Nom ✦ Mason. Prénom ✦ Jayden. Surnom(s) ✦ Jay, champion. Date et lieu de naissance ✦ Fairbanks, Juin 1982. Âge ✦ Bientôt 32 ans. Nationalité ✦ Américaine. Activité ✦ Boxeur professionnel.  Classe sociale ✦ Aisé. Orientation sexuelle ✦ Hétérosexuel. Statut civil ✦ Fiancé. Date d'arrivée à Fairbanks ✦ Juin 1982.  Lieu d'habitation ✦ Farewell. Crédits ✦ tumblr.

 ✦ Fairbanks 1987,
Assis sur le tapis miteux du salon, le jeune Mason, à peine cinq ans, regardait son père boire encore et encore. Avachit sur son fauteuil en faux cuir troué de toute part, le paternel Mason était, comme à son habitude, totalement ivre. L’appartement sentait le renfermé et l’alcool. Le moisi des murs prenait aussi sa place dans l’odeur de l’appartement mais cela n’avait pas l’air de les déranger. Ayant grandi dedans, Jayden ne se rendait pas compte qu’il mettait sa vie en danger en restant vivre ici. Mais à cinq ans, que peut-on bien faire ? Au lieu de jouer avec son doudou, il regardait son père, boire encore et encore, sans comprendre ce qu’il faisait. Il ne comprenait pas pourquoi les autres enfants de l’école sautaient dans les bras de leurs papas alors que lui devait attendre des heures et des heures que son père daigne venir le chercher. Ou alors que la police, prévenu par le directeur de l’école, ne le raccompagne jusqu’à chez lui. Regardant ce dernier, d’un regard rempli de question pour son jeune âge, il ne faisait rien de mal que de scruter le visage de son père. Ce dernier, sentant les yeux presque accusateur de son enfant, commençait à perdre patience. « Qu’est-ce que t’as sale gamin à me regarder comme ça ? Tourne les yeux. ».  Des mots extrêmement violents que Jayden ne comprenait pas. Pourquoi ne pouvait-il pas le regarder ? « TOURNE LES YEUX JE T’AI DIS » Hurla-t-il férocement, ce qui fit sursauter le jeune enfant avant de bondir vers ce dernier et d’abattre la paume de sa main large sur sa joue. Le bruit fut assourdissant et tellement violent qu’il ne pouvait que faire froid dans le dos. Recevant la punition physique en pleine figure, l’enfant dégringola plusieurs mètres en arrière pour s’écraser dans le mur qui séparait le salon du couloir principal de l’appartement. La joue rouge sang, cette dernière gonfla aussitôt alors que des larmes coulaient toutes seules sur son visage. « Et en plus tu pleure ? Sale gamine. Filette. Pauvre lopette. Ce n’est pas un fils que j’ai mais une vermine. Tu veux pleurer ? Je vais te donner des raisons de pleurer moi » Lança son père en s’avançant vers lui, d’un pas chancelant, marqué par l’alcool. Il attrapa son fils par le col et le souleva du sol pour l’adosser contre le mur, enchainant les claques, de plus en plus violentes alors que les larmes et hurlements de l’enfant résonnaient dans la pièce. Jusqu’au moment ou ce dernier sombra, assommé par la violence de son père qui le laissa, inconscient, sur le plancher du salon. Le début de la fin. Le début d’un long calvaire pour cet enfant qui n’avait pourtant rien demandé d’autre que d’être aimé par son père.

