elle est morte. L'envahisseur a gagné du terrain, le cancer s'est généralisé, et aucun moyen de la sauver. Cette fois-çi, j'étais seul. Je suis rentré à la maison. Si vide, sans elle... Personne pour me faire un chocolat chaud... Ou tout simplement me parler... Je relève le courrier, en me disant que peut-être, il y aurait quelque chose d'intéressant pour me remonter le moral... Mais une simple lettre, là, avec l'écriture de ma mère. J'ouvre l'enveloppe, j'y trouve une photo. Mon géniteur, ma génitrice, et un nourrisson sur une plage de sable blanc, parsemée de palmiers. Derrière, je peux lire qu'ils ont décidé d'emménager aux Iles Canaries, près de leurs amis. Ils m'ont écrit aussi que j'ai une petite sœur Lysa. C'est donc leur fille... Leur véritable enfant... Celui qui est officiel. Celui qu'ils assumeront. Contrairement à moi. J'ai même eu le droit de voire le faire part.
JENNA ET MIKE WEASLEY ENFIN PARENTS !
Enfin... J'en ai pleuré. Je ne suis qu'un fantôme, une partie de leur vie qu'ils auraient voulu effacer... A partir de là, j'ai eu l'esprit envahi d'idées noires. Jours. Et nuits. Comment des parents peuvent-ils faire cela à leur enfant ? Voulu ou non, je suis leur fils... Le premier...
J'ai mis le feu à la maison juste après l'enterrement de Granny. J'y étais seul d'ailleurs. C'est impressionnant comment une petit flamme peut laisser partir en fumée autant de bons que de mauvais souvenirs. Le 11 février 2000, est le jour de la renaissance de Macarthur. Il n'y a plus de Weasley qui tienne, je suis tout simplement Mac', un gamin de 15 ans, vivant dans la rue, et dont la seule étoile qui illuminait son ciel, c'est éteinte.
Qu'as-tu fait par la suite ?
J'ai fait connaissance avec pas mal de monde, plus personne ne me voyait comme le gosse de riche des Weasley, j'ai réussi à me trouver un petit boulot de dealer auprès de Jack. Il me dépanne bien d'ailleurs ce mec ! Et puis j'ai rencontré Kaylee aussi ! Une prostituée de Beck Road ! Elle a seulement cinq ans de plus que mois ! Et elle m'a proposé un hébergement ! En échange de quelques petits pochons de drogues. Du coup, b'en j'ai accepté ! A 16 ans, quand t'es dehors, t'accepte un peu tout... Au fil du temps, j'ai gagné pas mal de fric, j'ai réussi à économisé pas mal et j'ai désormais une petite amie. Bon, elle ne m'appartient pas vraiment hein ! Mais je suis parvenu à coucher avec elle plus de fois que ses meilleurs clients. Oui oui, je vous parle bien de Kaylee ! C'est une période un peu spéciale, je l'avoues, mais ma vie m'allait parfaitement ! Ca été la routine pendant 4-5 ans, je me promenais le jour, achetant des fringues, des trucs en tout genre, je dealais le soir, et la nuit, je couchais avec Kaylee quand elle ne bossait pas. Et puis j'ai acheté ma première guitare. J'ai rencontré Bill d'ailleurs aussi, au Herman Recordstore, là où il est vendeur. J'y suis resté pas loin de 3 heures, à discuter avec lui. Du coup, on a échangé nos numéros et on se textote. Je suis reparti avec ma guitare aussi ! Du coup, changement radical. J'ai décidé de larguer Kaylee pour prendre ma propre chambre à l'hotel.
Mais elle habite pas à l'hotel des Beckies aussi Kaylee ?!
Si, mais comme ça, dès que j'en ai envie, j'y fais un saut ! On sait jamais... J'avais même arrêté de dealer ! Bien que je gardais une petite cargaison pour les amis... Non, j'en consomme pas ! Ou du moins, je n'en consomme plus ! Durant cette période, j'ai commencé à me faire tatouer. Mon premier tatoo ? Le signe nucléaire dans le haut du dos, entre les omoplates. Pourquoi ? Parce qu'il ne faut pas m'approcher de trop près... Ou peut-être aussi parce que j'en avais envie ! J'apprenais aussi petit à petit à jouer de la guitare. Mon premier morceaux joué fut Nothing else matters de Metallica. Les autres ont suivi... Aujourd'hui, je bosse dans un bar, le 42ER, j'y suis en tant que barman. Mon patron est plutôt sympa, et j'y suis bien. Je rencontre du monde, je gagne des tunes, y a de la musique... La vraie vie quoi !