Nom ✦Svensson, très vieux nom de famille suédois qui utilise le prénom du père ,il veut dire Fils de Sven. On en compte des milliers en Suède. Prénom ✦ Anton est d'origine slave et latin, Antōnius, fils d'Hercule.  Malek est un prénom d'origine arabe signifiant le roi, le doué, prénom parfait pour le premier enfant d'une grande fratrie.Surnom(s) ✦Anto, Tony, des surnoms que seuls sa famille utilise et en particulier Nastia, Iceberg par ses compagnons d'armes.  Date et lieu de naissance ✦ 21 Janvier 1980 Stockholm Âge ✦34 ans Nationalité ✦ Suédo-americain, double nationalité depuis son mariage Activité ✦ State Trooper (ancien US Marines )   Classe sociale ✦ Moyennement aisé Orientation sexuelle ✦ Hétérosexuel Statut civil ✦ Veuf depuis la mort de sa femmeDate d'arrivée à Fairbanks ✦ Il y a 11 ans Lieu d'habitation ✦ Hillings District Crédits ✦ écrire ici.

 ✦ If you're going through hell... | 2014
Vous savez ce qui est le plus dur dans la mort d'un être cher ? Vous pensez le savoir, mais tant que vous ne le vivez pas, vous n'en avez aucune idée. Ce n'est pas l'annonce de la mort, ce n'est pas l'enterrement quand vous voyez le cercueil être recouvert de terre. C'est après. Bien longtemps après. C'est quand vous commencer à vivre seul, quand le courrier arrive au nom de l'être disparu et que rien que de toucher le papier vous fend le cœur. C'est le regard des gens sur vous, déversant leur pitié comme un tsunami. C'est les pièces vides de rire, de larmes, vide de vie. C'est la porte constamment close, celle que vous ne voulez pas ouvrir par peur d'affronter la triste vérité. C'est ses journées interminables où la moindre seconde semble insupportable. C'est ce combat continu entre l'envie d'en finir et l'idée qu'on imposera à son tour le deuil. C'est vouloir tout quitter, s'enfuir loin de la réalité. Tout ça, c'est mon quotidien depuis plus d'un an. A chaque instant, son souvenir me hante, me ramène en arrière quand tout allait bien, quand l'espoir faisait partit de ma vie.
Je ne savais plus quand le jour commençait et se terminait, je restais dans notre maison, cherchant son souvenir. On m'avait interdit de reprendre le travail tant que je n'irais pas mieux. Mais est-ce que j'irais mieux un jour ? On m'avait retiré mon insigne, m'assurant que je retrouverais ma place dés que j'en serais capable. Qu'ils aillent tous au diable.
Le silence m’enveloppait, me laissant en proie à mes chimères. Les seuls bruits autres que mes pas étaient les aboiements de Pasha, notre malamute. L'animal percevait le manque comme moi, fouillant les pièces à la recherche de sa maîtresse. Était-il triste ? Je l'observais de temps en temps, son regard se posant sur moi, posant milles questions muettes. J'aurais aimé être un animal pour ne plus avoir à ressentir la peine.

 ✦ Keep going. | 2012 - 2014
C'est fou comme du jour au lendemain notre monde peut s'écrouler. On enlève un morceau et tout s'effondre, ne laissant que des ruines. J'aurais pu me relever, et avancer. J'aurais pu mais je ne l'ai pas fais. C'était plus facile de se laisser glisser dans la noirceur. Quand tu perds une chose, c'est tout le reste qui suit. Elle, puis elle aussi, mon emploi, ma dignité. J'ai juste arrêté de combattre, j'ai abandonné. A quoi bon vivre désormais, j'ai perdu ce que j'avais de plus cher. La raison ? Le hasard. C'est comme cela que les médecins s'étaient justifiés. Alice avait perdu la vie comme beaucoup d'autres femmes avant elle. Dans certains cas, la médecine restait impuissante face à la nature. Et maintenant je devais vivre avec cette explication, continuer ma vie sans elle.
On dit que pendant le deuil, on traverse cinq étapes: le choc, la colère, les négociations, la dépression et enfin l'acceptation. Je n'arrivais pas à dépasser le deuxième stade. J'étais en colère, furieux, fou, furibond, tout un tas d'adjectifs pourrait qualifié mon état. Contre moi, contre les médecins, contre Alice, contre le monde. La colère rampait sous ma peau, cherchant le bon moment pour éclater. Mais ça n'arriverait jamais. Je n'étais jamais vraiment seul. Ils se relayaient pour garder un œil sur moi, même furtif. Plusieurs fois mon père m'avait demandé si je ne voulais pas quitter la maison mais j'avais catégoriquement refusé. Ma mère, elle, s'inquiétait plus pour le Glock 22 que je gardais à proximité. Je n'étais pas suicidaire. Pas jusqu'à maintenant.