✦ Fairbanks 1989,
« Je me présente, Monsieur Calloway, agent des services sociaux. J’ai été contacté par l’école de votre fils pour son petit problème de… violence. Il en ressort de nombreuses bagarres et comportement violent depuis plusieurs semaines. Nous sommes donc dans l’obligation de vous demander d’inscrire ce dernier dans un sport lui permettant de se dépenser et d’apprendre à maitriser ses excès de violence et son impulsivité. » Le regard perdu, l’haleine puant l’alcool, le dépravé qui servait de père au jeune Mason s’emporta rapidement. « JAMAIS. Je n’inscrirais jamais mon fils dans quoi que ce soit. Et puis quoi encore. Lui permettre de s’amuser alors qu’il ne le mérite pas ? NON » Totalement surpris par cette réaction, l’agent garda son calme et commençait à cerner d’où venait le problème. Mais son intuition n’étant pas une preuve il ne pouvait que suivre la première voie et insister. « Je suis désolé mais vous n’avez pas le choix. La garde de votre enfant risque de vous être enlevé si vous ne faite rien pour changer la donne. Voici ma carte, je dirige une petite salle de boxe anglaise et serais ravi de prendre Jayden sous mon aile pour calmer ses ardeurs. » Finit-il de dire avant de prendre ses affaires et ressortir de l’appartement de ce dernier. Soufflant, pestiférant à tout va, le père Mason se tourna vers son fils avec un regard empli de haine. Ce dernier, apeuré, recula lentement vers le mur avant d’empoigner l’encadrement de l’entrée du salon, prêt à fuir vers sa chambre en cas de colère de son père. « Tu vois ce que tu m’oblige à faire sale petit con ? Dégage de ma vue et va t’occuper de ta sœur qu’elle arrête de gindre elle aussi. » Lança-t-il assez calmement bizarrement avant de se tourner vers son fauteuil et sa bière qui l’attendait. Sans se faire prier, Jayden couru vers la chambre de sa sœur qui pleurait. Cette dernière avait faim et devait être changé. A à peine sept ans, il s’occupait déjà comme un grand de sa petite sœur. « Je suis là ma puce… Je suis là. » Attendrit, souriant, il prenait alors sa petite sœur dans ses bras et la berça quelque peu avant de s’occuper d’elle.

✦ Fairbanks 1991,
« Qu’est-ce que c’est que ces bleus ? Ne me dis pas que tu utilises ce que je t’apprends ici pour te battre en dehors de la salle ? » Le questionna monsieur Calloway tout en le regardant dans les yeux, le fusillant presque du regard. Mais un regard différent de celui de son père. Lui cherchait véritablement à savoir ce qu’il se passait. Il était attentif avec son élève, son protégé comme il aimait l’appeler. Son poulain. Il savait que quelque chose clochait mais ne pouvait rien faire tant que Jayden ne se confiait pas à lui. Ayant établi et instauré une certaine confiance avec son coach depuis maintenant deux ans de pratique tous les jours, le jeune Mason se mit à réfléchir quelques secondes avant de se lancer, ne s’attendant pas au raz de marée qui allait se créer. « C’est… depuis toujours. Tous les soirs. Boum. Je ne peux rien faire. Rien dire. Je suis toujours le fautif… de tout. Mais je m’en fou… qu’il se défoule sur moi si ça le chante, tant qu’il ne touche pas à ma sœur. » Les yeux s’écarquillant, le coach regardait son élève qui, honteux, baissait les yeux. Comme s’il était le fautif dans l’histoire. Mais jusqu’où cet homme avait-il réussi à détruire son fils ? Quelque peu choqué même s’il s’en doutait, le coach se mit à agir et après quelques jours de combat, il réussi à retirer la garde de Jay de son père pour le prendre totalement sous son aile. Il ne pouvait concevoir qu’un adulte puisse lever sa main sur enfant. Impossible pour lui qui avait toujours voulu en avoir. Révolté, il laissa les choses se tasser en accueillant Jayden chez lui comme son propre fils et reprit par la suite les entraînements. Ne voulant au début pas abandonner sa sœur, Jayden ne pu faire autrement et habitait donc avec son coach, formant une nouvelle famille. Il allait cependant tous les jours voir sa petite sœur, protégé par son tuteur légale des sévices de son père, et passais plusieurs heures avec elle avant de repartir dans sa nouvelle famille, quelque peu triste et apeuré de laisser sa sœur en arrière, aux mains de ce démon qui lui servait de père. De géniteur. « J’ai peur pour elle. » Lança-t-il à son coach en regardant l’appartement derrière lui. « Je sais… mais je ne peux encore rien faire pour elle. Je te promet de garder en œil sur tout ça…» Un petit sourire, il faisait croire à monsieur Calloway qu’il en était rassuré mais cela n’était, malheureusement, pas le cas.

