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 thanks for the memories - harlon

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le pinguson message
Marlon Anderson

Bienvenue à Fairbanks
Marlon Anderson

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MessageSujet: thanks for the memories - harlon    thanks for the memories - harlon  Empty14.06.14 19:04

harper jones marlon anderson
thanks for the memories
Participants ✦ Harper Jones et Marlon Anderson
Statut ✦ c'est un sujet privé.
Lieu ✦ les deux protagonistes se retrouvent à partager un petit bout de la Waterfowl Forest surplombant Fairbanks de part sa vue unique.
Date ✦ c'est le début du mois de juin
Moment ✦ la fin de la journée s'approche, la nuit est déjà présente, il est vingt-et-une heure et quelques.
Météo ✦ la météo fut belle aujourd'hui mais sans le soleil, il fait un peu froid, mais ce n'est rien d'alarmant.
Prévention -18 ✦ peut-être, peut-être pas.. (on l'indiquera si jamais en cours de route  :briefs: )
PNJ ✦ ça ira non !


Dernière édition par Marlon Anderson le 19.06.14 12:21, édité 1 fois
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Marlon Anderson

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Marlon Anderson

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MessageSujet: Re: thanks for the memories - harlon    thanks for the memories - harlon  Empty14.06.14 22:31

eternal love, deep memories
aurora borealis ♪♫


« Je sors ce soir » mon ton avait été évasif, mes yeux parcouraient attentivement le Fairbanks Daily. On annonçait une apparition d'aurores boréales imminentes et il ne fallait en aucun cas que je rate cela. Ma douce et tendre fiancée vint m'encercler de ses bras, posant sa tête sur mon épaule. « Cela risque d'être beau, ça ne te dérange pas si je ne t'accompagne pas ? J'ai rendez-vous avec Ally ce soir. » Un sourire vint s'installer sur mes lèvres et je lui déposais un léger baiser dans le cou. « Ne t'en fais pas, j'irais seul. » Je ne l'avais jamais emmenée voir ce paysage si extraordinaire, c'était comme si elle y était moins sensible. Elle ne s'en fichait pas non, mais elle comprenait qu'il y avait une histoire derrière tout cela et elle respectait, elle restait en retrait. C'était comme un accord tacite entre nous deux, elle respectait mon deuil et mes souvenirs avec Isla, mais je ne venais pas lui en parler et lui faire du mal avec mes émotions. Je me languissais de ce moment où je pourrais les apercevoir et c'est ainsi que je passais ma journée à attendre impatiemment. Celle-ci fut longue et interminable. Je me crevais au hockey lors de mon entrainement de l'après-midi juste après avoir fait mon footing matinal et mangé sur le pouce. L'après-midi ne consista qu'en une simple sieste et d'une bonne douche. Le soir venant enfin, je m'arrêtais manger un petit encas dans un fastfood en ville avec Eden. Un nouvel ami, rencontré lors de mes joggings. Je l'appréciais vraiment, c'était agréable de courir avec lui et jamais nous ne courions séparément maintenant. Nous rions bien, puis nous nous détendions. Nous ne nous en soucions guère de savoir le passé de l'autre, nous nous n'en formalisions pas. Lui et moi, nous avions juste un très bon feeling et vraiment un très bon appétit. Pourtant, alors que nous finissions de rire autour d'une bière finalisant notre repas assez calorique, je ne l'invitais pas à me rejoindre. Non, j'avais déjà de la compagnie et celle-ci se résumait en une photo.

Comme à son habitude, notre lieu était là, sans que personne n'y soit. J'avais du marcher un bout de chemin sous les imposants arbres de Waterfowl Forest. Celle-ci s'étendant sur des kilomètres autour de la ville, la parcourir était un délice inouï à mes yeux. J'aimais tellement la nature que depuis tout petit, j'adorais m'y perdre. Seul, avec ma nièce ou même avec Isla, je ne compte plus le nombre de fois que je suis venu en son sein. Elle m'apaisait, elle me protégeait. Ce n'est qu'une fois tout en haut d'une petite colline, que je posais alors mon regard sur Fairbanks. En soit, la ville de haut et de loin n'était pas si belle à voir le jour, mais la nuit les lumières la rendait belle, très appréciable à regarder. Je me posais alors sur l'herbe. Mon regard était éteint, mon sourire restait absent mais lorsque du bout de mes doigts j'attrapais le cliché plié en deux, auparavant protégé dans la poche de mon blouson en cuir, je me relaxais. Cette photo avait toujours eu cet effet sur moi, je me plaisais à la regarder encore et encore. Durant les premiers mois de la disparition d'Isla, je ne pus une seule fois y poser mon regard et pourtant, le jour où je réussi enfin, j'y découvrais un plaisir certain, m'aidant même à faire mon deuil. Attendant l'apparition des aurores boréales, je nous contemplais alors, décrochant même un faible sourire. La photo avait été mal prise car l'appareil avait décidé de pencher au dernier moment mais on pouvait y distinguer un couple s'enlaçant et se regardant avec amour, sous les ondulations divines des aurores boréales. Nous étions heureux et amoureux. Il y avait tant de tendresse qui en ressortait que souvent, au début, je m'étais surprit à lâcher quelques larmes. Mais maintenant, tout était chamboulé. Maintenant, elle était revenue.. Non, Isla n'était pas revenue mais Harper avait apparue et j'étais tellement troublé. Eleanore n'en savait rien, je m'étais tus sur cet évènement. Cela m'avait travaillé depuis deux semaines maintenant et je ne savais toujours pas comment prendre la nouvelle. Surtout qu'après réflexions, j'avais été un peu dur avec elle.
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MessageSujet: Re: thanks for the memories - harlon    thanks for the memories - harlon  Empty14.06.14 23:59

In the darkest night hour
Your face is all that I see. I'll give you everything.Baby love me lights out
♪♫


« Tu comptes rentrer tard ?  » me demanda Clio alors que j'enfilais mes chaussures. Je me levais du canapé, la veste déjà sur le dos. « Pas trop je pense. Enfin jusqu'à ce qu'elles ne soient plus visibles. » J'enroulais une écharpe autour de mon cou et prenais mon sac sur mon dos. Je prenais mon portable et m’apprêtais à sortir. « Clio ? » Ma cousine se tourna vers moi, m’interrogeant du regard. « Merci pour le..Merci. » Elle me sourit et je quittais enfin notre appartement. J'avais eu raison de m'habiller. Il ne faisait pas glacial non plus mais j'allais sûrement être dehors un petit moment alors autant en pas prendre de risque. Je prenais le bus en direction de Waterfowl Forest, ce soir il serait possible de voir des aurores boréales. Un phénomène presque unique et magnifique. Un phénomène qu’apparemment j'adorais si je comptais le nombre de page de journal que j'avais noircis à ce propos. Journal intime. Ça ne m'étonnait pas tellement d'en avoir eu un.
Il y a quelques jours Clio me l'avait donné ainsi qu'une boîte remplit de photos, de bouts de papiers, de quelques cartes postales et autre conneries du genre. Elle les avait gardé sans vraiment savoir pourquoi mais aujourd'hui je l'en remerciais. C'était ce genre de truc qui pouvaient m'aider à me rafraîchir la mémoire. Au début, j'avais eu peur de regarder ce qu'il y avait dedans. J'étais nerveuse. Et puis la curiosité l'avait emporté. J'avais souris, ris, soupiré et même pleuré. Beaucoup pleuré en fait. Des pages entières parlaient de ma famille, de mes parents. Je les avais fais enragé avec Marlon, et apparemment j'étais prête à ne pas entrer en université pour aller le retrouver à Chicago. Quelques pages plus loin j'apprenais que les ennuis qu'il avait mentionné à notre dernière rencontre était un adultère de sa part. Il m'avait trompé. Et j'avais pardonné. Nul doute que j'étais bien loin d'être quelqu'un avec du caractère. J'avais presque voulu arracher ses pages où je me lamentais sur mon sort, sur les erreurs que j'avais commise pour le pousser à voir une autre. Pathétique. J'avais pris la faute sur moi alors que c'était lui le coupable. Je comprenais maintenant la réaction qu'il avait eu dans le vestiaire. Que je ne le méritais pas, qu'il était surprit que je l'ai pardonné. Moi aussi je l'étais, mais quand je feuilletais d'autres pages, je comprenais que j'étais éperdument amoureuse de lui. Son nom revenait plusieurs fois par pages, sur des tickets de cinéma, sur des photos. Sur une photo d'aurore boréale avec des silhouettes sombres dessus. J'avais pris le papier glacé entre mes doigts, caressant lentement nos silhouettes et me forçant à me remémorer. Une nuit sombre, nous deux uniquement, des rires.  De l'émotion. Je revivais mes premiers souvenirs de lui, de nous. Cela commençait à être récurent depuis mon retour. C'était comme rêver éveillé. Les images défilaient dans ma tête par flash. C'est comme ça que j'avais trouvé la combinaison de mon journal alors que Clio avait essayé plusieurs fois de la trouver. 2008, comme une année, comme celle où je m'étais mise à sortir avec lui. Cliché.

Je descendais du bus en saluant le chauffeur. Le point de vue le plus haut était indiqué et je n'avais que quelques minutes de marche avant de l'atteindre. L'air de la forêt me faisait le plus grand bien. J'avais besoin de m’aérer l'esprit, de me vider la tête de toutes mes pensées. Deux semaines avaient passé depuis notre rencontre. J'avais eu beau essayé de ne pas y penser, ça revenait sans cesse. Il avait raison dans ses mots. Je n'étais pas Isla, je ne l'étais plus. Je ne pouvais pas revenir dans sa vie et espérer que ça redevienne comme avant. Je ne savais même pas ce qu'était le avant. Tout ce que je pouvais affirmer c'était qu'être en sa présence n'était pas sans conséquences. Instinctivement, je le cherchais. J'avais été bien trop amoureuse de lui pour l'oublier complètement, au delà de l'amnésie. Je marchais assez lentement, ma jambe blessée n'aidant pas. Seul le silence m'accompagnait et je chérissais ces moments de calme. La colline se dessina bientôt devant moi. Je cherchais la photo dans mon sac. Un sourire éclaira mon visage. Au moins quelque chose qui ne changeait pas.