 ✦ The deadly reality | 2012
C'était la fin de l'été. Il faisait plutôt chaud, et même humide. Alice était allongée sur le canapé, les mains reposant sur son ventre bien arrondis. Notre fille serait du signe Balance, étant attendue début Octobre. Elle semblait fatiguée, incapable de se lever. Je travaillais dans la nursery mais je m'appliquais à lui amener tout ce dont elle désirait au moment où elle le demandait. Et puis ce cri. « ANTON ! » J'avais accouru, la trouvant sur le sol, le visage affolé, du sang sur sa robe. Incapable de parler, elle m'avait fixé, paniquée. Je l'avais rapidement installé dans mon pick-up avant de la conduire à l'hospital. Les médecins l'avaient prise en charge en me mettant à l'écart. Je devenais fou au fur et à mesure que le temps s'écoulait. On me laissait dans l'inconnu total. Ma femme et ma fille était derrière ces portes et je n'étais pas autorisé à les voir. Je n'arrêtais pas de téléphoner à Nastia, mais elle ne répondait pas. Mes parents accompagnés d'Andreas et Ava m'avaient rejoints, cherchant à savoir ce qu'il se passait et s'ils pouvaient avoir plus de nouvelles. Et puis un médecin s'était approché, sa blouse tâchée de sang. « Monsieur Svensson, la situation fut compliquée à gérer.  »   « Mais encore ?! » Je n'arrivais pas à garder mon calme. « Votre femme avait le placenta décollé, ce qui nous a obligé à pratiquer une césarienne d'urgence. Le bébé, il a été privé d'oxygène trop longtemps. Je suis désolé. » Les mots me percutèrent de plein fouet, je du m'appuyer sur mon père qui se trouvait à mes côtés. « Et..Et Alice ? » Cette fois-ci, ma voix était vidée de toute colère. « L'hémoragie nous a prit de cours de par son importance. Nous avons tenté le tout pour le tout, mais il était trop tard.,» Je me laissais glisser , les genoux rencontrant durement le sol. Les voix autour de moi me paraissaient lointaines. J'étais hors du temps. Je tentais vainement de me convaincre que ce n'était pas la réalité, que je ne venais pas de perdre à la fois ma femme et ma fille. Une poigne sur mon épaule, mon père, une main sur ma nuque, ma mère. Ava et Andreas qui me regardent mais ne savent pas quoi dire. Je me relève difficilement, le souffle court, et prend mon téléphone. La voix que je cherchais à entendre plus que tout me répondit enfin « Crevette… Elles… elles sont mortes. Elles… je suis tout seul maintenant…   »

 ✦ The beloved sister | 2012
Je n'avais pas besoin de parler pour me faire comprendre. Je restais assis sur le canapé du salon, les laissant s'affairer autour de moi. Plus rien n'avait d'importance. Je n'avais même pas verser une larme. Mon corps n'était qu'une coquille vide, où seul les battements mécaniques de mon cœur me maintenait en vie. Mes parents s'occupaient des papiers, de toutes les démarches qui me collaient la nausée rien que d'y penser. Andreas s'occupait de ranger ses affaires personnelles, les plaçant dans des boites quand à Ava, elle s'occupait de la nursery. Les garder, les jeter. Je n'en avais aucune idée. J'étais juste assis, hagard, le regard perdu dans le vide, incapable de prendre la moindre décision. Le seul bruit qui m'avait sortit de ma léthargie avait été ces trois coups contre la porte d'entrée. Celle-ci avait été ouverte, me laissant entendre une voix bien connue. « Ou est-il ? Comment il va ? » Je relevais à peine la tête. Des pas se firent entendre, indiquant qu'on se dirigeait vers le salon. Mes prunelles azur rencontrèrent les siennes. « Oh Anton.. » Elle fit quelques enjambées tandis que je me levais, avant de venir m'enlacer. Et c'est à ce moment là que je laissais tout tomber. Les larmes dévalèrent mes joues pour s'écraser sur elle, tout ce que je contenais éclata au grand jour. Nastia était celle dont j'avais besoin. Cette situation, elle l'avait vécu et avait quitté Fairbanks pour fuir sa douleur. Le fait qu'elle revienne ici me prouvait à quel point notre relation était forte. Mes bras s'accrochèrent à sa taille comme si ma vie en dépendait.
Nastia avait toujours cette place particulière pour moi. J'aimais Ava et Andréas, mais Nastia avait partagé plus de choses avec moi. J'avais  été plus qu'un grand frère pour elle, quand Ava est  née, mes parents l'avaient délaissé au profit du nouveau-né. Je ne pouvais pas en vouloir au bébé, elle n'y était pour rien mais j'en voulais à mes parents. Nastia était encore trop jeune pour être mise de côté ainsi, alors je l'avais pris sous mon aile. Et cette relation durait aujourd'hui. Elle était celle qui savait tout de ma vie avant tout le monde, celle qui avait son mot à dire sur mes choix. Les autres de la fratrie n'avaient pas cette relation avec moi.