✦ Fairbanks 1992,
«JAYDEEEN !!! » Hurlait monsieur Calloway sans avoir de réponse. Voilà maintenant plusieurs heures que l’entraîneur était dans les rues de la ville, cherchant désespérément son petit protégé. Il ne savait pas où ce dernier était allé, ce qui lui avait pris pour partir comme ça sans rien dire. Cela ressemblait réellement à une fugue mais pour quelle raison ? Il n’en avait pas la moindre idée. Pour tout dire, il s’en fichait pour le moment. Tout ce qui comptait était de le retrouver, en pleine forme, sans la moindre blessure. Et le plus rapidement possible. Les nuits à Fairbanks étaient terriblement froides, personne ne pouvait y survivre. Abandonnant sa voiture pour chercher dans les rues les plus reculées de la ville, l’entraîneur sentait la peur l’envahir plus les minutes passaient. Il avait peur de ne pas retrouver l’enfant ou au contraire, de le retrouver dans un sale état. Il ne savait plus où chercher, ayant fait toute la ville au peigne fin depuis de nombreuses heures. Il commençait à désespérer jusqu’à ce qu’il se souvienne d’une chose. d’un endroit plus spécifiquement. Un coin près du lac où sa jeune sœur et lui aimaient parfois passer du temps quand ils se voyaient. Leur petit coin de paradis, sans personne, sans menace, sans danger. C’est donc tout naturellement que l’homme se dirigea vers cet endroit et le retrouva finalement, frigorifié. Très vite, il enroula l’enfant dans une couverture et s’installa à ses cotés. « Tu m’as fait terriblement peur Jay. Je ne comprends pas. Pourquoi es-tu parti comme ça ? » Il frottait en même temps les épaules du petit pour le réchauffer quelque peu. « Je ne me sens pas à ma place c’est tout… je ne suis rien pour vous. Je ne suis ni ton fils, ni… personne. Je n’ai pas ma place. La famille, je ne connais pas. Je ne sais pas quoi faire. » Lança alors le jeune enfant en laissant une larme couler sur ses joues. Terriblement attristé par son sort et par ce qui se passait depuis toujours autour de lui. « Tu as raison. Je ne suis pas ton père. Je ne suis pas celui qui t’a donné la vie. Et pourtant, je te considère comme mon propre fils. Depuis que je te connais j’ai vu en toi le fils que je n’aurais jamais. J’agis avec toi comme un père. Même si je ne le serais jamais. » Jayden ne réagissais pas, écoutant simplement en laissant sa peine se déverser sur ses joues. Lui qui n’avais au final jamais vraiment connu ce que c’était qu’une famille avait énormément de mal à agir comme tel avec son coach et sa femme qui venait tout juste de mettre au monde une petite fille. Il ne l’avait pas encore vu et avait fui lorsqu’elle était venue au monde. « Elizabeth va avoir besoin de toi Jay. Je… On te veut comme parrain de notre fille. » Touché, Jayden tourna son visage vers son entraîneur, les yeux écarquillés par la nouvelle qu’il venait d’apprendre. Et c’est en sautant dans les bras de ce père qu’il fondit en larme avant d’accepter de rentrer, en famille, avec cette nouvelle fille dans leur vie.