J'entrepris de monter la colline, à mon rythme, fixant parfois le ciel pour vérifier que les aurores m'attendraient avant de se montrer. J'avais tout prévu pour ce moment. Couverture, thermos, mon ancien journal et quelques bougies au cas-où. La solitude ne pourrait que me faire du bien. Enfin arrivée, je constatais que je n'étais pas aussi seule que je l'aurais souhaitée. Même dans la pénombre je pouvais reconnaître sa silhouette. Mon cœur loupa un battement comme la première fois que je l'avais revu. Je fermais les yeux, espérant qu'en les ouvrant, il ne serait plus là. Loupé.
Je pourrais rebrousser chemin mais ça reviendrait à avoir fait des efforts pour rien. Je me passais la main sur le visage, replaçant quelques mèches sur mon front. J'avais enfilé un jean avec des bottes motardes, une parka kaki et une énorme écharpe noire. Mes cheveux lâchés tranchaient vivement sur le noir, me faisait presque briller dans l'obscurité. Je n'étais décidément jamais à mon avantage quand je le croisais.  J'inspirais un bon coup avant de me racler la gorge. « Mmh mmh » Je n'avais aucune idée de ce qui allait se passer. J'essayais de ne pas y penser, me construisant un visage neutre alors que mon estomac se tordait sous la douleur de tout ce que j'avais lu dans ce journal.
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MessageSujet: Re: thanks for the memories - harlon    thanks for the memories - harlon  Empty16.06.14 13:33

eternal love, deep memories
aurora borealis ♪♫


La photo tenue du bout des doigts, je me laissais la contempler avec un fin sourire. De doux souvenirs me revenaient tandis que je restais toujours là, assit en haut de cette colline. Les aurores boréales n'étaient toujours pas apparues mais je ne m'en souciais guère car nous avions l'habitude d'attendre longtemps avant qu'elles ne daignent apparaître lors de nos incalculables nuits à la belle étoile avec Isla. Je m'allongeais, le cliché sur mon ventre, ma main dessus. Mon bras coincé sous ma tête, j'observais les étoiles. J'étais en réalité dans mes pensées et toutes étaient tournées envers Isla. Cet endroit avait toujours été propice pour moi de ressentir de fortes émotions, pour faire le point réellement avec mes sentiments. C'était ici-même que j'avais su lui avouer mon amour, il y a cela maintenant six ans. Six ans oui que je la connaissais et que je l'aimais. Mon cœur se serra tandis que je repensais à toutes les épreuves que nous avons eu depuis. Je pense que si c'était à refaire, je tenterais tout de même le risque d'en tomber amoureux. Par contre, je changerais mon parcours un peu chaotique et je lui éviterais cet accident. J'avais été tellement désolé pour elle et pour sa famille lorsqu'il vint. Pourtant, son père ne pouvait pas me voir, mais pour lui aussi j'étais désolé. Lorsque je l'avais revu du haut de ces gradins, j'avais cru voir un fantôme, voir une hallucination. Souvent j'en rêvais mais jamais je n'aurais cru que cela deviendrait réalité. Je ne comprenais pas pourquoi j'avais réagit ainsi dans les vestiaires. J'aurais du me réjouir, j'aurais du la prendre dans mes bras et lui demander si elle allait bien, qui était-elle à présent, ce qu'elle avait fait depuis sa disparition. Mais je m'étais contenté d'être extrêmement choqué et de l'envoyer paître. Après réflexions, je pense que j'aurais préféré prendre mon temps et apprécier sa présence. Elle n'avait peut-être plus de souvenirs, mais elle restait au fond la personne que j'avais connu. Non ? « Mmh mmh » Je sursautais, me redressant aussitôt sur mes coudes. Plissant des yeux, je remarquais alors une chevelure rosée s'approcher de moi et j'eus très vite un sourire. Elle s'en était souvenue. J'avais alors l'impression de voir Isla marcher en ma direction, comme si nous allions nous enlacer et nous embrasser sous les étoiles comme nous avions l'habitude de faire. Mais c'était Harper qui arrivait, elle semblait un peu distante et elle avait bien raison de l'être. « Oh, salut ! » Un peu nulle comme entrée en la matière, mais je continuais rapidement. « Tu, tu t'es souvenue ? » Mon ton s'était teinté d'espoir que je n'avais su cacher. J'avais sourit aussi, je ne savais pas mettre ce masque d'indifférence que certains arrivaient à afficher comme ils le voulaient. Je me relevais afin d'arriver à sa hauteur. Oui, j'allais vers elle, c'était à mon tour maintenant, j'avais assez rendu les choses mauvaises entre nous la dernière fois. Mais, allait-elle accepter ce pas vers elle ?
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MessageSujet: Re: thanks for the memories - harlon    thanks for the memories - harlon  Empty16.06.14 17:15

In the darkest night hour
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♪♫




Je ne savais pas si c'était une bonne idée de me retrouver là, alors qu'il m'avait fait comprendre que je ne pouvais me trouver en sa présence. Je pourrais faire demi-tour, mais l'éviter éternellement, ça serait compliqué. Il y aurait bien un jour où on se croiserait, et je devrais rapidement apprendre à lui faire face. J'inspirais un bon coup avant de me signaler. Il sursauta, s'appuyant sur ses coudes pour voir d'où venait le bruit. Je sentais déjà le rouge me monter aux joues à mesure que mon cœur tambourinait dans ma poitrine. Calme. « Oh, salut ! » Salut ? C'est tout ? Je le fixais, sans savoir comment réagir. N'était-il pas surprit de me voir ici ? Peut-être que non après tout. Je fis deux pas dans sa direction, essayant de paraître plus assuré que je ne l'étais. Il m'avait fait comprendre la dernière fois qu'il avait connu Isla et pas Harper, sous entendant que je ne pourrais redevenir celle que j'étais. Je devais prendre mes distances avec lui. Enfin essayer. « Tu, tu t'es souvenu ? » Il affichait un léger sourire. Comment j'allais résister si il agissait ainsi ? Il se leva pour me rejoindre, marchant dans ma direction. Je bénissais la nuit d'être tomber. Dans la pénombre il aurait plus de mal à voir le trouble qu'il provoquait chez moi. Je prenais la photo que j'avais rangé dans la poche de mon manteau et lui présentais. «  Disons que ça, ça a aidé. » J'étais quasi certaine qu'il connaissait cette photo, que peut-être il avait la même. J'attendis quelques secondes avant de la ranger dans mon sac, me concentrant dessus pour ne pas plonger dans ses yeux. Mon cœur battait si fort qu'il pouvait presque l'entendre. Je combattais de toute mes forces mon instinct qui me poussait à m'approcher, à le toucher, à l'embrasser. Ca serait souffrir inutilement.

Je relevais enfin la tête, lui offrant un sourire fade. Même si je me forçais à le croire sincère, Marlon savait sûrement que mon sourire n'avait rien de vrai. Je le contournais, respirant réellement une fois que j'étais dans son dos. Je ne voulais pas paraître faible à ses yeux. Je me laissais tomber sur mes genoux, sortant la couverture de mon sac avant de m’asseoir dessus. Un regard vers le ciel m'indiqua que ça n'allait pas tarder à commencer. Savoir que j'allais redécouvrir quelque chose que j'avais aimé me faisait plaisir. Même en sa compagnie. Je déglutissais. « Je crois que... J'ai pas vraiment oublié.» J'entendis ses pieds bouger, foulant l'herbe doucement. « Ça, les aurores boréales. » Je savais que ce n'était pas la réponse qu'il attendait, mais je ne voulais pas lui faire plaisir. Même si il avait eu raison de me repousser, je lui en voulais. Je lui en voulais parce que c'était la vérité et que ça faisait mal. Dans le sac ouvert, j'attrapais le journal que m'avait donné Clio. Le connaissait-il ? Est-ce que je lui en avais parlé ? Aucune idée. Du coin de l'oeil je le vis s’asseoir à côté de moi. Proche et distant à la fois. Je m'asseyais en tailleur, fermant les yeux pour profiter du silence qui nous entourait. Encore une fois, c'était un moment hors du temps. «  On a partagé de beaux moments ici n'est-ce pas ? » Je le savais, je l'avais lu dans le journal mais je voulais l'entendre de sa bouche. Mon ancien moi avait écrit que Marlon avait du mal à exprimer ses sentiments mais quand il le faisait, c'était toujours intense. Je voulais le tester et voir ce qu'il répondrait à cela. Les yeux fermés, j'attendais. Je ne voulais pas le regarder sous peine de flancher encore une fois. Parce que oui je flanchirais sûrement si il m'offrait de nouveau son sourire enjôleur, son regard intense. « J'ai retrouvé un journal intime que je tenais à l'époque. J'y écrivais assez régulièrement. Ça m'a aidé à me souvenir de plein de choses. »Je posais ma main sur ma poitrine, sentant les battements de cœur qui m'affolait depuis que je l'avais aperçu. Si ça continuait, j'allais faire un arrêt ici, en pleine nature.


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MessageSujet: Re: thanks for the memories - harlon    thanks for the memories - harlon  Empty16.06.14 19:03

eternal love, deep memories
aurora borealis ♪♫


Elle était là, devant moi et j'avais la douce impression de remonter en arrière. Un petit bon dans le temps très sympathique à faire, qui ne pouvait que me remémorer de bonnes choses. Après tout, jamais nous nous étions disputés en ces lieux, cet endroit était bien trop magique pour qu'on ose hausser la voix. Nous chérissons cet endroit et je me souviens même avoir entendu Isla parler d'emmener nos enfants ici, lors d'une belle nuitée dans quelques années. Je m'étais contenté de répondre dans un rire amusé, tout en débattant par la suite sur le nombre d'enfants qu'elle voulait. Alors que je ne voulais qu'une ou deux progéniture, elle m'avait tout à fait surprit en m'avouant vouloir une grande famille. A l'époque je m'étais dis : pourquoi pas ? Mais maintenant, ce temps me semblait tellement loin que je n'y pensais même plus. Voici que je m'approchais de sa personne, le regard avide de réponses et d'espoir. «  Disons que ça, ça a aidé. » me dit-elle alors, focalisant son regard uniquement sur la photo qu'elle sortit de son sac. Je souris alors tendrement tout en serrant celle que j'ai entre les mains. Je la lève quelques instants en l'air. Je ne peux pas lui montrer mon amusement, ni la complicité du moment parce qu'elle garde le regard baissé sur son sac, ses mains ou le cliché. Elle se détourne aussi, partant au delà de ma personne. Elle s'agenouille, elle sort une légère couverture et moi, je reste debout, je ne fais que l'observer. Elle reste agréable à regarder et j'aime beaucoup être en sa présence, mais elle me semble un peu distante. « Je crois que... J'ai pas vraiment oublié.» J'hausse les sourcils et j'entrouvre mes lèvres, prêt à dire quelque chose. Mais elle ne me laisse guère de temps de m'enthousiasmer, qu'elle continue. « Ça, les aurores boréales. » Elle était vraiment distante et cela me contrariait. Mais après tout, je l'avais cherché non ? Je me pince les lèvres puis j'avance vers elle en lui disant « Tant mieux alors ! » Je ne voulais pas juste rester sur une mauvaise appréhension et me pourrir ma soirée non, je voulais essayer de dépasser tout cela et passer du bon temps en sa présence ce soir. «  On a partagé de beaux moments ici n'est-ce pas ? » Je m'assois doucement à ses côtés, sans non plus me coller à elle comme quand nous venions avant. Je souris, laissant échapper un petit son amusé en baissant la tête, toujours le sourire aux lèvres. « Je t'aime. » Je soupirais. « C'est la première fois que j'avais su te le dire à l'époque, c'était ici. » précisais-je. Je cherchais son regard pour m'y plonger, un faible sourire encore sur le visage. Mais elle continuait à fermer ses yeux, comme si elle redoutait d'avoir à faire à moi, à mon regard. Je baissais alors mon regard sur l'herbe fraiche, un peu déçu. « J'ai retrouvé un journal intime que je tenais à l'époque. J'y écrivais assez régulièrement. Ça m'a aidé à me souvenir de plein de choses. » « Oh.. » Oui, cela avait été ma première réaction. « Je me souviens de ce journal ! » Je le lui prit des mains, encore un sourire nostalgique sur le visage. « Tu ne voulais jamais que je le lise, mais tu le trimballais partout avec toi, c'était un peu frustrant ! » Un petit rire, je le lui rendais, n'osant toujours pas l'ouvrir, comme si elle allait encore me crier dessus comme à l'époque. Ma main vint balayer mes cheveux tandis que je redressais mes genoux contre mon torse, les encerclant de mes bras. Mon regard se posa désormais sur la ville, vu qu'elle le fuyait. « Tu as du apprendre beaucoup de choses. C'est bien, même si j'aimerais effacer beaucoup d'erreurs comme tu as du le comprendre. »
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MessageSujet: Re: thanks for the memories - harlon    thanks for the memories - harlon  Empty16.06.14 19:53

