She was always somewhere behind me... But now I found the truth, the thing she'll never use ! Liar, liar. She's on fire. She's waiting there around the corner. Just a little air and she'll jump on ya ! ♪♫ - Kzeniya Cooper & Aaron Roseburry.

Secrets are meant to be discovered.

« A bientôt Madame Anderson. » serrant la main de ma patiente, je rejoins l'accueil et lançant un sourire charmeur à Clio je lui demande « Tu peux me passer une bouteille d'eau stp, je meurs de soif. » Elle se tourne vers le frigo qui se trouve de l'autre côté de l'accueil et me tend ensuite une petite bouteille d'eau que j'ouvre tout en lui lançant « Merci. » Je sens un jeu de regards entre elle et moi et je ne peux m'empêcher de sourire de plus belle. Cependant ça cesse vite et ne va pas plus loin puisque je me rappelle que j'ai encore du travail devant moi.  Je bois donc une grosse gorgée à même le goulot puis m'empare du dossier de mon prochain patient. Et alors que je m'apprête à y jeter un œil j'entends hurler « Docteur, docteur ! » Je relève rapidement les yeux et aperçois le fils Cooper affolé comme jamais je ne l'ai vu.   « C'est ma fiancée. Elle est tombée, vous devez la prendre en urgence en consultation ! »  Je jette alors un œil à la jeune femme qui se trouve derrière lui et m'apercevant qu'elle n'a l'air d'avoir rien de grave je lui lance « Calmes-toi Isaac. Je vais voir avec le docteur Morrison si il peut venir pour l’ausculter. J'ai des patients. Atten... » Ne me laissant même pas le temps de terminer il ajoute « Elle est enceinte ! Et si ça n'allait pas avec le bébé ?! » Monsieur Casey que je devine être mon prochain patient lorsqu'il me lance « C'est à mon tour, si elle est enceinte elle doit être prise en urgence, je peux attendre. » est donc remercié par un Cooper Junior plus que reconnaissant. « Merci. » que dis-je à mon tour à mon patient avant de tendre le bras vers mon bureau à la blondinette qui paraît bien timide contrairement à d'habitude pour lui montrer qu'elle peut entrer. Je lui souris même pour tenter de la détendre et sentant son fiancé bien trop anxieux pour entrer je lance même à ce dernier. « Assieds-toi. » Je me tourne ensuite vers Clio qui se trouve derrière moi, sans doute interpellée par les cris d'Isaac, et lui demande. « Tu t'en occupes ? » Un sourire complice et un effleurement discret mais intense pour moi, suffisent à lui faire comprendre que je compte sur elle pour qu'il se calme. Je rejoins ensuite Kzeniya et m'installant à mon bureau je lui lance enfin « Dîtes-moi tout. Que s'est-il donc passé ? Et depuis quand êtes-vous enceinte ? » Je ne la connais pas vraiment mais chaque fois que j'ai pu la croiser c'était au bras d'un homme différent. Il est donc peu de dire que la savoir fiancée et enceinte d'Isaac Cooper me surprend au plus haut point... C'est Freezy qui doit s'en donner à cœur-joie avec ce genre de nanas que je me dis à moi-même avant de me rappeler que je ne suis peut-être pas le mieux placé pour parler. Je me reconcentre donc totalement sur ma patiente que je sens étrangement mal à l'aise, attendant qu'elle me réponde enfin. Pour que je puisse faire mon travail,  mais également parce que je suis curieux d'en savoir plus sur tout ça je dois bien l'avouer. Pas bien Docteur Roseburry, la curiosité est un vilain défaut ! 

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She was always somewhere behind me... But now I found the truth, the thing she'll never use ! Liar, liar. She's on fire. She's waiting there around the corner. Just a little air and she'll jump on ya ! ♪♫ -  Aaron Roseburry & Kzeniya Cooper.

Secrets are meant to be discovered.