✦ Fairbanks 1998,
« Jay tu ne devrais pas faire ça, restes ici et calme toi, les autorités vont se charger de lui. » Balançant son PC dans sa chambre, Jayden regardais, avec un regard noir, son entraîneur. Les yeux rouges, emplis de larme, il tremblait de toute part alors que sa petite sœur se trouvait sur le lit, le visage tuméfié, des coquarts autour des yeux et le nez saignant sans s’arrêter. « Non. Cette fois s’en est trop. S’il ne s’agissait que de moi, j’aurais passé l’éponge. Il a osé s’en prendre à ma sœur. C’est à cause de moi si elle est dans cet état. si je n’étais pas partis avec toi il y a quelques années, jamais il ne l’aurait touché. Il aurait continué à s’en prendre à moi. mais là… Je vais le tuer… » Il détourna le regard de son coach. Ses mots avaient été extrêmement calmes et posés pour quelqu’un qui bouillait d’envie de tuer son père biologique. Son entraîneur ne savait pas quoi faire. Dans la force de l’âge, Jayden était assez costaux pour passer outre les bras de son coach. Se tournant vers sa petite sœur, il s’agenouilla près d’elle. « Je suis désolé ma puce. Je vais aller arranger ça. Quoi qu’il se passe, ne bouge pas d’ici. Tu y seras en sécurité et ils veilleront sur toi. Je t’aime » Déposant un baiser sur le front de sa petite sœur, il se releva alors, les yeux encore plus assombrit qu’avant et passa le pas de la porte sans se retourner.  Très vite, il arriva devant la porte de l’appartement qu’il avait quitté plusieurs années auparavant. Ne prenant pas la peine de toquer, il entra en claquant la porte et se dirigea instinctivement vers le salon où il trouva son paternel, avachit dans le canapé, une bière à la main. L’attrapant par le col de son t-shirt, il souleva se dernier et le projeta violemment contre le mur en plâtre qui céda sous le poids de ce dernier. « Tu n’avais aucun droit de la toucher sale merde. » Lança-t-il au visage de son père. L’attrapant de nouveau, il le bloqua d’une main contre un autre mur et lui envoya un crochet au foie qui fit perdre l’usage de ses jambes à son père. Il ne s’était pas retenu sur le coup et ne comptait pas se retenir pour la suite. Le tenant fermement pour éviter qu’il ne tombe il envoya un autre coup en plein dans le visage de ce dernier qui, sous la force, fit exploser la pommette. Le sang coulait alors rapidement et inondait les mains de Jay qui frappait de nouveau, libérant toute sa haine sur le corps de son alcoolique de père. « Si ça n’avait été que moi je n’aurais rien fait. J’étais passé au dessus de ça mais tu n’avais pas le droit de t’en prendre à elle. je vais te tuer sale fils de pute. » Un déluge de coup se mit alors à pleuvoir sur son père. Il le frappa au corps, au visage, en enchainement de coup violent qui ne dura que quelques secondes. Mais des secondes suffisantes pour laisser l’homme entre la vie et la mort. Ce fus monsieur Calloway qui, arrivant en retard, se jeta sur son « fils » pour le stopper. Quelques jours plus tard, voila que Jayden comparaissait devant le tribunal pour mineur…
« Monsieur Mason vous êtes condamné à une peine de deux ans dans un camps de redressement pour mineur, sans appel, ni possibilité de sortie avant la date annoncé. De plus, vous allez devoir payer la somme de cinq milles dollars de dommage et intérêt à votre père monsieur Mason qui sera prochainement jugé pour acte de violence sur votre personne et votre sœur. »

 ✦ Fairbanks 2000.
« Jay, par ici. » Cria une petite voix enfantine à l’attention du jeune home qui, le sac sur l’épaule, sortait enfin de ses deux ans du camp de redressement. Deux ans sans avoir pu voir ses proches, sa petite sœur, sa filleule, son coach. Se tournant donc vers la voix, il vit apparaître en courant Elizabeth qui se jeta dans ses bras. Un sourire radieux sur les lèvres, il la prit et la serra fortement contre lui. « Tu m’as manqué Lizzie » Lui avoua-t-il alors que la petite laissait ses larmes rouler sur ses joues. Suivit de près, la petite sœur de Jay arriva en se collant contre lui. Il enroula un bras autour de ses épaules et la serra à son tour, l’embrassant rapidement. Il se sentait heureux, aimait et surtout, apaisé. Il ne regrettait pas son geste. Ne regrettais absolument pas d’avoir tabassé son père deux ans plus tôt. Il regrettait simplement d’avoir à cause de cela passé deux ans de sa vie loin de ses proches. Il était cependant de retour et comptait bien rattraper le temps perdu. Voyant son coach arrivé, un grand sourire sur les lèvres, il déposa les petites au sol pour le prendre dans ses bras. « A ce que je vois tu as continué tes entrainements. Tu es en excellente forme Jay. Heureux de te retrouver. » « Heureux de te revoir. En très bonne forme oui et je compte reprendre là où on s’est arrêté. » Il lui lança un clin d’œil qui émerveilla alors le coach. Il voyait dans son regard que le jeune homme était des plus sérieux. Quelque chose avait changé en lui et peut-être qu’ils pouvaient, ensemble, faire quelque chose de fantastique. En attendant, le principal était de remettre Jayden sur les rails et pour cela, rien de mieux qu’un restaurant en famille. C’est pourquoi, après des retrouvailles assez émouvantes pour tous, tout le petit groupe se dirigea vers le restaurant le plus familiale et conviviale de la ville, fêtant ainsi le retour de leur champion.