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♪♫




J'avais du mal à résister à l'envie de me tourner vers lui et de me noyer dans son regard. Je mourrais d'envie de goûter ses lèvres, de me fondre dans ses bras. Je l'avais dans la peau comme mon tatouage. Mais tout ça, ça m'était interdis. Je ne devais pas flancher. Il ne faudrait pas qu'il fasse quelque chose qui brise mes barrières. « Je t'aime. » Je manquais de m'étouffer. J'avais mal avaler ma salive, me faisant légèrement tousser. Il soupira avant d’enchaîner « C'est la première fois que j'avais su te le dire, c'était ici. » Je persistais à fermer les yeux. Il s'en souvenait. Il se rappelait de ce moment que j'avais décris en long, en large et en travers dans mon journal. Sa confession me réchauffa le cœur. Non. Stop.
J'en viens à évoquer le journal. Je ne savais pas exactement ce que j'attendais en le mentionnant. « Oh. Oui, je me souviens de ce journal !» Il avait répondu avec enthousiasme avant de me le prendre des mains. Son action me surprit. Je n'imaginais pas qu'il puisse le prendre alors qu'il s'agissait d'une part intime de ma personne. Après réflexion, nous avions sûrement du être plus intimes que cela. « Tu ne voulais pas que je le lise, mais tu le trimbalais partout avec toi. C'était trop frustrant.» Il rit avant de me le rendre. Je récupérais le journal, le posant sur mon sac. « Peut-être parce que la notion d'intime signifie qu'on le garde pour soi ? » Ma voix avait été plus sèche que je le souhaitais. Automatiquement, je regrettais mes mots, me mordant la lèvre.

Je n'osais toujours pas le regarder. J'essayais de faire abstraction de ce que je ressentais mais ce n'était pas évident. « Tu as du apprendre beaucoup de choses. C'est bien, même si j'aimerais effacer beaucoup d'erreurs comme tu as du le comprendre.  » Il avait de quoi vouloir effacer. Je sursautais légèrement en me rendant compte que je venais de ressentir du mépris. En sa présence, je n'avais été confronté qu'à des sentiments positifs. C'était la première fois, et c'était perturbant. C'est sûrement ce que j'avais ressentis quand il me l'avait avoué. J'avais l'impression de revivre ce moment. Prenant mon courage à deux mains, j'osais enfin ouvrir les yeux. La vue de la ville se dessina devant moi, ses lumières l'éclairaient sans pour autant parasiter le ciel au dessus de nos têtes. « On ne peut pas remonter le temps. On ne peut rien effacer. » Cette fois-ci, ma voix avait été à peine audible. C'est une vérité qu'il fallait que j'accepte. Je tournais légèrement la tête vers lui, le découvrant prostré sur lui même. « Je...» Je me raclais la gorge pour prendre plus d'assurance. « Qu'est-ce que j'ai fais pour te pousser à aller voir ailleurs ? » Stupide question. Le meilleur moyen de m'enfoncer encore plus. Mais il fallait que je sache. Je voulais savoir comment notre relation avait été avant mon accident, comment nous nous aimions, comment nous avions soufferts. J'avais besoin de savoir. « En lisant ces pages, j'ai ressentis exactement la même chose qu'au moment où je les écrivais. De la douleur, pure. Je me sentais crever de l'intérieur. » Je ne savais pas si c'était une bonne idée de lui dire tout ça, parce que ça n'aiderait sûrement pas. « Tout ce que je ressens, bon ou non, est plus intense quand je suis avec toi... » soufflais-je en glissant ma main vers lui, avant de me stopper à peine à quelques centimètres de lui. « J'ai aussi lu ces pages où je décrivais mes sentiments pour toi. Des pages entières de je t'aime. Et là aussi j'ai eu l'impression de revivre les mots un par un. » C'était entièrement vrai. Toucher le papier me donnait des frissons, caresser l'encre me retournait l'estomac. Finalement, je ramenais ma main dans mes cheveux, entortillant quelques mèches autour de mon doigt. J'attendais qu'il réagisse, que je sache quoi faire ou non.

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Marlon Anderson

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MessageSujet: Re: thanks for the memories - harlon    thanks for the memories - harlon  Empty16.06.14 23:38

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« Je t'aime. » Malgré moi, je pense que je l'avais cherché. Oui, je voulais une réaction de sa part, je voulais la voir réagir et s'offusquer, me sourire, même voir me frapper. Je n'aimais pas cette forme d'indifférence, je me sentais.. inutile, personne, oublié. Oui voilà, j'étais effacé à ses côtés alors que je restais celui qui s'activait le plus, qui recherchait son regard et son attention. Après tout, je n'avais qu'à m'en prendre à moi-même, je l'avais mérité. Je fus satisfait de la voir troublée malgré son masque de fermeté et d'indifférence sur son visage, oui, j'osais même sourire d'apaisement. Lorsqu'elle me présenta son journal, je redevins nostalgique. Décidément, ce serait surement le mot d'ordre ce soir. Puis après tout, maintenant qu'elle revenait, ne serait-ce pas qu'uniquement ce genre d'émotions que j'allais ressentir durant quelques semaines, peut-être quelques mois voir quelques années ? J'avais eu une énorme difficulté à faire mon deuil, je n'arrivais pas à me défaire de celui-ci à présent. « Peut-être parce que la notion d'intime signifie qu'on le garde pour soi ? » S'offusqua t'elle, d'un ton assez sec. Je pourrais me renfrogner et prendre la même attitude qu'elle, je pourrais être vexé et ne plus chercher à lui parler vraiment mais au lieu de cela, j'étais comme léger. Oui, c'était comme si ces deux semaines avaient été bénéfiques pour moi car elles m'avaient permises de réfléchir à ma situation, à notre situation. Je savais à présent que je voulais renouer avec elle, avec Harper et qu'Isla était toujours là, bien qu'un peu cachée. De là à lâcher Eleanore, non, ça non. Je me prit à rire, d'un bon rire teinté encore de nostalgie et d'amusement. Elle réagissait toujours pareil. « Tu réagissais exactement pareil, je n'ai jamais réellement voulu lire mais j'ai toujours adoré te taquiner. » J'avais l'œil vif et le regard amusé, mais toujours était-il qu'elle gardait les yeux fermés. Alors je préférais bifurquer de nouveau sur le sujet de ce fameux journal, sur son contenu plus exactement. Je me doutais bien qu'il devait contenir un nombre incalculable de choses vu le temps qu'elle mettait par jours dessus, mais je ne savais pas à quel point. J'étais par contre persuadé qu'autant nos merveilleux moments que nos pires y étaient inscrits, noir sur blanc. Alors je restais mitigé, attendant le moment où elle me balancera dans la tête que je ne suis qu'un gros connard, mais je ne savais pas que j'allais l'entendre dès maintenant. Ses yeux s'ouvrirent enfin mais à présent c'était moi qui gardait tête baissée, comme si je comprenais le prochain coup qui allait m'être asséné. « On ne peut pas remonter le temps. On ne peut rien effacer. » murmura t'elle doucement, plus pour elle-même que pour moi. Douloureusement, cela me rappelait notre première rencontre, nos retrouvailles dans les vestiaires. Elle se racla la gorge, puis j'entendis enfin sa détresse. « Qu'est-ce que j'ai fais pour te pousser à aller voir ailleurs ? » J'avais l'impression de revivre ce moment que j'avais haït du plus profond de mon être, il y a quatre ans. Comme si je régressais, comme si je n'aurais plus aucune chance de me racheter car mon erreur me revenait encore une fois dans la tête. Isla n'avait pas été assez forte pour me demander la raison de ma tromperie, Harper l'était. Harper n'avait pas cette confiance aveugle dont j'avais été l'objet à cette époque, à tord d'ailleurs car elle aurait du avoir plus de poigne avec moi, comme Harper à cet instant. Alors oui, c'était un point positif mais non, cela ne m'avantageait pas et encore une fois, je devais faire face à ma tromperie. Mais elle ne me laissa guère le temps de rassembler mes pensées afin de lui prononcer une explication, non, elle continua, toujours sur un ton qui transpirait parfaitement sa blessure. « En lisant ces pages, j'ai ressentis exactement la même chose qu'au moment où je les écrivais. De la douleur, pure. Je me sentais crever de l'intérieur. » J'avais à cet instant l'impression d'avoir un énorme poids s'étant rajouté sur mes épaules à présent affaissées. C'était à mon tour de ne pas relever le regard, je me sentais honteux comme à cette époque où j'avais décidé de lui avouer. Elle méritait la vérité, elle ne me méritait pas moi. « Tout ce que je ressens, bon ou non, est plus intense quand je suis avec toi... » je ne pus même pas retenir le semblant de positif qu'inspirait cette phrase, cela ne faisait que me faire avoir d'autant plus de mauvaises impressions. J'aperçus sa main s'approcher de moi puis se raviser et mon cœur se serra. Alors nous en étions là. « J'ai aussi lu ces pages où je décrivais mes sentiments pour toi. Des pages entières de je t'aime. Et là aussi j'ai eu l'impression de revivre les mots un par un. » Les aurores n'apparaissaient pas, tout comme la lueur d'espoir que j'avais afin de retrouver un semblant de quelque chose avec elle.