La maladresse. On pourrait croire que certains sont nés damnés, voués à sans cesse vivre ce genre de situations humiliantes et parfois désagréables. Certains ne peuvent garder un verre dans la main sans le faire tomber maladroitement, d'autres trébuchent sans cesse sur des obstacles invisibles... Mais la maladresse ne se résume pas à de simples problèmes de coordination de notre corps. Certains sont particulièrement maladroit avec les mots, ne pouvant s'empêcher de sortir des choses complètement déplacées ou inappropriées. J'ai toujours cru que je ne faisais pas partie de ces personnes atteintes de maladresse maladive. J'ai l'impression de maîtriser parfaitement ce que je dis, étant d'une nature réfléchie, et il m'arrive rarement de ces petits accidents ménagés. Sauf aujourd'hui.
Surprise par le retour anticipé d'Isaac, je m'étais précipitée dans les escaliers afin de rejoindre au plus vite notre chambre et de me changer. Je ne voulais pas qu'il remarque que j'étais sortie aujourd'hui et que par la suite un interrogatoire débute. Je n'étais pas d'humeur à me justifier face à ce paranoïaque chronique. Il avait tellement été infidèle, qu'il avait l'impression que si je sortais c'était forcément pour écarter les cuisses face au premier venu. Je n'étais pas comme lui, j'étais plus subtile. Le jour où je le tromperai il ne s'en doutera pas.

Dans ma précipitation, ma cheville vrilla et je trébuchai lourdement dans ces maudits escaliers, entamant une longue chute agrémentée de quelques culbutes. Je me relevai tant bien que mal, une main posée sur mes reins et l'autre sur mon front, devant le regard incrédule de mon mari, certainement choqué par ma cascade. Il recouvrit rapidement ses esprits avant de m'inonder de questions et de m'entraîner contre ma volonté dans le cabinet médical de la ville. C'était la dernière chose que je souhaitais. J'avais déjà eu à faire au Docteur Morrison et j'avais peu apprécié son dévouement pour ses patients et sa curiosité face aux 'marques' de mon passé. En effet, mon cou avec gardé les cicatrices des mutilations que je m'étais faites lors de ma première tentative de suicide... J'avais expliqué au médecin que c'était un bête accident de vélo, il ne m'avait pas cru et désormais il me regard avec un regard méfiant et curieux. Je détestais ça. Pourtant, cette fois-ci, ce n'est pas de ce 'secret' là dont je craingnais la découverte. Si Isaac est si inquiet, c'est pour ce bébé fictif. Cette pure invention qui m'a permis d'épouser cet homme et de quitter ma clandestinité. Le jour où il découvrira ce subterfuge, je doute qu'il me reste beaucoup de temps à passer en Alaska... Ce n'est pas l'amour qui me lie à Isaac, mais bel et bien ce bébé...Voila le fond du problème.

Nous rentrions en trombe dans le cabinet Jefferson et une boule de stress s'était formée au niveau de mon ventre. D'une nature pâle, j'étais désormais blafarde. Isaac, hors de lui, criait à qui voulait bien l'entendre que je devais passer en priorité car j'étais enceinte. Plus il se donnait en spectacle, plus j'étais mal à l'aise. Que se passera -t-il dans quelques secondes si il découvre que ce bébé n'a jamais existé ?
Le Docteur Roseburry céda à la demande de mon époux, lorsqu'un de ses patients passa son tour. Je ne peux exprimer avec de véritables mots quel fut mon soulagement lorsque le docteur pria Isaac de rester dans la salle d'attente. Au moins je n’essuierai pas sa colère immédiatement... Et je pourrai potentiellement trouver un moyen de lui cacher ma fausse grossesse encore quelques temps. Je pénétrai dans le bureau du brun, qui m'imita sans oublier de se délecter d'un dernier regard, suivit d'un sourire partagé, à sa secrétaire qui aurait la difficile tâche de contenir l'impatience d'Isaac. « Dîtes-moi tout. Que s'est-il donc passé ? Et depuis quand êtes-vous enceinte ? »

Les mains posées sur mes genoux, le regard fuyant, je cherchai encore et toujours un moyen de contourner l'inévitable. J'avais rarement été aussi peu sûre de moi... Cette sensation d'insécurité était insoutenable. Je poussai un soupire avant de plonger mes yeux dans ceux du docteur, comme pour l'assurer de ma sincérité. « J'ai trébuché dans les escaliers et Isaac en fait des tonnes. Je suis venue plus pour lui faire plaisir et le soulager. Je sais que tout va bien, pas besoin de vous faire perdre plus de temps avec ça.» J'avais fortement envie d'éluder la deuxième question du brun. Et pourtant je savais que si je le faisais, ça serait d'autant plus étrange. « Je suis enceinte de trois mois environ. » La réponse exacte aurait été : je mens à Isaac depuis un peu plus de trois mois.
J'ai toujours été une bonne menteuse, pourtant aujourd'hui ça sonnait horriblement faux. Peut-être parce que j'ai été prise de court ? Ou bien certainement parce que je savais que, contrairement à Isaac, cet Aaron Roseburry avait les moyens de vérifier la véracité de mes dires. 

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