 ✦ The struggle of a hero | 2001- 2009
A l'âge de vingt et un an, j'avais suivis mes parents de Stockholm à Miami avant de finalement rejoindre Fairbanks. La ville ressemblait plus à tout ce que j'avais connu, et j'étais persuadé de m'y plaire. Je n'étais pas arrêté sur le choix de mes études, mes parents eux, souhaitaient que j'ai un métier stable comme médecin ou avocat. J'avais donc choisis le droit, mais au bout de deux ans, je comprenais enfin que ce n'était pas pour moi. J'avais besoin d'autre chose. Et j'avais finis par le trouver. Il y avait eu cette journée de découverte des métiers sur le campus, des recruteurs de l'armée s'étaient approchés de mes amis et moi. Je connaissais leur méthode de recrutement, semblable à de la propagande mais ils m'avaient convaincu. A vingt-trois ans, je m’enrôlais dans le corps des marines. Je me suis éloigné de ma famille pendant sept ans, me formant à devenir soldat pour un pays dont je n'étais pas originaire. J'avais développé cette loyauté et cette envie d'être un homme bien au contact de mes camarades, mais surtout de mes supérieurs. Au bout de la cinquième année, j'étais partis en Irak pour ma première véritable mission. Dire que je n'avais pas eu peur serait mentir. J'étais mort de trouille à l'idée de devoir tuer un homme, mais j'étais un marines, et c'était mon devoir que de servir le pays. De plus, je devais montrer l'exemple. De par mes excellents résultats, j'étais passé sous-lieutenant en assez peu de temps grâce à l’appui de mes supérieurs. Ce grade n'était pas une manière de me démarquer en étant supérieur aux autres, c'était un moyen d'être responsable de mes camarades et amis, de veilleur sur eux.
La réaction de ma famille avait été mitigée. Mon père ainsi qu'Ava avaient été favorables quand à mon engagement, ma petite sœur m'avait surprise sur le coup là. Ma mère n'avait pas prononcé un mot jusqu'à mon départ, je savais qu'elle avait peur pour moi quand à mon frère, il m'avait juste encouragé. Nastia avait été la plus réfractaire. Des insultes avaient fusé, mais elle avait finit par se calmer, me promettant de m'écrire le plus souvent possible. Le jour j était enfin arrivé.

 ✦ The death of a soldier | 2009
Deux ans de ma vie a avancé dans le désert, à rouler vers l'horizon le M16A4 entre les jambes, la chaleur qui s'infiltre et vous rôtir de l'intérieur. Bien loin des États Unis, nous combattions péniblement pour ce que nous pensions être juste. Nous n'étions que des pions sur l’échiquier des dirigeants haut gradés, bien loin de l'enfer du désert irakien. Les recruteurs avaient su me vendre leur combat mais ils avaient omis de dire que nous étions livrés à nous-même, que la communication était réduite au maximum nous laissant dans le noir complet. Même les piles pour les lunettes infrarouges étaient presque introuvable. C'est après une blessure que je reprenais la route en direction de l'Alaska. Une blessure inutile, mon bataillon s'était fait piéger dans une ville qui semblait abandonner. On avait faillit partir en abandonnant nos Hummer, mais j'avais refusé de partir, et pour avoir voulu récupérer un camarade à terre, je m'étais pris une balle dans l'omoplate. Rien de grave, mais juste assez pour me faire rapatrier. Dans l'avion qui me ramenait, je m'imaginais les réactions de ma famille. Ils avaient sûrement été prévenu par courrier. Je n'aurais jamais pensé avoir le droit à tant d'égard alors que je n'étais même pas officier. Une voiture m'avait déposé chez moi, accompagné d'un officier qui m'aidait à marcher. Le bras en écharpe sous ma veste d'uniforme bleu marine, j'avançais vers ces murs que je connaissais par cœur. La porte d'entrée s'ouvrit sur ma mère qui se précipita pour m’enlacer, suivit de prêt par mon père, Andréas puis enfin Ava. J'étais surpris de voir la plus jeune de mes sœurs s'approcher de moi, elle avait tellement de mal à exprimer ses émotions. Puis enfin vient Anastasia, elle resta planté sur le perron les bras croisés. Je lui offrais un sourire gêné. Elle n'avait pas apprécié mon engagement militaire et voilà que je revenais blessé. « Tu n'as pu t’empêcher de jouer le héros. » « Tu me connais, je ne peux pas laisser passer la moindre occasion. » Elle s'avança enfin vers moi, le regard accusateur. « Si tu n'étais pas blessé, je t'en aurais déjà collé une. » Je pouffais de rire, je savais qu'elle était sérieuse, c'était sa façon d'exprimer son angoisse. Je déposais un baiser sur son front. J'étais enfin de retour.