Je lui faisais du mal, je m'en voulais terriblement. Mais je me redressais autant que je le pouvais, oui, j'essayais de reprendre cette attitude positive et ouverte que je m'étais promis inconsciemment d'avoir en sa présence ce soir. Alors j'essayais de me montrer fort mais pas trop non plus, afin qu'elle ne croit pas que je sois insensible ou fier de ma bêtise. Je réagissais au lieu de me morfondre, en lui donnant la vérité, la stricte vérité, aussi blessante qu'elle était. Je lui attrapais sa main doucement, pressant mes doigts contre les siens et caressant de mon pouce le dos de sa main. Je relevais le regard vers ce beau ciel étoilé, réfléchissant à présent par ce que je pouvais commencer à lui dire. « Je t'ai rencontrée alors que tu étais tout en haut des gradins d'un de mes entraînements. Tu étais jolie, précieuse même et moi, j'étais un peu le populaire bourrin que tout le monde côtoyait. Pourtant, je n'étais pas aussi doué en cours que je ne l'étais sur la glace et cela me valu de redoubler ma terminale. Heureusement d'ailleurs, sinon je ne serais jamais venu t'accoster un soir. Tu m'attirais l'œil, tu me charmais alors que nous ne nous étions jamais adressés la parole. Puis vint un jour où j'osais t'approcher, te taquiner et te draguer de façon un peu.. idiote. Je n'étais franchement pas doué, c'était comme si j'étais un autre homme avec toi ou plutôt, comme si j'étais moi sans mes apparences de joueur de rêve. » Je soupirais. « Puis nous sommes sortis ensemble, tu m'as apprit à vivre et à aimer la vie plus encore que je ne l'aimais déjà. Tu m'as ouvert les yeux sur un nombre incalculable de choses, tu m'as aidé à me construire en tant qu'homme. Tu as été là autant dans nos merveilleux moments que dans les pires. » J'eus une sombre pensée pour ma mère et sa rencontre avec Isla, cela m'avait profondément bouleversé à l'époque. « Nous passâmes une année parfaite, vraiment parfaite. Puis tu entrais en terminale et moi je quittais le lycée pour aller à Chicago, les frais d'université payés entièrement par mon père. » C'est à ce moment précis que mon ton commença à devenir un peu plus sombre, ma voix devint rauque, j'eus un peu de mal à énoncer certains mots, comme si je ne voulais pas les dire. Non, je ne voulais pas me dévoiler et revenir sur cette partie de ma vie, mais je le devais. « Je passais deux ans là-bas, revenant d'abord tous les weekends. Notre couple tenait la route plus que jamais, nous étions vraiment beaucoup en contact. Mais ce fut lors de ma seconde année que tout commença à, à devenir un peu plus difficile.. Tu sais, tu ne m'as jamais demandé pourquoi j'ai fait ça, je ne me sentais pas le courage d'avouer cette énorme faiblesse. » Je fronçais les sourcils, mon front se tira de rides, de plis d'inquiétudes et d'anxiété mais ce n'était qu'une manière de refouler quelques larmes, quelques émotions voulant remonter à la surface. « Si tu savais combien je me sens comme un connard de t'avoir fait ça, je ne te méritais pas. » murmurais-je. « Mon père.. je, enfin.. tu ne savais rien du tout à l'époque, j'essayais de te protéger, de me montrer plus fort que je ne l'étais aussi.. » Je déglutissais puis je reprenais. « Mon père perdit son boulot et tous mes frères ainsi que moi-même dument redoubler d'intensité dans l'argent à ramener à la maison, surtout pour les soins médicaux de ma mère tu sais. » Non elle ne savait peut-être pas, mais je continuais. « Tous les jours je recevais des coups de fils de mon père, pleurant ou s'énervant, me disant qu'il fallait à tout prix que je lui envoie le plus possible d'argent régulièrement. Pour elle. Comme toujours. » Je laissais une petite pause, pressant mes lèvres l'une contre l'autre. « Puis il y avait Eleanore qui insistait à ce qu'on sorte plus souvent, à ce qu'on se voit plus souvent. Puis il y avait toi avec qui on passait une période très difficile, on se disputait presque à chaque fois que l'on se téléphonait. Tu me reprochais de ne pas pouvoir venir te voir aussi régulièrement qu'avant, après tout je ne venais qu'une fois par mois, puis il y avait moi qui faisait le fier et qui n'osait pas t'avouer que je n'avais plus un rond, je mangeais sur le pouce. » Ma main gauche vint balayer mes cheveux tandis que je soupirais. « Et je me suis blessé, dans un match anodin et tu sais combien chez nous, les blessures sont dangereuses et importantes. J'ai eu peur pour mon avenir, il était entièrement remit en question. J'étais effrayé. Je t'ai téléphoné, cela faisait deux mois qu'on ne s'était pas vus, j'avais honte. Tu m'as jetée au téléphone, tu avais raison bien sûr. J'aurais du faire plus d'effort mais tout ça, ça s'accumulait. Et Eleanore a sauté sur l'occasion de me consoler, et je me suis laissé faire. » Je me raclais la gorge, c'était très difficile pour moi de dire tout cela, je me livrais complètement. « C'était deux mois avant de rentrer à Fairbanks car je n'ai plus eu de sous du tout pour tenir à Chicago. Tout avait été de ma faute, tu n'as jamais rien fait de mal, je te l'assure !  Je t'avouais tout en rentrant et tu semblais m'avoir pardonné au bout de quelques mois. Je restais honteux, mais nous nous reconstruisions petit à petit aussi fort que nous l'étions avant, jusqu'à ce que.. jusqu'à ce que tu disparaisses. » J'apercevais le ciel commencer à avoir une ambiance étrange, je sentais les aurores boréales arrivées. Cela me soulagera. Je venais d'avouer ma faiblesse d'homme, la honte la plus profonde que j'avais de ma vie et l'une des blessures les plus marquantes. Ironiquement, je me l'étais infligé à moi-même, ce n'avait été que moi qui avait été en tord. Je lui tenais toujours la main, mais je ne me sentais plus vraiment digne de cela, d'entrelacer mes doigts au siens. Je retombais sous cette honte que j'avais porté longtemps et dont j'avais réussi quelque peu de me détacher depuis quelques années, ou peut-être juste quelques mois.
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MessageSujet: Re: thanks for the memories - harlon    thanks for the memories - harlon  Empty17.06.14 20:38

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Je ne savais pas si j'avais bien fais de m'ouvrir à lui comme ça. J'allais peut-être le regretter après. Marlon ne réagit pas de suite, excepté pour dire qu'il m'avait toujours embêtée à propos de ce journal mais qu'il ne comptait pas réellement le lire. Automatiquement je regrettais la façon dont je lui avais parlé. Le silence s'installa de nouveau avant qu'enfin il ne bouge. Lentement, il vient s'emparer de ma main. Je ne refusais pas ce contact, attendant de voir ce qu'il comptait faire. Je fis le voyage entre son visage et nos mains, constatant qu'il observait le ciel. Son corps se tendit, comme si il s’apprêtait à dire quelque chose d'important. « Je t'ai rencontrée alors que tu étais tout en haut des gradins d'un de mes entraînements. Tu étais jolie, précieuse même et moi, j'étais un peu le populaire bourrin que tout le monde côtoyait. Pourtant, je n'étais pas aussi doué en cours que je ne l'étais sur la glace et cela me valu de redoubler ma terminale. Heureusement d'ailleurs, sinon je ne serais jamais venu t'accoster un soir. Tu m'attirais l'œil, tu me charmais alors que nous ne nous étions jamais adressés la parole. Puis vint un jour où j'osais t'approcher, te taquiner et te draguer de façon un peu.. idiote. Je n'étais franchement pas doué, c'était comme si j'étais un autre homme avec toi ou plutôt, comme si j'étais moi sans mes apparences de joueur de rêve. » Mon cœur se mit à accélérer alors que je l'écoutais me raconter notre rencontre. J'avais l'impression que ça s'était déroulé comme dans un film. Ce qui me marqua c'est que la deuxième fois où je l'avais « rencontré » c'était de nouveau à un de ses entraînement. Comme quoi il n'y a pas de hasard. J'avais braqué mon regard sur son visage, buvant ses paroles. ]« Puis nous sommes sortis ensemble, tu m'as apprit à vivre et à aimer la vie plus encore que je ne l'aimais déjà. Tu m'as ouvert les yeux sur un nombre incalculable de choses, tu m'as aidé à me construire en tant qu'homme. Tu as été là autant dans nos merveilleux moments que dans les pires. » Automatiquement je resserrais mes doigts sur les siens. Je croyais chacun de ses mots, sentant le lien que j'avais sentis ce jour-là dans le vestiaire renouer. De nouveau, je me sentais attirée vers lui. « Nous passâmes une année parfaite, vraiment parfaite. Puis tu entrais en terminale et moi je quittais le lycée pour aller à Chicago, les frais d'université payés entièrement par mon père. » J'avais presque l'impression que si je fermais les yeux, je pourrais revivre ces moments. Il les décrivait si bien. Même la distance ne nous avait pas séparé, alors comment mon amnésie pourrait nous éloigner.

Son corps se tendit et je compris qu'il allait aborder un passage difficile. Même si je redoutais ce moment, il fallait que je l'entende. Je fermais les yeux d'anticipation. « Je passais deux ans là-bas, revenant d'abord tous les weekends. Notre couple tenait la route plus que jamais, nous étions vraiment beaucoup en contact. Mais ce fut lors de ma seconde année que tout commença à, à devenir un peu plus difficile.. Tu sais, tu ne m'as jamais demandé pourquoi j'ai fait ça, je ne me sentais pas le courage d'avouer cette énorme faiblesse. » Je ne savais pas pourquoi je ne lui avais pas demandé. Etait-ce pas peur ? Peur de la vérité ? Par déni ? Aucune idée. « Si tu savais combien je me sens comme un connard de t'avoir fait ça, je ne te méritais pas. »murmura-t-il. Je pu sentir la sincérité dans sa voix, mais aussi la douleur. Je déglutissais, voulant refouler les larmes qui menaçait de couler. « Mon père.. je, enfin.. tu ne savais rien du tout à l'époque, j'essayais de te protéger, de me montrer plus fort que je ne l'étais aussi.. » Et puis il m'expliqua combien cela avait été difficile. Son père qui perd son boulot, la santé de sa mère qui décline. Il était angoissé constamment, ne sachant pas -tout comme ses frères- si il pourrait continuer ses études, si sa mère guérirait. La première larme roula sur ma joue alors qu'il poursuivait « Puis il y avait Eleanore qui insistait à ce qu'on sorte plus souvent, à ce qu'on se voit plus souvent. Puis il y avait toi avec qui on passait une période très difficile, on se disputait presque à chaque fois que l'on se téléphonait. Tu me reprochais de ne pas pouvoir venir te voir aussi régulièrement qu'avant, après tout je ne venais qu'une fois par mois, puis il y avait moi qui faisait le fier et qui n'osait pas t'avouer que je n'avais plus un rond, je mangeais sur le pouce. » D'autres larmes roulèrent. Je m'en voulais à moi, à la Isla que j'étais. Je n'avais été qu'une gamine pourrie gâtée et égoïste. Sa main libre vient se placer dans ses cheveux « Et je me suis blessé, dans un match anodin et tu sais combien chez nous, les blessures sont dangereuses et importantes. J'ai eu peur pour mon avenir, il était entièrement remit en question. J'étais effrayé. Je t'ai téléphoné, cela faisait deux mois qu'on ne s'était pas vus, j'avais honte. Tu m'as jetée au téléphone, tu avais raison bien sûr. J'aurais du faire plus d'effort mais tout ça, ça s'accumulait. Et Eleanore a sauté sur l'occasion de me consoler, et je me suis laissé faire. » La blessure. La terreur des sportifs. C'est cela qui l'avait fait plongé, qui avait précipité notre chute à tout les deux. Encore une fois je m'en voulais. Je n'avais pas été présente quand il en avait eu besoin. Mais elle, oui. Elle avait su faire ce que j'avais été incapable de lui apporter. « C'était deux mois avant de rentrer à Fairbanks car je n'ai plus eu de sous du tout pour tenir à Chicago. Tout avait été de ma faute, tu n'as jamais rien fait de mal, je te l'assure !  Je t'avouais tout en rentrant et tu semblais m'avoir pardonné au bout de quelques mois. Je restais honteux, mais nous nous reconstruisions petit à petit aussi fort que nous l'étions avant, jusqu'à ce que.. jusqu'à ce que tu disparaisses. » J'essayais de rester aussi silencieuse que je le pouvais , mais il m'était difficile de retenir mes larmes. Tout ce qu'il venait de dire me touchait directement. Les yeux fermés, j'arrivais à revoir son visage quand il m'avait avoué la vérité. Un Marlon plus jeune mais tiraillé par la honte et la peine. C'était de douloureux souvenirs, mais essentiels pour la suite.