✦ New-York 2006.
« Comment tu te sens ? » Le souffle court, la poitrine se levant et s’abaissant dangereusement sous les respirations bien trop saccadés du jeune homme, Jayden regardais son coach tout en jetant ci et là des regards à son adversaire. « Mal… j’en vois trois comme lui. » Aspergé de désinfectant sur le visage avant de boire une gorgée d’eau histoire de se rincer la bouche qui commençait à être obstrué de sang, il recracha le tout sur son assistant sans le faire exprès, s’excusant au passage alors que ce dernier lui recommandait « Vises-en un et bute le. » D’abord sceptique, le coach renchérit « Mais oui, vises-en un et but le. Ecoute. C’est la première fois qu’il tombe sur un gars encaissant les coups comme tu le fais. Il cogne fort, oui, mais tu encaisses miraculeusement bien. Et tu sais quoi ? Tu frappes encore plus fort que lui. Il te reste une carte à jouer, n’attends pas trop sinon ce sera le point de non retour. » Regardant son coach dans les yeux, il acquiesça alors d’un signe de tête. « Allez champion, on compte tous sur toi. » Une tape sur l’épaule, la sonnerie de fin d’entre deux rounds retentit et Jayden se releva de son tabouret, avançant vers le centre du ring pour cogner dans les gants adverses. « Jusqu’au bout. » Lui lança-t-il en reculant avant de débuter le quinzième et dernier round. Les mains levées et posées contre son visage, il avançait alors vers le champion qui lui faisait face. Un direct, et un autre, en pleine tête. Il ne tituba pas, continuant d’avancer en se prenant les coups du champion. Il réduisait la distance, encore quelques centimètres avant d’envoyer son poing gauche cogner lourdement le visage du champion. Surpris par la vitesse de l’attaque, ce dernier ne pu l’esquiver. Touché, il recula alors et c’est à ce moment que Jayden se décida à se lancer. Une dernière chance… Avançant plus rapidement, il envoya de nouveau un direct du gauche. Le champion releva la garde, perdant de vue son adversaire pour se protéger. Retenant son coup, Jayden continua alors d’avancer en profitant du point mort du champion pour se glisser sous sa garde. Le corps bien bas, il se redressa en envoyant un uppercut du gauche dans le menton de ce dernier qui, sous la force phénoménale, se vit propulser dans les cordes. Restant sur place, Jayden commença alors à balancer le haut de son corps de gauche à droite, dans un mouvement circulaire ressemblant trait pour trait à un huit. Il savait que son adversaire, pas encore KO allait profiter du balancement des cordes pour revenir au combat. Revenant, le champion envoya des coups mais aucun n’arrivèrent à toucher le challenger. Grâce à son balancement, Jayden pouvait alors esquiver la totalité des coups adverses. « Ca y est… il l’a lancé. » Se stupéfia presque le coach qui, les poings serrés, regardais de près ce combat. Esquivant encore et encore, Jayden prenait confiance en lui alors que le champion commençait à douter. La fatigue, le stress, ses coups devenaient plus lents et désordonnés et c’est alors que Jay arma son poing droit. Continuant son balancement, il profita de la vitesse de rotation pour envoyer un crochet du gauche en plein visage à son adversaire avant de continuer avec un crochet du droit puis du gauche, et du droit encore et ainsi de suite. Le champion vit pleuvoir sur lui un déluge de coup quasi meurtrier avant de tomber sur le sol, complètement ko. Le souffle court, le corps endolori par cette technique éprouvante, Jayden, prit par le balancement, partit alors sur le coté pour s’effondrer dans les cordes, s’y tenant pour ne pas tomber sur le sol. Le décompte fut long, bien trop long. Les dix secondes paraissaient être des heures. « 9…10… OUT » Jayden sauta alors en l’air avant de s’effondrer sur le sol, en larme, complètement épuisé et éprouvé sentimentalement. Il venait de gagner le titre de champion du monde devant le pays entier. Le coach sautant sur le ring, il attrapa son poulain pour le serrer dans ses bras et lui permettre de tenir plus facilement sur ses jambes, allant serré dans ses bras l’ancien champion qui lui remit la ceinture avant une accolade fraternelle.