 ✦  The prodigal son | 2009 - 2013
Les premiers temps après mon retour furent compliqué à gérer. Je me posais un tas de questions sur ce que serait ma vie désormais. Je vivais dans la maison familiale mais j'avais le projet de la quitter pour fonder mon propre foyer. J'attendais juste d'avoir une « situation ». L'armée avait été une période de ma vie que je n'oublierais jamais, je voulais continuer de servir mon pays. A un degrés différent cependant, je ne voulais plus quitter le territoire américain. C'est mon père qui me parla de reconversion, je pouvais mettre mes capacités au service de la police ou autre. Après plusieurs recherches, je découvrais qu'il m'était possible d'entrer au service de la police d'état : les State Trooper. Ces trooper aidaient la police locale dans leurs missions contre le crime, de sécurité routière et de préventions contre les dangers de l'alcool et de la drogue tout en étant également des protecteurs de la faune et de la flore. Un métier complet qui exigeait d'être loyal, à l'écoute en bonne forme physique. Mon passé de militaire me permettait de sauter les deux premières années de formations. C'est ainsi qu'au bout de quatre an j'obtiens mon insigne de trooper d'Alaska. Très peu de temps après le début de ma nouvelle vie, je fis la rencontre de celle qui deviendrait l'amour de ma vie. J'avais déjà eu des petites amies, des conquêtes mais rien de sérieux. Alice fut différente. Ce petit bout de femme, aussi énergique que j'étais calme, ce sourire chaleureux et ses yeux pétillant. La première fois où j'ai posé mon regard sur elle, j'ai su que j'allais l'épouser. J'étais sortie avec quelques un de ma promotion pour boire un verre, elle était avec des collègues. Une bande de mecs, et une bande de nanas, la rencontre semblait être écrite. Alors qu'elles essayaient de nous draguer, j'avais remarqué cette brunette qui semblait s'ennuyer ferme. Tout comme moi. Nous étions partis discuter à une table à l'écart, se plaignant de nos amis respectifs avant d'échanger nos numéros pour se revoir.

 ✦ The man of hope | 2012
Alice avait le même âge que moi et travaillait comme institutrice. Elle adorait les enfants depuis toujours, et lorsque je lui avais demandé pourquoi elle n'en avait pas une ribambelle elle-même, sa réponse avait été surprenante « Tu t'imagines changer vingt-deux couches ? Moi non. Deux ou trois à la limite. » J'avais ris, m'imaginant la scène, mais j'étais sur d'une chose, je lui donnerais autant d'enfant qu'elle le souhaiterait.
Un an après notre rencontre, nous échangions nos vœux sur une plage d'Hawaï. Nos familles avaient fait le déplacement avec nous pour ce moment important, et à notre retour la maison dont je rêvais nous attendais. Ce n'était pas rapide, c'était nous. J'étais sur de l'aimer toute ma vie alors je ne voulais pas perdre mon temps. Pour ce qui était de constituer notre famille, nous étions d'accord que nous attendrions que j'ai officiellement un poste. Ce qui finit par arriver deux ans plus tard. « Monsieur Svensson, il va falloir que vous appreniez à changer des couches . »m'avait-elle dit au petit déjeuner. J'avais posé mon journal pour la découvrir tout sourire. « C'est vrai ? Enfin, c'est sûr ?» Elle avait acquiescé de la tête, m'offrant son plu beau sourire, et son plus beau cadeau par la même occasion. « Sache que même si je vais aimer ce bébé de tout mon cœur, je ne me lèverais pas la nuit. » « Quelle tortionnaire vous faîtes madame Svensson ! Vous avez de la chance que votre mari vous soit dévoué ! » Je pouvais encore entendre son rire. Un bébé, une petite fille. La vie que je souhaitais prenait forme devant moi.

✦ EVOLUTION : Décembre 2013 -> Mai 2014
Depuis sa rencontre avec Emily, Anton a changé. Il ne s'en rend pas compte mais sa famille l'a remarqué. Le premier changement est sans doute la diminution d'alcool. Il a même accepté de réfléchir aux Alcooliques Anonymes. C'est peut-être l'influence de la jeune femme. D'ailleurs, Anton est perplexe quand à sa relation avec elle. Ils se rapprochent, il le sait, mais il a peur. Aucune femme n'a été proche de lui depuis le décès de sa femme et ça le met mal à l'aise, comme si il trahissait son Alice.
Nastia, sa soeur chérie, est toujours présente dans sa vie. Il a prit conscience de ce qu'il lui a fait subir, ainsi qu'à Ava et Andréas, et il s'en veut. Il essaie de mettre son égoïsme de côté pour s'inquiéter de ses proches.