J'ouvrais les yeux, me les essuyant rapidement pour ne pas qu'il voit mes larmes. J'attrapais sa main, le tirant légèrement vers moi pour attirer son attention. « Marlon je... » Son regard se posa enfin sur moi, s'agrandissant lorsqu'il vit mes joues humides. « Je suis désolée. Je suis désolée d'avoir été si égoïste, de n'avoir pensé qu'à moi et pas une seule fois à ce que toi tu souhaitais. Désolée de ne pas avoir été là quand tu avais besoin de moi, quand tu voulais te reposer sur quelqu'un. Je m'en veux tellement, maintenant. Amnésique ou non, ça n'excuse pas l'attitude que j'ai eu. » Je le vis ouvrir la bouche pour m'interrompre « Non non. Laisse moi finir. Tu dis que je n'y suis pour rien mais c'est de ma faute. Si j'avais été la petite amie que tu méritais, tu n'aurais pas été vers elle. »
dis-je en déglutissant. Je ne prononcerais pas son nom. Pas encore. Je tenais maintenant sa main entre les deux miennes, me concentrant sur ma respiration. « Je t'ai pardonné parce que je t'aimais. Ça, tu peux en être sur. Je sais que je ne suis plus celle que tu as connu et aimé... Enfin plus exactement. Elle est toujours là »dis-je en posant sa main sur ma poitrine. « Elle ne demande qu'à revenir mais il va falloir du temps. Tu retrouveras celle que tu as connu, et je me souviendrais de toi. Je sais que ça peut fonctionner. Sinon, pourquoi je me serais retrouvé dans cette patinoire ? » Je m'étais trouvé à cet endroit parce qu'il le fallait. La vie nous avait séparé mais avait aussi fait en sorte qu'on se retrouve. Ça voulait dire ce que ça voulait dire. Je sentais le temps changer autour de nous, je levais la tête vers le ciel pour voir les premiers rayons des aurores. L'étendue céleste se para de vert, puis de mauve. Pendant un instant, j'oubliais tout. Seule sa main entre les miennes me rattachait à la réalité. Malgré la gravité du moment, je ne pu m’empêcher de sourire. Le spectacle qui s'offrait au dessus de nos têtes m'émerveilla. Je comprenais maintenant pourquoi nous avions vécu de beaux moments ici. C'était notre endroit, notre monde.

« J'éprouve quelque chose pour toi. » soufflais-je. « Ce que c'est, je ne sais pas. C'est fort, ça me prend aux tripes. Ça me donne envie de rester ici, avec toi, pour toujours. C'est peut-être du à notre passé commun, à notre présent un peu brouillon mais on pourrait créer un futur. J'ai besoin de temps. J'ai besoin de...toi. » Mes derniers mots avaient été à peine murmuré. Je reportais mon attention sur lui, découvrant sur son visage la même émotion qui m'habitant. Sans le remarquer, je m'étais rapprochée de lui. Je savais ce que je voulais, là, maintenant. Goûter ses lèvres de nouveau et lui prouver que j'étais prête à tout pour lui. Je n'étais plus son Isla, mais je pouvais être sa Harper.


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Marlon Anderson

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MessageSujet: Re: thanks for the memories - harlon    thanks for the memories - harlon  Empty17.06.14 22:54

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Je m'étais livré, livré comme jamais. Elle avait toujours été la seule à arriver à me montrer sous mon vrai jour, à me faire ressentir autant d'émotions aussi. Quelques larmes avaient perlées sur mes joues lorsque je parlais de ma mère, puis de ma honte. Celle-ci ayant détruit beaucoup de dose de confiance qu'il y avait entre nous, ainsi qu'une certaine confiance en moi personnellement très amoindrie. Ce n'était pas évident de vivre avec ce poids, cette culpabilité et pourtant j'aurais du me réjouir de faire cela selon certain. J'entends déjà des abrutis me dire 'mais espèce de con, t'as pu profiter de l'entrejambe d'une autre et tu te plains ?' Ah, que des bourrins qui finiront seuls et malheureux. J'étais passé par quelques ressentis durant tout mon speech mais avant tout, c'était une immense nostalgie qui m'envahissait. Je me souvenais de moments entre elle et moi, les beaux et les moins beaux, les originaux et les plus classiques. Je me souvenais tout ce qui avait pu constituer et construire notre couple, et ça me faisait du bien. Rapidement, je me séchais ces quelques larmes du revers de ma manche, fixant toujours le ciel. Je lançais un coup d'œil furtif à mon ancienne petite-amie, elle gardait les yeux fermés. J'eus un léger frisson, le froid commençait à engourdir mes jambes.

Elle attrapa alors ma main, me tirant un peu vers elle, je m'approchais doucement. Je ne savais pas du tout comment elle comptait réagir à tout ce que je venais de lui dire, mais elle semblait plus enclin que tout à l'heure à me parler réellement. Du moins, je m'attendais à quelque chose de pas trop négatif. Peut-être me trompais-je, après tout, je venais de lui avouer tout ce que j'avais sur le cœur, tout ce qui avait été 'nous' alors autant elle que moi, cela n'était pas une chose très facile à entreprendre comme vérité. Surtout qu'elle semblait s'approprier mes paroles comme si elle se souvenait peu à peu, comme moi. « Marlon je... » Mon regard fut de nouveau attiré à son attention, je remarquais alors qu'elle aussi avait pleuré. Mes doigts serrèrent tendrement les siens, comme un geste de réconfort. « Je suis désolée. Je suis désolée d'avoir été si égoïste, de n'avoir pensé qu'à moi et pas une seule fois à ce que toi tu souhaitais. Désolée de ne pas avoir été là quand tu avais besoin de moi, quand tu voulais te reposer sur quelqu'un. Je m'en veux tellement, maintenant. Amnésique ou non, ça n'excuse pas l'attitude que j'ai eu. » je m'offusquais, entrouvrant mes lèvres légèrement pour parler, mais elle me coupait la parole avant même que je ne pus emmètre un simple son. « Non non. Laisse moi finir. Tu dis que je n'y suis pour rien mais c'est de ma faute. Si j'avais été la petite amie que tu méritais, tu n'aurais pas été vers elle. » Ce n'était pas du tout ça ! Si je n'avais pas été aussi faible, rien de tout cela ne se serait passé ! Ses deux mains vinrent encercler la mienne, elle se concentrait un peu plus, plongeant son regard dans le mien. Je ne pouvais regarder ailleurs, toute mon attention lui revenait. « Je t'ai pardonné parce que je t'aimais. Ça, tu peux en être sur. Je sais que je ne suis plus celle que tu as connu et aimé... Enfin plus exactement. Elle est toujours là » Mon cœur se serra, mon pouls s'accéléra. Sa main porta la mienne à sa poitrine, sur son cœur et une chaleur se diffusa en moi, montant colorer mes joues. « Elle ne demande qu'à revenir mais il va falloir du temps. Tu retrouveras celle que tu as connue, et je me souviendrais de toi. Je sais que ça peut fonctionner. Sinon, pourquoi je me serais retrouvé dans cette patinoire ? » Elle avait raison, cette coïncidence pouvant paraître bénigne ne l'était pas en réalité. En tout cas, pas pour nous deux. Devrais-je y voir un signe ? Un message du hasard me disant 'hé mon pote, elle est encore là, profites-en'. C'était un véritable cadeau du ciel qu'elle soit en vie car même si les choses restent compliquées, au moins elle est là et pleine de vitalité. C'est à ce moment là que les aurores vinrent entrer en jeu. Elles nous offrirent les premières lueurs de leur spectacle dansant, sublime show parsemé de couleurs magnifiques et uniques. J'en eus une panoplie de frissons, le regard brillant. Puis je déposais mon regard de nouveau sur Harper qui observait cette apparition divinement exquise. Je me plaisais à la contempler, autant elle que les aurores boréales.

Son attention me revint alors et je lui souris, d'un beau sourire tendre et franc. Je me réjouissais de ce moment tout autant qu'elle je pense. « J'éprouve quelque chose pour toi. » avec le silence de cette forêt, les aurores boréales et ce moment rien qu'à deux, je ressentais toute sorte d'émotions, de ressentis, rendant ce moment encore plus unique. Ses paroles me vinrent droit au cœur, elle me touchèrent de plein fouet et je ne su que dire. « Ce que c'est, je ne sais pas. C'est fort, ça me prend aux tripes. Ça me donne envie de rester ici, avec toi, pour toujours. C'est peut-être du à notre passé commun, à notre présent un peu brouillon mais on pourrait créer un futur. J'ai besoin de temps. J'ai besoin de...toi. » Mon pouls redoubla d'intensité, elle se rapprochait de moi et j'étais prêt à perdre tous mes moyens. Nos visages très proches, je me permettais alors de lui caresser la joue tendrement en murmurant : « Je serais là pour toi. » Je me laissais guidé par mon cœur, mais ma raison se battait avec. Alors je crus bon de palier aux deux, je l'embrassais. Oui, je déposais délicatement mes lèvres sur au coin de ses lèvres, je lui volais un baiser. C'était un baiser interdit, un baiser pourtant rempli d'un certain amour et d'une certaine avidité. Je décidais de rompre ce moment entre nous, je ne voulais plus faire de mal à quiconque. Alors d'un ton doux, d'un regard amusé et d'un sourire franc, je lui proposais : « Monte sur mes épaules. » C'était plus une suggestion, mais pas non plus un ordre. Je me redressais, me mettant sur mes genoux. Elle comprendrait une fois en l'air.


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MessageSujet: Re: thanks for the memories - harlon    thanks for the memories - harlon  Empty18.06.14 20:54

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Le spectacle qui commençait au-dessus de notre tête était incroyable. Les astres s'ornaient de leurs plus beaux atouts, et cela influençait sur ce qu'il se passait entre nous. Je sentais déjà mon corps se relaxer quelque peu. J'en venais enfin à lui dire ce que je ressentais. Je ne cherchais pas à mettre les formes, je préférais être cash et lui faire comprendre sincèrement. J'essayais de respirer correctement mais c'était difficile. Mon cœur battait rapidement et fort, diffusant le sang de mon corps à toute vitesse. Ça m'étourdissait quelque peu.  Je lui confessais que le passé, le présent influençait notre possible avenir ensemble, que je voulais essayer de retrouver ce que nous avions et que pour cela, j'avais besoin de lui. J'avais peur de ce qu'il pourrait me dire. Est-ce qu'il me repousserait comme dans les vestiaires ? J'espérais que non. Légèrement proche de lui, je terminais ma déclaration et attendais sa réaction. Je pouvais sentir son souffle s'écraser sur mon visage alors que je fixais ses yeux. Ils avaient été si expressifs l'autre fois. Marlon posa sa main sur ma joue, envoyant des frissons dans tout mon être. « Je serais là pour toi. » et il posa ses lèvres au coin des miennes. J'ouvrais les yeux sous le coup de la surprise avant de les fermer, voulant savourer cet instant. Ce n'était pas un réel baiser, mais pour l'instant c'était ce qu'il nous fallait. J'étais persuadée qu'il pouvait entendre les battements frénétiques de mon cœur. Ses lèvres s'étaient posé en une légère caresse. Je retrouvais cette sensation d'être à ma place que j'avais éprouvé dans les vestiaires. Ça paraissait normal, naturel. C'était comme être enveloppé d'une douce chaleur. Je ne voulais plus m'éloigner de lui. Jamais.