✦ New-York 2006.
Stressé mais assez excité, Jayden, dont la ceinture de champion du monde orné son épaule gauche, entra dans la salle d’interview. Ses yeux se posèrent sur la journaliste qui l’attendait et son cœur s’arrêta alors soudainement. Les yeux écarquillés, il regardait la jeune femme qui lui souriait grandement en lui tendant la main pour le saluer. Il dû mettre une voir deux secondes avant de se ressaisir et attraper la main de la jeune femme, la serrant doucement avant de prendre place face à elle. il ne le savait pas encore mais il était tombé littéralement sous le charme de cette dernière qui, les yeux pétillants, le dévisageait alors totalement. Assez confuse, les joues rosies, elle lança alors l’interview du nouveau champion du monde. Elle voulait que ce dernier parle de sa vie en gros, qu’elle raconte à tous le pays ce qui la conduit, à ce titre. Une exclusivité qui allait permettre en plus à la jeune femme de monter les échelons de sa hiérarchie.  L’interview dura plus de deux heures. Deux heures durant lesquelles les deux jeunes ne cessaient de se regarder, de se lancer des regards qui en disaient long sur l’attirance qui était né entre eux. « Sinon, vous êtes libre après ? » Osa-t-il demander en pleine interview. Souriant, riant même, la belle brune se mit à jouer le jeu et lui répondre clairement « 22h dans le hall » Il sourit à son tour, le rendez-vous était fixé. Allait-elle venir ou lui faire faux bond ? Il ne savait pas du tout. Une fois fini, le champion se dirigea dans sa chambre pour se changer avant de se rendre dans le hall d’entrée pour attendre la jeune femme qui, tenant parole, arriva avec cinq petites minutes de retard. la soirée se passé au mieux et les deux jeunes remirent cela plusieurs fois par la suite…

✦ Fairbanks 2011.
« Tu me prend la tête Caitlin ! Sérieux, laisse moi à mon entraînement et va faire tes interview dans d’autres villes là. » Lançait Jay avant de cogner avec force contre son sac de frappe. Cela faisait cinq ans que le jeune couple était ensemble et depuis quelques semaines maintenant, plus rien n’allait entre eux. Quelque chose s’était brisé et même s’ils s’aimaient, ils ne faisaient que s’engueuler. Constamment. « Arrête toi un peu, tu sais très bien que si j’ai fais ça c’était pour nous deux Jay » répliqua-t-elle avant de sursauter sous le bruit du coup que venait de mettre son fiancé dans le sac de frappe. « EN QUOI c’était pour nous deux ? J’avais un mot à dire et tu ne m’as pas laissé le choix. Tu m’as imposé ta volonté. Qu’est-ce qu’il y avait de si dérangeant hein ? » La questionna –t-il alors en la regardant droit dans les yeux, se stoppant net dans son entraînement. « Avoir un père qui risque sa vie sur le ring et une mère quasi absente parce qu’elle doit faire le tour du pays voir du monde tu crois que c’est une vie qu’on souhaite à son enfant ? Non. » Lui répondit-elle en lui faisant face alors qu’au fond d’elle, elle n’arrivait pas à s’en convaincre. Cette pseudo vérité qu’elle essayait de faire croire au champion alors qu’elle savait pertinemment pourquoi elle avait avorté. Cette aventure qu’elle avait eue quelques mois plus tôt avec son supérieur lors d’un voyage d’affaire. Elle n’avait rien regretté sur le coup mais en se sachant enceinte, elle avait pu prendre conscience de la bêtise qu’elle avait faite, elle qui aimait profondément Jay. Le tromper… une erreur qui allait avoir des conséquences. Pour ne pas le perdre, elle avait alors décidé d’avorter. Si tout avait pu rester secret, cela n’aurait eu aucune conséquence. Mais