Il s'éloigna à mon grand mécontentement, me contemplant d'une manière différente. C'est comme si il prenait conscience que j'étais bel et bien là, réelle, devant lui. Son sourire déclencha le mien. Je crois bien qu'à ses côtés je serais incapable de ne pas sourire.   « Monte sur mes épaules. » Sa phrase me surprit. Dans le bon sens. Il était spontané et j'aimais cela. Je le regardais, cherchant à comprendre ce qu'il voulait faire. Il se redressa et se mit sur ses genoux. Je ne bougeais pas de suite, mon cerveau fonctionnant à toute vitesse. Bien que Marlon était ce qu'il était à mes yeux, j'avais du mal à placer ma confiance chez les gens. Monter sur ses épaules. Pour me lever ? Je paniquais quelque peu. Depuis mon réveil à Sacramento, j'avais du mal à ne plus être en contact avec le sol. Ça me stressait. « Marlon je … » Il me fixait, attendant que je bouge ou qu'au moins je parle. J'avais développé une sorte de vertige. J'avais tellement mis de temps à retrouver l'usage de mes jambes, à sentir le sol sous mes pieds que le quitter me ramenait à mon état d'infirme. « J'ai peur.. »soufflais-je. J'étais un peu honteuse parce qu'il semblait vouloir me faire plaisir et que j'étais en train de tout gâcher. J'inspirais et expirais, voulant me calmer. « Depuis l'accident, j'ai du mal à me trouver en hauteur en fait.  » Je ne pouvais pas tout gâcher comme ça. Alors, je pris le temps de me lever et de me placer derrière lui. J'inspirais et posais lentement mes mains sur ses épaules. « On va essayer. Fais juste attention à...à ma jambe s'il-te-plaît.  » J'osais enfin passer mes jambes sur ses épaules, automatiquement ses mains se posèrent sur mes cuisses pour me stabiliser. Je fermais les yeux de suite, m'agrippant à sa tête comme si ma vie en dépendait. Je n'osais pas regarder mais je sentais qu'il se levait. « Doucementdoucementdoucement ! » Je voulais être forte à ses yeux, j'étais loin de là. Il se stabilisa enfin. Alors que je n'avais toujours pas lâché sa tête, les yeux fermés, je sentis ses mains légèrement appuyer sur mes cuisses. Je pris ça comme un signal pour ouvrir les yeux. Lentement je les ouvrais, redécouvrant les lueurs des aurores. Je gardais ma tête rivée vers le ciel et je comprenais maintenant pourquoi il me l'avait proposé. La vue était encore plus magnifique du haut de ses épaules. J'avais l'impression que je pourrais presque les toucher. Je lâchais peu à peu sa tête pour tendre les bras au dessus-de moi. « C'est incroyable...J'ai presque l'impression de les toucher !  » Ma phrase déclencha un léger rire chez Marlon, ce qui me fit sourire.

Les minutes passèrent. J'étais à présent détendue.Le vertige était présent mais supportable. Marlon me maintenant en sécurité j'en étais parfaitement consciente. Sentant un léger tremblement sous moi, je me penchais en avant pour glisser mes mains sur ses joues. « Tu peux me faire descendre maintenant, j'en ai pris plein les yeux. » Je sentis ses fossettes sous mes doigts alors qu'il se baissait. Je descendis de ses épaules avec un peu de mal mais le cœur léger. Il venait de m'offrir un beau cadeau et je lui offrais un sourire. Je voulais moi aussi lui faire plaisir, une idée me venant en tête. Je me déplaçais pour tirer la couverture et m'asseyais l'extrémité, les jambes écartées. « Assis-toi, dos face à moi. » dis-je en tapotant la couverture du plat de la main. Il me fixa un instant avant de s’exécuter. J'avais en tête de passer encore du temps avec lui, de me rapprocher de lui. Il était assis en tailleur devant moi alors je posais mes mains sur ses épaules, dans le creux précisément. Je commençais un lent massage, roulant les muscles sous mes doigts. Il prenait soin de moi ce soir, je voulais en faire de même pour lui.

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MessageSujet: Re: thanks for the memories - harlon    thanks for the memories - harlon  Empty18.06.14 23:54

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Je pus apercevoir son mécontentement lorsque soudainement je me reculais d'elle, souhaitant changer d'ambiance. Tout ce que je souhaitais, c'était ne pas tromper Eleanore, de ne faire de mal à aucune des deux. En embrassant Harper, je risquais de me mettre à dos ma fiancée et la-dite embrassée. Oui, car il ne faut pas se voiler la face, tout finit par se savoir un jour. Surtout que j'avais tendance à ne pas savoir garder quelque chose d'aussi important pour moi, j'aurais fini par en parler à Eleanore. Mais surtout, Harper aurait finit par apprendre que je m'étais fiancé avec la femme avec qui je l'avais trompée à l'époque. Oui, je suis plutôt doué dans mon genre, je devrais peut-être m'éclipser de Fairbanks, de l'Alaska ou même du pays. Les femmes peuvent être cruelles, viles et très rancunières mais qu'est-ce que je les aime ces deux là ! C'est à cause de cela que je ne pourrais jamais les abandonnées, comme un lâche. Non, je resterais toujours là pour chacune, il fallait juste que je sache comment, histoire de ne pas me prendre la tête ou des gifles tout le temps. C'est ainsi que j'avais préféré déposer un léger baiser au coin de ses lèvres et non pas les lui capturer. Pourtant j'en avais grandement envie, mais je n'en avais pas le droit.

Le spectacle divin des aurores boréales continuait et nous nous en délections. Les aurores polaires habillait le ciel d'un magnifique voile tirant sur le vert pâle, un vert magique, un vert inconcevable et innommable. Elles se pavanaient ici et là dans le ciel nocturne de Fairbanks et mon dieu, j'en avais le souffle coupé. C'était une merveille de la nature dont jamais je n'arrêterais de me lasser. Alors je lui proposais de monter sur mes épaules, le regard brillant de malice et une expression taquine en guise de sourire. Je ne savais pas du tout si Isla avait inscrit dans son journal ces moments que nous partagions ici, dans les moindres détails. Peut-être même qu'Harper n'avait pas eu le temps de lire le journal entièrement. En tout cas, vu la tête que me lança mon ancienne petite-amie, je compris qu'elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle ferait sur mes épaules et sous les aurores. Elle mit du temps à se relever, elle exprima sa crainte. « J'ai peur.. » Je fronçais les sourcils, je me demandais depuis quand elle avait peur de cela. Mais surtout, de quoi avait-elle peur. « Depuis l'accident, j'ai du mal à me trouver en hauteur en fait. » Alors je comprenais. « Oh.. » Oui, je n'avais pas su quoi dire d'autre. Je ne lui avais jamais demandé les détails de son accident et de sa rééducation depuis que nous nous étions revus, j'aurais peut-être du. Elle prit alors le temps de se lever et je posais ma main sur sa jambe, un geste de voulant rassurant. « Tu sais, tu peux rester à terre si tu ne t'en sens pas capable.. » Mais elle se montra courageuse et tout en posant ses mains sur mes épaules, elle continua : « On va essayer. Fais juste attention à...à ma jambe s'il-te-plaît. » J'acquiesçais. « Pas de soucis. » Alors elle escalada sur mes épaules, passant une jambe puis l'autre. Elle avait perdu de tout son tonus d'antan. Isla montait comme une folle, un peu trop vite même, elle avait une large confiance en moi, même également un peu trop de confiance car elle avait souvent faillit tomber sans que j'y aurais pu faire grand choses pour la rattraper. Harper était plus appliquée et moins confiante, mais cela se comprenait entièrement. Lorsqu'elle fut enfin sur mes épaules, mes mains vinrent se loger tout naturellement sur ses cuisses. Ma prise était ferme, elle ne tomberait pas. Je restais silencieux, je savais qu'elle se concentrait de toutes ses forces. D'ailleurs, ses mains agrippaient ma tête avec un peu trop de férocité, mais c'était plus amusant qu'agaçant. « Doucementdoucementdoucement ! » m'intima t'elle alors que je me levais petit à petit. J'y allais vraiment très doucement, même en allant un peu à me faire mal au dos. Fort heureusement, elle n'avait pas prit une miette de poids depuis les dernières fois que je la levais au ciel. Alors que j'étais enfin debout, je lui lançais un rapide coup d'œil. Elle était si marrante à fermer ses yeux, elle avait vraiment peur. D'une légère pression, je lui signifiais qu'elle pouvait les ouvrir. C'est alors qu'elle s'émerveilla et mon sourire s'agrandit au mesure de sa joie. Elle redécouvrait ce plaisir qu'elle avait de si nombreuses fois expérimenté, peut-être même se remémorait-elle ces moments. Elle leva les bras en l'air et je précisais ma poigne sur ses cuisses un peu plus fortement. Son équilibre ne tenait qu'à moi, il ne fallait pas la faire tomber. Alors je l'entendis s'exprimer. « C'est incroyable...J'ai presque l'impression de les toucher ! » et je ris, d'un bon rire, d'un vrai rire. « A chaque fois ou presque , tu dis la même chose. » Je parle au présent maintenant, comme si sa disparition n'avait jamais eu lieu, comme si nous reprenions nos anciennes habitudes. Cela me faisait du bien de m'éclipser de la réalité quelques instants, du haut de cette colline. J'en oubliais tout, j'avais l'esprit libre. Les minutes défilèrent sans que vraiment nous nous en rendions compte. Nous étions comme en dehors du temps, hypnotisés par ce ballet de couleurs spectaculaire. C'était bien mieux qu'un feu d'artifice, qu'une fête du village ou qu'un parc d'attraction, c'était tout simplement sublime. Ses mains glissèrent alors sur mes joues, me sortant de ma douce contemplation féérique. « Tu peux me faire descendre maintenant, j'en ai pris plein les yeux. » Je souris, toujours en ayant ses doigts sur mes joues puis je m'abaissais de nouveau de façon à mettre genoux à terre. Plus proche du sol, elle pu alors s'extirper de mes épaules avec sécurité. Son sourire ressourça le mien et je l'observa faire.

Elle tira une couette de son sac et s'assit dessus. Je ne pu comprendre en premier lieu ce qu'elle comptait faire, jusqu'à ce qu'elle écarte ses jambes et me fasse signe de s'approcher. Mes lèvres se pincèrent, j'hésitais un instant. « Assis-toi, dos face à moi. »  m'incita t'elle en tapotant de sa main devant elle. « Tu sais que pendant une minute, j'ai cru à une proposition louche.. » Je souriais de façon idiote, j'avais cet humour un peu bête parfois que je me plaisais à sortir. Je m'obtempérais, avançant jusqu'à elle et m'asseyant lourdement. Jamais je n'avais réussi à m'asseoir avec grâce dans l'herbe, ou juste au sol, je n'avais jamais su comment les autres -et en particulier la gente féminine- faisaient. J'enlevais mon blouson en cuir et je le déposais sur mes jambes, me détendant le dos. Elle comptait me masser et j'en étais bien content. J'adorais ça, qu'on me tripote le corps, qu'on me masse. Étant sportif, mes muscles étaient mis à rude épreuve presque constamment et en plus de mes entrainements intensifs et présents pour ne pas que je me fasse de claquages, il me fallait me détendre. Or, ce n'était vraiment pas une chose facile pour moi. Les doigts d'Harper s'en chargèrent pourtant et je me laissais aller dans un soupire de bien-être. Elle avait des doigts magiques. « Tu as des doigts magiques. » Je fermais les yeux, se délectant de ses caresses le long de mon dos, me procurant quelques frissons. Alors j'attirais mon sac à moi et j'en retirais rapidement deux bières. « Si tu veux, pour te réchauffer un peu.. » Je lui posais derrière moi, continuant de profiter de ses mains sur mon dos et de ses mouvements me détendant si bien. J'ouvrais la mienne rapidement et j'en bus une gorgée. Le liquide vint alors me réchauffer la gorge et j'évitais le 'aah' de réjouissance, je me taisais, appréciant toujours et encore son massage. Je bouillonnais aussi, d'une certaine façon dont je ne savais décrire exactement. Je repris une autre gorgée afin de me contrôler, mais il y avait tellement d'éléments penchant en faveur de quelque chose, oui, quelque chose de mieux encore qu'un simple massage. Ces aurores boréales avaient tellement un effet puissant sur moi, je me dévoilais à chaque fois. Je bougeais alors ma tête en faisant un long cercle servant tout à me détendre qu'à me contrôler. Mais je déposais ma bière et je me retournais. A présent à genoux et toujours entre ses jambes écartées, mon pouls s'accéléra au fur et à mesure que je comprenais ce que je m'apprêtais à faire.

Mon regard plongé dans le sien, je lui laissais quelques instants de silence et de souffle court avant de m'avancer vers elle. Ma main vint alors se caler sous sa joue tandis que l'autre, bras tendu, me soutenait sur l'herbe fraîche. Mes lèvres vinrent alors capturer les siennes, réellement cette fois-ci. Avec avidité, ma langue vint caresser la sienne, tandis qu'ici et là, je lui mordais tendrement sa lèvre inférieure. Il y avait une soudaine passion qui m'animait et mon corps vint tout naturellement se mettre parallèlement au sien lorsqu'elle s'allongea sous mon baiser. Une de mes mains vint alors se balader le long de son corps, de ses cuisses, de ses fesses et de ses côtes. Je lui rendais tendrement toutes ses caresses qui avaient réussies à me mettre hors de moi, à me faire sorti de ma sagesse, de ma promesse de rester à ma place et clean. Oui, j'étais persuadé que c'était ce qui m'avait tout fait lâché, c'est ce qui m'avait décidé à assouvir ma passion envers elle. Mes baisers descendirent le long de sa nuque, toujours avec la même envie, la même avidité. J'y prenais un plaisir certain, je redécouvrais son corps qui avait presque était comme mien durant ces trois années. Et je l'aimais ce corps, je le chérissais autant que je chérissais la personne qui l'habitait. C'est ainsi que je reportais de nouveau mon attention sur son visage. Le mien juste au dessus du sien, je pouvais sentir son souffle caresser mon cou et mon regard se remplissait toujours d'un amour mélangé à une certaine et profonde envie. Envie d'elle, envie de la redécouvrir, envie de lui montrer combien je l'aimais. Merde, je l'aimais. Oh oui, je l'aimais. Je prenais alors de nouveau possession de ses lèvres avec amour et passion. Oh mon dieu, je l'aimais. Et je n'avais plus du tout besoin de me réchauffer maintenant.

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MessageSujet: Re: thanks for the memories - harlon    thanks for the memories - harlon  Empty19.06.14 17:46

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Les aurores boréales avec lui c'était incroyable. Assise sur ses épaules, j'avais l'impression de retrouver une ville normale, de le retrouver lui. Je profitais de cet instant, de ce sentiment de bien être en sa compagnie. « A chaque fois ou presque, tu dis la même chose. » Son rire se répercuta dans mon cœur. C'était la première fois qu'il parlait de moi au présent. Au présent. C'était comme si je n'avais jamais disparue de sa vie. Je souriais en permanence, incapable de ressentir la moindre négativité. Je lui fis comprendre que je voulais descendre, que j'avais bien profité du spectacle. Je ne voulais pas rompre le moment et je fis en sorte de préserver la bulle qui nous enveloppait. Je m'installais sur la couverture, l'invitant à me rejoindre. Il me fixa un instant « Tu sais que pendant une minute, j'ai cru à une proposition louche. » dit-il en souriant. J'imitais son geste, savourant sa légèreté. Une proposition louche ? C'est vrai que ma position pourrait porter à confusion. Je n'avais revu Marlon que depuis deux semaines mais ça serait mentir que de dire que je n'avais rien éprouvé de physique pour lui. Il avait été mon ami, mon amoureux, mon amant pendant trois années. Amnésique ou non, mon corps semblait se souvenir de lui. Un sourire de sa part, un regard ou un toucher et c'est tout mon corps qui s’enflammait. Des picotements, une chaleur diffuse, tout un tas de réactions que lui seul semblait me provoquer.
Il finit par obtempérer et s’asseoir en ayant retirer son blouson comme je lui avais demandé, mes mains se posèrent sur ses épaules. Je savais qu'il devait être noué de par son sport et je prenais plaisir à le masser. Je reproduisais les mouvements qu'on avait pratiqué sur moi pendant ma convalescence. Fluidité et fermeté. Les muscles roulaient sous ma peau lui arrachant quelques gémissements. Je souriais tout en continuant de le masser des épaules à la nuque. « Tu as des doigts magiques. » « J'ai eu de quoi apprendre pendant ma rééducation.» Je le vis se pencher en avant, cherchant quelque chose dans mon sac. Des bières. Deux. Ne sachant pas que je viendrais ici, comptait-il boire seul ? Je levais un sourcil alors qu'il m'en posait une à proximité « Si tu veux pour te réchauffer un peu...» Je souriais de son attention. Je n'avais pas besoin de boisson pour me réchauffer, sa présence suffisait. L'alcool, j'en buvais de temps en temps mais je faisais attention. Je ne savais pas comment je réagissais et je ne préférais pas me mettre dans des situations que je pourrais regretter. Marlon ouvrit la sienne et commença à boire. Je bougeais mes mains le long de sa colonne, appuyant lorsque je sentais un nœud. Le détendre avait pour effet de me détendre aussi. Là, maintenant, j'étais bien. Le moment que nous partagions n'appartenait qu'à nous et au ciel qui nous observait. J'oubliais toutes mes angoisses, mes peurs. Il était à moi l'espace de quelques heures. Je laissais mes doigts caresser la peau sensible de son cou, mémorisant chaque courbe de son dos.

Il quitta mes caresses, se retournant face à moi. Qu'est-ce qu'il faisait ? Il était à genoux devant moi, le regard plongé dans le mien. Je déglutissais, incapable de savoir ce qu'il comptait faire. Il se pencha vers moi, sa main trouvant naturellement sa place sur ma joue, réduisant mon souffle. Sans le voir venir – ou l'imaginer – ses lèvres se posèrent sur les miennes. Un baiser, un vrai. Je n'hésitais pas un instant et lui offrais l'accès, nos langues se redécouvrant avec avidité. Ses dent se refermèrent gentiment sur ma lèvre inférieure, m'arrachant un gémissement. Le goût de la bière glissa sur ma langue, rendant ce baiser unique. Mon cœur battait follement, je n'offrais aucune résistance à ses assauts. Le contraire même. Tout ce que j'avais pu ressentir depuis notre rencontre au vestiaire ressortait ce soir. La passion, l'envie. Il semblait en être de même pour lui puisqu'il me poussa à m'allonger, son corps venant recouvrir le mien. Je n'avais pas partagé ce genre d'intimité depuis mon réveil. C'était comme tout redécouvrir. Alors que sa main libre parcourait mon corps, les miennes crochetèrent sa nuque comme pour le souder à moi. Je ne voulais plus qu'il s'éloigne. J'enserrais sa taille de mes jambes au mesure du possible, me collant à lui. Mes réactions étaient automatiques, reflétant la relation que nous avions autrefois. Ses lèvres quittèrent les miennes pour partir à la découverte de mon cou, lequel je tendais afin de lui offrir un meilleur accès. La boule que j'avais à l'estomac depuis deux semaines venait d'éclater, diffusant une douce chaleur dans mes membres. Ma main droite glissa de sa nuque à son torse, palpant son corps parfait que j'avais autrefois aimé et vénéré alors que l'autre s’agrippait fermement dans ses cheveux. « Marlon. Marlon. Marlon.» murmurais-je à son oreille, comme une prière. Les mots me manquèrent lorsqu'il délaissa mon cou pour m'observer. Nos visages alignés, nos souffles erratiques. Je voyais dans ses yeux l'exact reflet de ce que je ressentais. La vie nous avait séparé pour mieux nous retrouver. Avec ce qu'il semblait me dire par le regard, j'étais maintenant d'avoir fais le bon choix de revenir à Fairbanks.

Il attaqua de nouveau mes lèvres avec passion. Je répondais à son baiser en me cambrant légèrement, soudant mon corps au sien. J'oubliais le lieu où nous étions, le temps, même la fragilité de ma jambe. Je me permettais à mon tour d'être plus passionnée, comme lui précédemment, je viens mordiller sa lèvre inférieure. Je mis légèrement à onduler contre lui, réagissant à chacune de ses attentions. Il me prouvait, par ses gestes, que je comptais toujours pour lui. Et je voulais lui rendre la pareille. Mes mains se posèrent à plat sur son torse, l'éloignant légèrement. Les joues rougies, les lèvres gonflées, Marlon me fixa, cherchant sûrement à savoir ce que je faisais. D'un mouvement de hanche, je lui fis comprendre que je voulais qu'il bascule sur son dos. Je n'étais pas quelqu'un de dominant. Je n'aimais pas tellement être le leader, à la tête d'un groupe mais ce soir j'avais un peu envie de mener la danse. Il se laissa faire, un peu surprit de mon attitude. Je ne cessais de lui sourire, le rassurant sur mes intentions. A présent à cheval sur lui, j'en profitais pour me débarrasser de ma veste et de mon écharpe, révélant un simple pull. Je passais ma main sur mon front, dégageant quelques mèches collées par la sueur. Je ne m'étais même pas rendue compte que je transpirais. Je me penchais enfin vers lui, les mains de part et d'autre son visage. Contre ses lèvres je murmurais « Est-ce que j'étais comme ça avant ?» avant de les goûter de nouveaux. Plusieurs baisers avant moi aussi glisser sur sa mâchoire, son cou. Je le redécouvrais, essayant de me remémorer nos moments. J'inspirais son odeur, me délectais de sa peau. Je sentis ses mains se resserrer sur mes reins, me collant à lui, ce qui me fit rire. Notre résistance n'avait pas tenu longtemps. Lui qui assurait ne pas pouvoir être moi, la fille qu'il ne connaissait pas et moi, me promettant de ne plus interférer dans sa vie. Notre attitude présente indiquait que nous pouvions être loin de l'autre, surtout après avoir été séparé aussi longtemps. Au fond de moi, je savais que je finirais par me souvenir de lui, de nous