Jayden était tombé sur le test de grossesse et en fiancé confiant, avait cru légitimement que le bébé était le sien. C’est pourquoi il n’acceptait pas le geste de Caitlin en pensant toujours que ce gosse était le sien. Et c’était mieux ainsi pensait-elle. « Arrête de te trouver des excuses bordel. C’est bon casse toi à ton travail et laisse moi tranquille maintenant. » Il était dur, peut-être même violent dans ses paroles. Intérieurement, il s’en voulait de lui parler ainsi mais il ne pouvait faire autrement. Sa peine était grande. Se retournant, elle partit de la salle de sport, les larmes coulant, pour se rendre à sont travail alors que Jayden continuait son entraînement sous les yeux de sa filleule qui le regardait, triste. « Je suis désolée… » Murmura-t-elle alors en lui apportant une serviette et une gourde. « Tu n’as pas à l’être Lizzie. C’est à moi de m’excuser pour le mélodrame que tu viens de voir. C’est déjà pas marrant pour toi de venir attendre ici la fin de journée de ton père, en plein milieu des sportif alors que tu pourrais être avec tes copains et copines, alors si en plus tu es en plein milieu d’une scène de ménage… vraiment désolé ma belle. »

✦ Fairbanks 2013.
Revenant le plus rapidement possible à Fairbanks alors qu’il se trouvait à Los Angeles pour un combat, Jayden se dirigea le plus vite possible vers sa demeure alors qu’il avait appris, après un appel de sa petite soeur, ce qui s'était passé pour son coach. Il avait laissé en ville son coach, sa filleule et sa sœur qui avaient tous décrété qu’un combat à LA contre ce challenger était bien trop dangereux. « Ce gars là va te tuer Jay… je refuse que tu le combatte… » Avait alors dit son coach. Ce qui avait énervé le champion qui ressentait cela comme un manque de confiance manifeste de ce dernier. « Tu n’as plus confiance en moi ou quoi ? Je vais le battre je te dis. Et si tu t’entête à m’en empêcher, alors reste ici ça vaudra mieux pour nous deux. » C’était sur ces dernières paroles que Jayden était partit dans la cité des anges pour disputer son combat. Son cœur battant, la peur le submergeant, il arriva alors à l'hôpital et c’est là qu’il trouva Elizabeth et de sa sœur. Sans attendre, il les attrapa ensemble dans ses bras et les serra fortement à lui, pleurant silencieusement avec elle la mort de l'homme le plus important de sa vie. De leurs vies. S’effondrant,, il ne pu rien faire d’autre que se sentir coupable de tout. « Je suis désolé... tellement désolé... j'aurais dû être là avec vous...». Quelques jours plus tard, ils enterrèrent monsieur Calloway…

✦ Fairbanks 2014.
« Je sais que ça va changer beaucoup de chose mais tu vas vivre avec nous Elizabeth. Du moins, jusqu’à ce que tu décides de partir mais je suis là pour toi en attendant. On est là pour toi. » Etant le parrain, il se devait d’offrir un toit à sa filleule, cette dernière venant tout juste de perdre son père. Essayant de reprendre une vie normale, Jayden n’a pas encore fait le deuil de la mort de son coach, de ce père par substitution. Ils venaient tout juste d'apprendre ce que vivait ce dernier depuis quelques mois. Il se sent coupable de la disparition de ce dernier, s’en veut terriblement et cela se ressent lors de ses entraînements. De plus rien ne s’est véritablement arrangé dans son couple avec Caitlin. Il l’aime c’est une évidence, et la réciproque est vraie. Mais depuis plusieurs mois maintenant, tout est différent. Touché par tout ceci, il trouve du réconfort dans les bras de sa filleule qu’il aide et réconforte aussi suite à la disparition de son père.