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MessageSujet: Re: thanks for the memories - harlon    thanks for the memories - harlon  Empty07.07.14 19:45

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Mais qu'est-ce que je faisais là ? Sous ces aurores, à revivre mon amour, mon premier amour. Je n'avais jamais su l'oublier non, même durant tous ces moments partagés avec Eleanore, mon cœur n'avait jamais cessé de battre pour Isla, encore et encore. J'avais beau me convaincre que c'était fini, qu'il fallait que je tire un trait définitivement sur elle, mais jamais je n'avais su réellement le faire, même lorsque je m'étais fiancé avec Elea. Aurais-je du accepter de faire cela, considérant le fait qu'Isla soit toujours dans mon cœur ? Je ne pense pas, je regrettais même un peu cette décision. Si Eleanore savait, elle ne s'en remettrait pas. Je sentais que ses sentiments envers moi étaient forts et j'en possédais à son égard aussi, mais je ne pouvais pas nier mon passé avec Isla et tout ce que nous avions construis ensemble, notre amour surtout. Un amour aux connotations parfaites qui me rendait si heureux. Je n'aurais peut-être pas du rester près d'elle comme ça, sous ces aurores boréales. Je savais très bien que c'était dangereux, je risquais de me dévoiler, de me laisser aller et il ne le fallait pas. Non, il ne fallait plus que je fasse de mal à l'une des deux, Eleanore ou Harper. Pourtant, je n'avais pu me retenir de me retourner et de capture ses lèvres. Un baiser qui me retourna totalement, qui me fit un bien fou. Sentir de nouveau ses lèvres contre les miennes, les posséder comme avant, c'était tout simplement parfait. Oui, parfait. Parfait comme tous ces moment que nous avions partagés ici, sur cette colline surplombant Fairbanks. Jamais nous ne nous étions disputés en cet endroit, jamais nous n'y avions passés un moment sans qu'il ne soit particulier, sans qu'il ne soit magique.

Elle répondait à mes caresses avec la même avidité que j'exerçais moi-même. Mon corps à présent collé au sien, je me laissais enivrer par toutes ses sensations faisant frémir chaque parcelle de ma peau. C'était comme retrouver l'objet d'une passion dont nous avions du en faire abstraction durant un moment, un trop long moment. « Marlon. Marlon. Marlon.» Elle ne savait pas l'effet qu'elle me faisait mais elle finirait surement par le sentir si elle continuait à gémir ainsi, alors que nous n'avions encore rien commencé de concret. Son corps ondulait sous le mien, j'appréciais chacun de ses gestes, chacun de ses baisers. Je me plaisais à l'embrasser puis la ré-embrasser, je profitais comme jamais de son corps, de ses courbes, du goût de sa peau qui m'avait tant manqué. Je me laissais jusqu'à déposer un nombre innombrable de baisers sur son cou, jusqu'à l'aurore de ses seins. Elle mit alors fin à nos caresses momentanément et je plantais mon regard dans le sien, le souffle court. Une passion régnait dans mes yeux, une passion retrouvée et un léger sourire habitait mes lèvres. D'un mouvement de hanche, je compris alors qu'elle souhaitait renverser la situation, qu'elle voulait maitriser notre enlacement à sa manière. Elle se mit à califourchon sur moi et continua de me regarder avec ce même regard enivrant. Mon sourire restait intact, je l'observais enlever son écharpe puis sa veste. « Est-ce que j'étais comme ça avant ? » « Plus ou moins, plutôt moins. » Mais ce n'était pas pour autant que c'était moins bien. J'aimais Isla, j'aimais Harper. J'aimais l'idée de nous deux là, sous ces lumières divines. Lumière éclairant son visage et le rendant encore plus magnifique que d'habitude. J'appréciais observer la délicatesse de ses traits, de la commissure de ses lèvres jusqu'à chaque détail de son grain de peau parfait. Elle ne m'en laissait pourtant guère le temps, reprenant possession de mes lèvres puis doucement de mon cou. Je fermais les yeux de plaisir, je frissonnais sous chaque assaut, j'en oubliais tout. Mes mains puissantes posées sur ses reins, je collais d'autant plus nos deux corps tout en me délectant de ses baisers, encore et encore. Des flashs me revenaient, des souvenirs précieux tel que nos nuits passées ensemble venaient emplir ma mémoire, ne faisant qu'augmenter d'autant plus mon excitation. Je n'avais pu me retenir de m'abandonner à elle, de former de nouveau ce 'nous' que j'aimais tant. Pourtant je savais que nous ne pouvions pas aller aussi loin, il ne fallait surtout pas que je reproduise cette erreur du passé. Cette trahison, cette tromperie. Alors j'étais alerte, je profitais du dernier baiser autant qu'il le fallait avant de l'arrêter timidement, une de mes mains se calant tendrement sur son visage. « Attends. » Oui, il fallait y mettre une pause. Nous ne pouvions pas rattraper ces années d'un seul coup à faire l'amour comme des fous. Elle ne devait rien comprendre, sentant surement mon excitation dans mon pantalon caresser ardemment les contours de ses propres parties génitales. Croyez-moi qu'il me fallait un effort surhumain pour l'arrêter, je ne savais moi-même comment j'y arrivais, pour le moment. « On ne va pas plus loin, on ne peut pas. » J'avais envie de lui dire pour Eleanore, mais était-ce vraiment le bon moment ? J'esquissais une moue désolée, j'essayais de le lui faire comprendre ainsi mais c'était pas sûr qu'elle comprenne avec seulement cette donnée.


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hj; j'ai honte d'avoir mit autant de temps, comme tu le sais j'avais déjà essayé plusieurs fois dont deux où l'ordi avait planté :mdr: et j'ai galéré, j'ai mal écrit et promis, je me rattraperais Arrow
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MessageSujet: Re: thanks for the memories - harlon    thanks for the memories - harlon  Empty13.07.14 19:45

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Your face is all that I see. I'll give you everything.Baby love me lights out
♪♫




Je sentais chaque parcelle de mon corps crépiter contre le sien. Être en contact avec lui me faisait l'effet de mes anti anxiolytiques, des décharges d'adrénalines se dispersaient dans mon corps. Je n'opposais aucune résistance à mes envies de le toucher, de le redécouvrir, de le goûter. Il était plus silencieux que moi mais je sentais son corps réagir à nos attouchements. J'avais peut-être oublier qui j'étais, mais je savais toujours comment un homme réagissait à des baisers. Je souris contre ses lèvres, ondulant mes hanches pour augmenter la friction entre nous. Je gémissais contre ses lèvres, savourant pleinement la chaleur qui se diffusait dans mon cœur. Là, entre ses bras, j'avais l'impression d'être enfin à ma place pour la première fois de mon retour. C'était étrange. C'était agréable. Me mettre à califourchon sur lui le perturba, mais plutôt dans le bon sens. Je vis qu'il appréciait le geste, ça le surprenait un peu d'où ma question sur mon attitude dans le passé. « Plus ou moins, plutôt moins. » Sa réponse me fit sourire. J'étais effectivement plus chaste dans mon ancienne vie, mais c'était peut-être ça qui lui avait plu. Après tout il m'avait connu alors que j'avais seize ans et quelques, j'étais encore une gamine. Maintenant j'étais une femme, enfin j'essayais de le devenir. Nous avions perdu du temps, mais j'étais de nouveau là et quelque chose me disait qu'on aurait peut-être une chance de rattraper le temps. « A croire que mon amnésie a changé des choses chez moi... » soufflais-je avant de lui offrir de nouveaux baisers. J'étais devenue accro à ses lèvres. Ses mains sur mes reins resserrèrent leur étreinte, me collant contre lui. Je picorais la peau de son cou, inspirant et mémorisant son odeur quand je le sentis se tendre légèrement. « Attends.» Je relevais la tête, plantant mon regard dans le sien alors que mes mains encadraient son visage. Il me fixait, légèrement perdu. Pourquoi voulait-il que j'attende ? N'avait-il pas attendu trop longtemps ? « On ne va pas plus loin. On ne peut pas. »

Je me redressais légèrement, toujours assise sur lui, une main sur son torse l'autre relevant les cheveux de mon front. Je sentais toujours son excitation sous moi, contrastant avec son envie de tout arrêter. Laissant passer quelques secondes, je restais silencieuse. Je ne m'étais pas rendu compte que j'avais transpirer. Je passais ma main sur mon front, découvrant mon épiderme bouillant avant lui offrir un sourire timide. « Je pourrais te dire que je suis désolée de t'avoir poussé à bout mais...» Je baissais le regard, me concentrant sur la peau de son ventre que je découvrais avec son pull relevé. « je ne le suis pas. » finis-je par murmurer. Pourquoi regretter ces baisers ? Je n'avais rien fais de mal. Marlon avait fait partit de mon passé, il était normal que je m'accroche à lui et que je le veuille dans mon futur. « Je comprends tu sais. Ce n'est pas le bon endroit pour cela..» Ça l'était sûrement avant puisque cette colline semblait être importante pour notre couple. J'étais prête à parier que le ciel avait été témoin de notre affection plus d'une fois. Mais il y avait peut-être une autre raison. Je le regardais, en caressant son visage du bout des doigts. Il était aussi fiévreux que moi, mais j'avais été plus démonstratrice que lui. J'avais été un peu égoïste. Si pour moi c'était agréable d'être si proche de lui, de son côté c'était sûrement perturbant. Il faut qu'il se réhabitue à ma présence. « Je ne veux pas te brusquer. Je veux y aller aussi doucement que toi. »dis-je en me penchant vers lui, déposant un dernier baiser sur ses lèvres avant de me pelotonner contre lui. La tête sur son torse, sous son menton, je pris soin de ne pas trop peser sur lui. Les battements rapides de son cœur résonnaient sous mon oreille. Juste être là avec lui, contre lui, ça suffisait. « Je suppose qu'on a été intime avant.» Mes mots étaient soufflés. J'étais un peu gênée de lui parler de cela, mais il était le mieux placé. Je n'avais pas de problème avec mon corps, j'avais rapidement appris à ne pas être pudique quand à l’hôpital bon nombre de médecins et internes m'avaient vu presque nue. Mais là c'était différent. C'était lui. « Est-ce que c'était...Enfin tu vois quoi...» J'étais heureuse de ne pas le regarder à ce moment là, mon visage aussi rouge qu'un piment. « Je n'ai rien fais de ce côté là depuis mon réveil..» Il était le premier à qui je parlais de cet aspect de ma vie. Ce n'est pas quelque chose dont j'aurais pu parler à Clio. C'était quelque peu embarrassant. Je savais que je n'étais pas vierge, mon dossier médical l'indiquait, mais j'avais l'impression de l'être. Mon attitude envers lui devait prouver le contraire, mais je ne voulais pas paraître fragile à ses yeux. J'osais poser ma main sur son torse, au niveau de mon visage, pianotant du bout des doigts. Il était rare que je reste inactive, j'avais toujours peur de ne plus réussir à bouger si je m'arrêtais un instant. Je le laissais réfléchir sur ce qu'il allait me répondre, espérant qu'il ne soit pas trop gêné.
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